Nintendo ERADIQUE un projet pour atteinte au droit d’auteur

Le constructeur japonais continue sur sa lancée. Encore une fois, il annule un projet pour supposée atteinte aux droits d’auteur.

Alors qu’avant-hier on vous parlait de la suppression d’un jeu par Activision pour plagiat, aujourd’hui c’est Nintendo qui s’avère être le père Fouettard. Une fois de plus, le constructeur japonais a fait parlé ses droits et la loi pour annihiler un Kickstarter intéressant qui avait pour but de rassembler en un ouvrage les plus belles images de jeux NES.

Un grand éditeur fait encore des siennes

L’univers du jeu vidéo est réellement cruel. Les grands éditeurs (Activision, Sony, Electronic Arts, Nintendo pour ne citer qu’eux) veulent à tout prix protéger leurs oeuvres. Comme c’est le cas dans de nombreux projets, l’inspiration lorgne forcément vers le talent et les bons jeux. A tel point que parfois, l’inspiration devient copie. Mais pas ici. Cette fois-ci, l’éditeur britannique Bitmap Books avait juste lancé une récolte de fonds sur la plate-forme participative KickStarter, qui demande aux utilisateurs de donner de l’argent si le projet les intéresse. Le projet, cette fois-ci, c’était un livre rassemblant les plus belles images de jeux NES. Avant tout destiné aux vieux de la vieille, le projet aurait également pu faire découvrir la firme aux plus jeunes.

Le projet KickStarter avait récolté plus de 100 000 dollars de fonds, alors qu’il n’en réclamait que 36 000. Preuve du succès du livre. L’éditeur nippon, en voyant ce succès, a déposé une réclamation pour droit d’auteur, à laquelle a succédé une suspension du projet. On peut bien évidemment comprendre le constructeur, mais le résultat aurait été plus bénéfique qu’autre chose. Dans le cadre d’un jeu, qui aurait pu volé des concepts et des idées de Nintendo, la sanction aurait été totalement justifiée. Mais un livre qui vante l’innovation de la marque japonaise ? C’est forcément moins compréhensible. Surtout qu’un simple clic sur le site de l’éditeur Bitmap Books permet de savoir qu’ils ont déjà réalisé ce genre d’ouvrage sur l’Amiga et la Commodore 64. Eux, n’ont rien réclamé. C’est très dommage pour un livre qui allait en valoir la peine, comme attestent les images.