Nintendo 3DS : le jeu en relief et sans lunettes

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Phénomène de mode ou tendance à long terme, la 3D est actuellement au centre de toutes les attentions. Après le cinéma, les jeux vidéo s’y mettent peu à peu et Nintendo prend l’initiative sur le marché de la console portable en proposant la première machine affichant des graphismes en relief sans nécessiter l’utilisation de lunettes. Seize ans après une première tentative peu fructueuse avec l’étonnante console Virtual Boy, le fabricant japonais revient à la charge avec des ambitions sans commune mesure cette fois puisque c’est la console de tous les records. La Nintendo DS évolue vers la troisième dimension.

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La grande nouveauté de la Nintendo 3DS, c’est donc sa faculté à proposer des graphismes en relief sans lunettes sur son écran supérieur, en auto-stéréoscopie donc. Nintendo s’est pour cela associé à Sharp qui fournit les écrans dotés de la technologie 3D à barrière de parallaxe. Depuis les menus d’accueil de la console jusqu’aux jeux bien sûr en passant par les différentes applications embarquées, les graphismes affichent ici plusieurs plans en profondeur. L’effet de 3D est créé par la génération de deux images simultanées sur le même écran, destinées chacune à un œil différent. C’est avant tout un effet de profondeur dans l’image qu’apporte le processus, les éléments « sortant » de l’écran s’avérant plus rares sur les premiers jeux testés. Pour pleinement profiter de l’effet relief, il faut se placer bien en face de la console pour ne pas subir un dédoublement assez inconfortable de l’image. Bouger ne serait-ce que légèrement la tête aura vite tendance à déchirer l’image mais, après quelques minutes d’utilisation, on prend le réflexe de rectifier automatiquement l’angle par lequel on regarde l’écran. En revanche, cela empêche un ami de suivre la partie à ses côtés. Pour cela, il faut désactiver l’effet relief par le curseur de réglage situé à droite de l’écran.

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Une 3D convaincante

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Cette commande permet aussi de régler l’intensité de l’effet 3D pour ceux qui ressentiraient une certaine fatigue visuelle. Une fois ces détails réglés, il faut reconnaître que la Nintendo 3DS fait son effet et apporte effectivement une nouvelle dimension aux graphismes sur une machine mobile. Boostés aussi par des capacités graphiques bien plus évoluées que sur Nintendo DS, les jeux de la 3DS profitent en plus de cet effet de perspective qui peut se montrer saisissant sur certains titres comme Street Fighter ou Splinter Cell. La nouvelle machine marque en effet un vrai gap technologique sur le plan de la définition avec des graphismes bien plus fins. On pouvait craindre une certaine fatigue visuelle au bout de plusieurs heures mais nous avons fait jouer une dizaine de personnes, dont un enfant de huit ans et aucun ne s’est plaint d’une quelconque fatigue ou de maux de tête, y compris sur des jeux assez nerveux comme Street Fighter.

Héritages et évolution de la Nintendo DS

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Autant la nouvelle console portable de Nintendo entend apporter une nouvelle dimension au jeu mobile en passant à la 3D, autant le constructeur a joué la prudence en ce qui concerne l’apparence de la machine. Mais pourquoi changer une formule qui fonctionne après tout ? A l’image de son patronyme très proche de la précédente génération, la Nintendo 3DS ressemble beaucoup à la DS classique. Première différence qui saute tout de même aux yeux : l’écran supérieur est désormais au format 16/9ème (3,53 pouces, 800×240 pixels) et entouré d’un fond noir pour probablement concourir au côté immersif de l’image.

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Plus grand que l’écran de la DSi, il reste inférieur à celui de la DSi XL, moins facilement transportable il est vrai. En bas, on retrouve le classique écran tactile, au gabarit de ce que l’on connaît sur Nintendo DSi. Il est d’ailleurs dommage que les fonctions tactiles et 3D soit allouées chacune à un écran, il aurait été plus immersif de pouvoir « toucher »  et interagir directement avec les éléments représentés en 3D. Un titre comme Nintendogs, qui s’adresse notamment aux plus jeunes, voit ainsi les interactions avec les animaux moins spontanées puisque les actions au stylet se font sur l’écran du bas et se matérialisent sur l’écran du haut en 3D.

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La coque de la console change en revanche de rendu et l’on oublie l’aspect mat assez classe des Nintendo DSi au profit d’une matière plastique brillante plus clinquante. Plus enclin à enregistrer les traces de doigts, celle-ci n’en reste pas moins très agréable à l’œil notamment dans sa déclinaison, bleu lagon qui affiche plusieurs niveaux de reflets. Entre les témoins d’alimentation, de connexion WiFi, de notification StreetPass ou encore de fonction 3D, la console est cernée de voyants lumineux et ne passe pas inaperçue dans le noir !

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A noter que la console reste rétro-compatible avec la Nintendo DS et accueille sans problème les cartouches DS. En revanche, les esprits chagrins noteront que la Nintendo 3DS est la première console portable dont les jeux sont zonés. Les consoles européennes, américaines et japonaises ne peuvent lancer que les jeux 3DS destinés à leurs zones respectives. Voilà qui privera les passionnés de l’import de versions étrangères pour en profiter des mois à l’avance ou pour dégoter des titres qui n’atteindront jamais nos rivages. A moins de s’acheter une console du territoire concerné…

Une ergonomie revue

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L’habitué notera de suite l’apparition d’un stick analogique au dessus du pad traditionnel qui passe lui en bas. Ce mini-joystick s’avère très utile pour de nombreux jeux nécessitant un déplacement sans heurts comme les jeux de course ou d’action. Cela comble un vrai manque de la génération précédente. A l’usage, il s’avère précis et agréable à manipuler. De même, on remarque un nouvel emplacement pour les touches Select et Start, flanquées désormais d’une touche Home sous l’écran du bas. Héritée de ce que l’on connait sur les consoles de salon ou smartphones, elle permet d’appeler à tout moment le menu de la console en interrompant momentanément l’application en cours.

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Difficile en effet de se passer aujourd’hui de cette fonction de navigation, notamment pour une machine qui se veut multifonction. Il est désormais possible de lancer le navigateur Internet sans quitter un jeu en fonctionnement. On notera par ailleurs la très bonne qualité du son de la console, tant au niveau des performances sonores que de la qualité du rendu, plus clair et mieux spatialisé sur que la DS classique. En revanche, toujours comparé à l’ancienne génération de consoles, on note des temps de chargement plus longs dans les jeux (jusqu’à plusieurs dizaines de secondes sur Splinter Cell par exemple), ce qui est toujours surprenant sur un support cartouche. Espérons que cela sera rectifié sur les prochains titres.

La photographie en 3D démocratisée

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Après une Nintendo DSi qui initiait l’apparition de la fonction photo, la nouvelle console va plus loin en permettant de prendre des photos en 3D. Outre l’objectif intérieur qui vise l’utilisateur pour la reconnaissance faciale, la 3DS arbore deux objectifs extérieurs permettant de prendre des clichés en relief. En fonction de l’éclairage et de la disposition des éléments devant l’objectif, l’effet dimensionnel peut aller du peu probant au bluffant. Naturellement, plus un champ de vision accueille des plans bien distincts et plus la photo a des chances de se montrer convaincante sur le plan tridimensionnel. Les clichés sont malheureusement bridés par la définition réduite des capteurs photo (300 000 pixels), on reste bien loin des standards d’un APN 3D où la norme se situe plutôt autour de 10 millions de pixels (mais compter 400 euros environ). Cela reste une fonction secondaire de la console, la fonction caméra disposant surtout d’un potentiel dans le domaine du jeu en réalité augmentée.

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Pour la première fois, une console portable de Nintendo embarque un système de repérage des mouvements et un gyroscope. On a pu en voir les premières exploitations en prenant en main Steel Diver ou Super Monkey Ball. Mais attention, bouger la console parasite souvent la perception de l’effet tridimensionnel par l’utilisateur et les développeurs devront prendre en compte ce paramètre pour exploiter les deux technologies simultanément. A noter que la console est capable de calculer par exemple le nombre de pas effectués par le porteur de la machine, ce qui demandait un accessoire dédié sur Nintendo DS. Voilà qui fera probablement le bonheur des développeurs de jeux de fitness et autres coach sportifs dans les mois à venir !

Une console plus connectée

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En mettant au point la Nintendo 3DS, le constructeur entendait visiblement élaborer un système bien plus connecté qu’auparavant. Si l’on retrouve la possibilité de surfer sur Internet, de jouer en ligne mais aussi d’accéder prochainement à une boutique, la nouvelle console propose de nouvelles fonctionnalités comme StreetPass qui consiste à échanger automatiquement des informations avec les autres consoles qui passent à proximité, même en mode veille (affrontements entre combattants d’un même jeu, échange de personnages…). Une nouvelle fonction SpotPass fait également son apparition. Elle autorise la console en mode veille à télécharger automatiquement des logiciels et contenus gratuits lorsqu’elle passe à proximité d’un point d’accès réseau, une forme de mise à jour automatique de la console, que l’utilisateur peut autoriser ou pas.

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Autre élément important pour motiver la connectivité, Nintendo revoit avec la 3DS les modalités du jeu en ligne pour plus de facilité. Un code ami est désormais associé à une console et non plus à chaque jeu. Cet aspect plus connecté de la console devrait permettre à Nintendo de proposer des mises à jour régulières, des contenus supplémentaires et une boutique en ligne dont l’offre en production dématérialisées était restée trop limitée sur la génération DSi. Nintendo a d’ores et déjà annoncé le lancement prochain d’eShop, une boutique en ligne proposant des applications et des jeux rétro à télécharger, en provenance des anciennes GameBoy ou de la Game Gear de Sega. Développer l’aspect connecté devrait également permettre à Nintendo de mieux protéger la machine contre le piratage et éviter les écueils de la précédente génération particulièrement touchée.

Une autonomie à la baisse

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Plus perfectionnée, la Nintendo 3DS est également bien plus gourmande que les modèles précédents. L’autonomie de la batterie se situe aux alentours de trois heures environ en fonction des options activées ou pas (3D et WiFi principalement). Le temps de recharge se situe dans les mêmes eaux. Autant dire que l’autonomie de la nouvelle console s’avère bien faible par rapport à ce que l’on a l’habitude de trouver sur les consoles de la marque. Depuis la première GameBoy de 1989, l’autonomie avait toujours été l’un des points forts, flirtant généralement avec une bonne dizaine d’heures de capacité de jeu. Nintendo_3DS_support_1.jpg

Cette première prise en main de la dernière-née de Nintendo est vraiment enthousiasmante. A l’exception de certains détails fâcheux comme l’autonomie ou un prix de vente de la console équivalent à celui d’une console de salon HD, le fabricant réussit son pari de la 3D sur portable en apportant au jeu une dimension supplémentaire. Il suffit d’ailleurs de revenir à la DS classique, dont les jeux semblent soudain bien plats après avoir goûté à la nouvelle console, pour s’en convaincre ! Le premier line-up de jeux comprend déjà des titres assez impressionnants mais ce sont pour la plupart des reprises ou adaptations de titres connus. Il faudra patienter encore pour profiter de jeux spécialement conçus autour de la 3D. On devrait également pouvoir accéder cette année à d’autres types de contenus en relief sur la machine, comme des bandes annonces de films, des court-métrages d’animation ou des retransmissions de matchs sportifs en ligne. Rappelons que Nintendo a signé des partenariats dans cette optique avec la chaîne TV Eurosport ou la maison de production Aardman Animations (Wallace et Grommit).

Une nouvelle dimension graphique

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Par delà l’effet tridimensionnel qui tient logiquement la vedette autour du lancement, tester les premiers jeux disponibles confirme combien que la Nintendo 3DS est plus puissante que la précédente génération, avec des graphismes et ambiances sonores dignes des machines de salon d’il y a seulement quelques années. On pourra certes regretter l’absence d’un titre Nintendo vraiment emblématique au lancement (Mario Kart et Legend of Zelda arrivent dans les prochains mois) ou de jeux vraiment innovants en « day one ». Des jeux à venir dans les prochains mois comme Kid Icarus Uprising ou Resident Evil : The Mercenaries 3D et que nous avons déjà eu l’occasion de prendre en main, laissent augurer de réalisations très ambitieuses qui devraient confirmer prochainement tout le potentiel de la console. L’annonce ces derniers jours d’un Super Mario 3D en développement laisse attendre un prochain ambassadeur de poids pour la console. Avec une nouvelle console portable Sony en embuscade et une profusion de jeux à moindre coûts sur tablettes graphiques, iPhone ou Android, le marché du jeu vidéo mobile a profondément changé et Nintendo se devait de marquer les esprits pour créer l’événement à nouveau, plusieurs années après le carton de la Nintendo DS.

LA 3D avec modération pour certains

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Nintendo le stipule sur la boîte : l’utilisation de la 3D chez les enfants de moins de six ans est déconseillée car leur vision n’est pas encore stabilisée. C’est pour éviter tout trouble de la vue chez les plus jeunes que le fabricant a inclus un système de contrôle parental à la machine, permettant ainsi de bloquer l’effet 3D. Nintendo déconseille également l’utilisation de l’affichage en 3D par les personnes atteintes de strabisme ou ne voyant que d’un œil. De même jouer en 3D n’est pas indiqué en cas de fatigue. Nintendo a joué la carte de la transparence au sujet des risques de la 3D pour éviter toute mauvaise surprise.

C’est dans la boîte

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En plus de la console, l’acheteur trouvera une station de recharge à relier au courant, un nouveau stylet télescopique, une carte mémoire de 2 Go insérée dans la machine et un jeu de six cartes pour la réalité augmentée. La console embarque par ailleurs plusieurs logiciels en mémoire, permettant d’ajouter des effets aux photos prises, de faire du montage audio ou encore de créer aisément le Mii de quelqu’un en le prenant en photo.

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La fonction caméra de la console est également mise à contribution dans la section « jeux en réalité augmentée ». Il suffit de filmer les cartes fournies pour faire apparaître des personnages en volume au sein de l’image captée. Ainsi, un petit jeu fait sortir des monstres de votre table qu’il s’agit d’abattre en tirant dessus par tous les côtés. Le mini-jeu Guerre des Têtes propose de tirer sur le visage d’amis en scrutant le décor autour de soi à travers la caméra. Sans autre ambition que de démontrer les capacités de la machine, ces applications laissent espérer que les concepteurs de jeux sauront s’approprier ces fonctions pour les placer au cœur de leurs futurs titres. La console est vendue au prix généralement constaté de 250 euros, les jeux quant à eux sont positionnés en moyenne à 40 euros.SSF4_1.jpg

Alors que Street Fighter 2 fête ses 20 ans cette année, le quatrième opus a les honneurs d’un passage en 3D sur la nouvelle console portable. Après avoir fait sensation en arcade puis sur les consoles de salon HD, ce titre référence dans le domaine du jeu de combat arrive quasiment tel quel sur la portable. Capcom réussit là un véritable exploit technique et tient, sans conteste, l’un des titres marquants pour le lancement de la console. Si elle n’influe pas directement sur le gameplay, la 3D confère une réelle profondeur aux décors et s’avère très bien adaptée aux graphismes crayonnés du jeu. On retrouve tous les coups des versions HD et la précision est au rendez-vous. La version 3DS propose aussi un tout nouveau mode de visualisation, avec une caméra posée en décalé derrière le dos du combattant. Plus délicat à jouer, ce mode  dynamique est visiblement là avant tout pour démontrer ce dont est capable la console et c’est assez probant, avec une sensation de volumes très réussie.

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Côté contenu, le jeu n’a pas à rougir avec plus d’une trentaine de combattants (Ryu, Chun-Li…) et de nombreux modes de jeu disponibles (y compris les fameux bonus stages avec explosion de voitures et tonneaux à la clé). On retrouve dans cette version portable ce qui fait la particularité de la fameuse saga signée Capcom, à la fois accessible très rapidement aux néophytes et assez riche pour motiver les joueurs avertis à s’entraîner jour et nuit pour asseoir leur domination. Ceux-ci pourront d’ailleurs désactiver la 3D pour légèrement accélérer la vitesse du jeu. Jouable en ligne sur Internet ou en local, le jeu permet aussi d’engranger des points pour débloquer des figurines en 3D et d’autres bonus. Superbe, complet, parfaitement adapté à la nouvelle console, ce titre compte parmi les incontournables du lancement.

– Editeur : Capcom
– Nombre de joueurs : 1 à 2

Splinter Cell 3D : une réalisation de haut vol

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Avec Sam Fisher en 3D, la furtivité prend une toute autre dimension !  Ce titre est une adaptation de l’épisode Chaos Theory, paru en 2005 sur PS2, Xbox et PC. Le héros doit se confronter à des guérilléros sud-américains qui ont enlevé un programmeur américain et il pourrait bien leur révéler le secret d’une nouvelle technologie qui relègue la bombe nucléaire au rang de jouet pour enfants. Sam part donc libérer le prisonnier avant qu’il ne livre les informations qui pourraient bien déclencher une troisième guerre mondiale si elles tombaient entre de mauvaises mains. Comme d’habitude, il s’agit d’être le plus discret possible en infiltrant le repère ennemi. Et la 3D s’avère un allié précieux pour y parvenir. En vue à la troisième personne, le relief donne une réelle profondeur au jeu. Les graphismes sont aussi de toute beauté et l’immersion est totale alors que l’écran de la 3DS reste de taille relativement réduite.

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Utiliser le décor pour se cacher, tirer sur des lampes pour se retrouver dans le noir, s’approcher d’un terroriste pour l’éliminer sans bruit : autant d’actions qui s’effectuent d’autant mieux que l’on apprécie la profondeur et la distance entre les éléments. Le système de jeu exploite les différents atouts de la console avec l’écran inférieur pour l‘équipement et les actions, les deux pads et les boutons d’action pour se mouvoir et viser. Si la jouabilité complexe demande un temps d’adaptation, les nombreux points de sauvegarde évitent toute frustration. La bande sonore n’est pas en reste avec des dialogues bien doublés et des bruitages bien dosés. Histoire prenante, mise en scène hollywoodienne, difficulté bien dosée, ergonomie bien pensée, graphismes impressionnants et immersion par la 3D, tout cela aboutit à un jeu qui compte parmi les meilleurs du lancement de la machine et constitue une belle démonstration de ses capacités.

– Editeur : Ubisoft
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Sorti fin 1999, cette suite du fameux jeu de plate-formes d’Ubisoft a marqué les esprits en projetant son personnage principal sans jambes ni bras dans un univers conçu en trois dimensions. Rayman part ici à la recherche des centaines de Lums à collecter mais aussi des quatre Masques Magiques qui vont lui permettre de sauver son monde de la Croisée des Rêves et de l’invasion de robots-pirates. Après avoir écumé bon nombre de machines, le jeu découvre aujourd’hui les joies de la 3D avec son adaptation sur la nouvelle DS. Avec sa douzaine d’années au compteur, Rayman 2 a pris quelques rides sur le plan technique, c’est indéniable, et tirera certainement quelques larmes nostalgiques à ceux qui se rappellent de cet âge d’or des jeux de plate-forme en 3D. Il n’en reste pas moins un très bon représentant du genre, à la jouabilité bien fignolée et à la durée de vie conséquente.

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Les graphismes gagnent ici en finesse et le passage en 3D donne encore plus de relief aux décors pleins de détails que traverse la mascotte d’Ubisoft. Les passages d’une plate-forme à l’autre gagnent légèrement en lisibilité et l’on cerne mieux les distances. La sensation de volume des décors est assez réussie et l’on note même des objets apparaissant au premier plan donnant parfois la sensation de « sortir » de l’écran. Malgré les années, Rayman 2 reste un très bon jeu de plate-forme en 3D que l’on conseille sans problème à ceux qui n’auraient pas eu la chance de l’essayer à l’époque. Le jeu fait montre d’une fraîcheur étonnante pour son âge et le passage en 3D, sans être foncièrement spectaculaire, constitue un bon prétexte pour se replonger dans le jeu. Valeur sûre, le jeu d’Ubisoft profite par ailleurs de l’absence de Mario au lancement de la console pour s’imposer comme le titre référence dans son domaine sur la nouvelle machine.

-Editeur : Ubisoft
– Nombre de joueurs : 1

Nintendogs + Cats : des animaux plus vrais que nature

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Jeu phénomène sur la Nintendo DS, Nintendogs profite de la nouvelle console pour s’offrir une nouvelle beauté. Le principe reste identique aux versions originales : il s’agit d’élever un chiot (ou un chaton ici !) et de s’occuper de lui en le caressant par exemple via le stylet, en le promenant (la console peut prendre en compte les pas effectués par le joueur) ou en lui achetant divers accessoires. 3DS oblige, le concept évolue avec évidemment, des animaux représentés en trois dimensions et à l’apparence bien plus fine que sur la précédente génération de machines. La reconnaissance vocale est bien sûr au programme ainsi que la réalité augmentée qui permet de faire apparaître son animal sur le meuble devant soi. Des fonctions Street Pass sont aussi prévues, permettant des échanges d’informations et d’objets avec les personnes croisées par hasard. Trois versions différentes sont proposées, chacune comprenant diverses races de chiens. Ce titre vise évidemment en premier lieu les plus jeunes.

– Editeur : Nintendo
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Premier éditeur à dégainer sur le fructueux segment de la simulation de football, Konami propose une version relief de son célèbre titre. Exhibition, Ligue des Champions et Ligue des Masters figurent au menu avec 196 équipes prêtes à en découdre. L’ajout d’une nouvelle dimension est très spectaculaire avec les caméras placées dans le dos des footballeurs, moins avec l’angle de vue plus classique en grand angle. C’est pourtant cette vue qui est de loin la plus jouable. Intelligence artificielle concluante, gameplay efficace, jeu à deux en réseau : PES 2011 représente une première expérience footballistique convaincante sur la nouvelle console portable. En revanche, les connaisseurs souligneront une durée de vie limitée avec une Ligue des Champions jolie mais courte et une Ligue de Masters tronquée, sans oublier les récents transferts entre les clubs toujours pas actualisés.

– Editeur : Konami
– Nombre de joueurs : 1 à 2

Ridge Racer 3D : l’arcade dans la poche

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La série Ridge Racer est coutumière des lancements de nouvelles consoles depuis la première PlayStation et la Nintendo 3DS ne fait pas exception à la règle. On retrouve ici le gameplay très typé arcade qui fait partie des gènes de la série. Dans des décors principalement urbains, ce jeu de course fait la part belle aux dérapages en série sur fond de musique techno. La version 3DS profite d’un effet de relief très réussi, notamment au niveau de la modélisation des véhicules qui donnent une véritable sensation de volume. Au cours de la partie, tout cela permet de mieux cerner les distances par rapport aux autres véhicules, ce qui laisse augurer d’un vrai potentiel de la console pour ce type de jeu. A noter que pendant la course, chaque joueur peut être identifié par une photo inscrite au dessus de son bolide et que StreetPass permet de se mesure aux données fantômes en provenance d’autres joueurs croisés.

– Editeur : Namco Bandai Games
– Nombre de joueurs : 1 à 4

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9/10

Les Plus

  • 3D convaincante
  • Capacités graphiques démultipliées
  • Meilleure connectivité

Les Moins

  • Prix élevé pour une portable
  • Autonomie décevante

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