Je n’ai jamais vraiment pigé l’enthousiasme autour de Myst. Il faut se remettre dans le contexte. Quand ce titre sort en 1993, les jeux d’aventure sont incroyablement populaires. On en a de toute sorte : des drôles, des sérieux, des enquêtes, des gores, il y en a pour tous les goûts. À l’époque, je les retourne tous. Et on me dit qu’il faut absolument que je joue à Myst, que c’est génial, que c’est une révolution du jeu d’aventure.
Je ne sais pas si c’est l’effet « enthousiasme surjoué du copain » mais je tombe de ma chaise au bout de quelques heures. Déjà, je trouve ça moche. Chaque écran est plus triste que le précédent. Dans ma mémoire, le son, c’est du vent qui accentue encore le côté vide du jeu. J’essaie de trouver de l’humour… Avec le recul, je m’aperçois que ce qui est drôle, c’est d’avoir essayé de trouver de l’humour dans Myst, le jeu qui a mon avis est parfait pour Poutine, Droopy ou Valérie Trierweiler. Des gens pour qui le sourire n’est pas franchement inné.
Depuis cette époque, le jeu n’en finit pas de sortir sur de nouveaux supports, sur tablette, en HD…
Et là, on apprend que deux nouveaux jeux vont sortir. Ce n’est pas franchement étonnant, il y a toujours eu des suites. Mais une série télé est également en développement chez Legendary Pictures. On ne se moque pas, ils sont en train de nous pondre Warcraft. Mais quand même… Une série tirée de Myst ? Une série sans zombis, sans vampires, sans soldat retourné par des terroristes puis retourné par la CIA, sans reine des dragons, sans geeks qui ont une voisine de palier blonde, sans seigneur du temps, déjà, c’est osé. Mais sur Myst, avec quand même le vide intersidéral comme point de départ… Bonne chance aux scénaristes.