Le Nokia Lumia 920 est l’un des Smartphones les plus attendus du moment. Appareil photo au top, recharge sans fil, NFC … On n’avait pas vu aussi complet depuis longtemps. De quoi le rendre incontournable ?
Le Nokia Lumia 920 est l’un des téléphones que nous attendions avec le plus d’impatience. En effet le Lumia 800 nous avait plus que séduits. Dire que Windows Phone n’a vraiment décollé qu’avec le lancement du Lumia 800 de Nokia n’est pas une exagération. Reste à voir si le Lumia 920 remplit ses nombreuses promesses et est en mesure de se poser comme un Smartphone majeur de sa génération.
Grand format
Extérieurement ce nouveau Lumia ressemble beaucoup à son prédécesseur et c’est tant mieux. Certes l’écran est plus grand, mais on conserve le design industriel, la coque en polycarbonate et une finition parfaite. Plusieurs couleurs sont disponibles, ça va du sobre (noir, blanc) au plus délirant (jaune fluo, cyan, rouge). Il y en aura donc pour tous les goûts. A noter que certaines couleurs comme le rouge ont une finition glossy assez désagréable. D’une part elle se salit vite et de l’autre elle ne garantit pas une prise en main idéale, en particulier si vous avez des mains moites. On vous conseille donc de rester sur les modèles utilisant un plastique soft touch.
Les boutons sont bien placés, même si la touche d’allumage positionnée au milieu de la tranche demandera un petit temps d’adaptation. La prise en main est bonne, mais le Lumia 920 pèse son poids. Avec 183 grammes sur la balance il se permet même d’être plus lourd qu’un Galaxy Note 2 pourtant bien plus grand. Le poids n’est pas rédhibitoire, mais le choc est violent, surtout lorsque l’on arrive d’un iPhone 5. Au moins, vous ne risquez pas d’oublier votre Lumia dans votre poche.
Superbe écran, meilleur capteur
L’écran de 4,5 pouces est un LCD parmi les meilleurs que nous ayons testés : belles couleurs, luminosité élevée, c’est du tout bon. La résolution (1280 x 768) permet d’atteindre une densité supérieure à celle de l’iPhone. Dernier détail utile : le tactile fonctionne avec des gants pour peu qu’ils ne soient pas trop épais (pas de surf avec des moufles sur les pistes cet hiver donc).
Le capteur photo est encore plus impressionnant. On ne va pas y aller par quatre chemins : c’est le meilleur que nous ayons vu sur un téléphone. Point à la ligne.
Seul un autre Nokia, le 808 PureView fait mieux mais sa spécialisation le met dans une catégorie à part. Les photos en basse lumières sont superbes, avec des images lumineuses et peu bruités. On peut enfin prendre des photos de soirée exploitables. La stabilisation est elle aussi excellente, tant en photo qu’en vidéo. On regrette seulement des clichés en lumière « normale » un peu trop lissées, et une balance des blancs automatique parfois aléatoire. On se retrouve régulièrement à devoir le régler à la main. Ces deux problèmes devraient cependant être réglés de manière logicielle. A noter égalent que Nokia a eu la main très légère sur le post-processing. Les clichés sont plus fidèles, mais souvent moins flatteurs que chez la concurrence.
Le meilleur de la technologie
En interne, le Lumia 920 embarque la même configuration que son concurrent le HTC Windows Phone 8X. On trouve donc un Snapdragon S4 à 1,5 GHz et 1 Go de mémoire. L’OS est parfaitement fluide. Mais au-delà du processeur, le Lumia 920 renferme quelques surprises. On trouve par exemple du NFC, qui a tendance à se généraliser ces derniers temps, mais aussi et surtout de la recharge sans fil par induction. Les esprits chagrins diront (et ils ont raison) que ce n’est pas nouveau mais on n’avait pas vu la technologie depuis les derniers Palm… Bon point, Nokia a choisi une norme ouverte : Qi. On peut donc utiliser le même tapis de charge pour tous ses appareils compatibles. Bon, il n’y a certes pas grand monde au portillon mais il convient de saluer les bonnes pratiques.
La charge est aussi rapide en induction qu’en USB. Notre seul regret est que la base de recharge ne soit pas livrée en standard. Le chargeur officiel est vendu dans les 70 € mais vous pourrez trouver des tapis de chargement tiers comme le Maxell AIR VOLTAGE aux alentours de 50 €. A noter que JBL propose un dock chargeant via induction et se synchronisant via NFC. L’autonomie est correcte, sans être exceptionnelle. Comptez une journée et demie d’utilisation sur une seule charge. Vu la jeunesse du système on peut espérer que ce point s’améliore via des mises à jour.
Nokia Lumia 920 : le meilleur des Windows Phone ?
Le Nokia Lumia 920 s’annonçait comme LE Windows Phone de référence lorsqu’il a été dévoilé. Notre test du HTC Windows Phone 8X nous a montré que Nokia doit faire face à une concurrence bien plus sérieuse que sur la génération précédente. Au final, le Lumia 920 nous apparaît comme nettement moins grand public que le 8X. Plus lourd, plus encombrant, il fait aussi payer cher son demi-pouce d’écran supplémentaire. Ceci dit, ce téléphone est une déclaration d’amour aux technophiles. Le Lumia 920 est un sans faute technique. Si son poids, son prix et surtout si Windows Phone 8 ne vous dérangent pas, le Lumia 920 est le meilleur Windows Phone de cette génération. Très certainement pas le plus abordable, mais bel et bien le plus impressionnant.
Caractéristiques :
– Système d’exploitation : Windows Phone 8
– Dimensions/poids : 130,3 x 70,8 x 10,7 mm /185 grammes
– Écran : LCD 1280 x 768 pixels, 4,5 pouces
– Capteur photo : 8 Mpixels PureView
– Connexions : A-GPS, Bluetooth 3.1, WiFi n, micro USB 2.0, NFC
– Autre : Recharge par induction Qi
– Mémoire : 32 Go
– Autonomie moyenne : 34 heures
Prix : 650 €Malgré un succès d’estime certain, Windows Phone 7 n’avait pas réussi à décoller. Microsoft ne désespère pas et a coordonné la sortie de Windows 8 avec celle de la nouvelle version de Windows Phone. De quoi se relancer face à iOS et Android ?
Toujours des tuiles
A première vue, les changements sont mineurs entre Windows Phone 8 et sa précédente itération. On retrouve le même design de « tuiles » plus ou moins animées que l’on agence sur son écran pour former une page d’accueil hautement personnalisable. On ne va certainement pas se plaindre de cette décision, l’interface étant à la fois esthétique et très agréable à utiliser. Elle a d’ailleurs été raffinée, avec de nouvelles fonctions. Il existe désormais trois tailles de tuiles, affichant plus ou moins d’informations dynamiques, ce qui permet à l’utilisateur de facilement hiérarchiser les applications en fonction de ses intérêts. Dans l’ensemble l’interface Modern UI Style (anciennement Metro) reste donc largement inchangée, le gros des nouveautés est à chercher dans le cœur du système.
On trouve tout de même des fonctions intéressantes. L’application « Le monde des enfants » par exemple est une agréable surprise. Elle permet de créer un bureau verrouillé dans qui sera peuplé par des applications et contenus définis à priori. Il est donc possible de donner son téléphone au bambin sans craindre qu’il n’efface des informations ou n’accède à des applications inadaptées. C’est simple et efficace. Au rayon des bonnes idées on trouve aussi le concept de « Lenses » (objectifs) pour l’appareil photo. Le constat est simple : plutôt que de s’encombrer avec des dizaines d’applications de filtres photo (Instagram par exemple) Microsoft a fait le choix de les « intégrer » directement dans l’application photo de base sous forme de plugins. Cela permet de jongler entre les filtres et autres fonctions impliquant la prise de photos (scanner un QR-Code par exemple) en quelques secondes.
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Un noyau pour les gouverner tous
Avec Windows Phone 8, Microsoft a fait un choix radical : celui d’utiliser le même noyau (kernel, le cœur du système d’exploitation) sur les différentes versions de l’OS. Le cœur de Windows 8, de Windows 8 RT et de Windows Phone 8 est donc le même. Si cela peut paraître anodin, cela permet une compatibilité bien plus large entre les différentes plateformes. Un portage d’un logiciel Windows 8 vers les smartphones (et inversement) est ainsi largement facilité. Si les développeurs jouent le jeu, cela pourrait permettre Microsoft de créer un écosystème véritablement global.
Cette nouvelle version est pour Microsoft une occasion de mettre à jour ses critères matériels. En effet Windows Phone impose un contrôle relativement strict sur ce que les constructeurs peuvent mettre ou pas dans leurs terminaux. Une politique à mi-chemin entre iOS et Android qui permet de garantir une expérience utilisateur cohérente et surtout simplifie le travail des développeurs d’applications. Ainsi, les terminaux pourront avoir une résolution allant jusqu’au 1280 x 768, utiliser des processeurs jusqu’à 64 cœurs (toujours choisis uniquement chez Qualcomm) ou encore intégrer un lecteur de cartes micro-SD. Ces changements devraient permettre aux constructeurs de pouvoir proposer des terminaux compétitifs techniquement. Reste toutefois à voir à quel rythme Microsoft mettra à jour ces spécifications techniques. Le long cycle de vie de Windows Phone 7 ayant par exemple rendu les smartphones Windows rapidement dépassés techniquement. A noter que la gestion des mises à jour, véritable plaie des smartphones Android sera désormais simplifiée avec Windows Phone 8. Plutôt que d’attendre des mois que les opérateurs publient les mises à jour, un simple passage dans les paramètres permettra de les télécharger directement chez Microsoft. Cela devrait permettre à tous de profiter des dernières fonctions. Une excellente initiative que l’on adorerait voir arriver sur l’OS de Google.
Convergence et services
On l’a vu plus haut avec l’adoption d’un nouveau noyau, Microsoft joue la carte de la convergence. On retrouve donc des services familiers. La partie musique et vidéo de l’OS abandonne par exemple toute mention de Zune pour passer sous la bannière Xbox. Le Xbox Music Pass permet ainsi de profiter d’un abonnement de streaming musical sur tous ses appareils : tablettes, ordinateur, téléphone ou même console. Un concept qui n’est pas nouveau, mais qui prend autrement plus de poids lorsque qu’il est mis en place par Microsoft. Nous l’avons essayé et l’offre musicale de Microsoft se défend plutôt bien. Si le nombre global de morceaux est moindre que celui d’iTunes avec « seulement » 12 millions de morceaux, nous avons trouvé pas mal de petits groupes relativement obscurs absents de Spotify et d’autres services de streaming. En plus du streaming on peut aussi télécharger les morceaux, ce qui est appréciable pour qui ne veut pas vider son quota de data en quelques jours.
Office est un des autres axes de cette convergence, synchronisée via Skydrive, la solution cloud de la marque, la suite bureautique est de très loin la plus aboutie qui existe actuellement sur smartphone. Elle est si réussie que l’on se demande pourquoi Microsoft ne l’a pas adaptée pour ses tablettes Windows 8, l’ergonomie tactile étant nettement plus réussie que le Office classique qu’embarque de nombreuses tablettes.
Une application nommée « portefeuille » fait son apparition. Comme son nom l’indique elle vise à remplacer un maximum de cartes de payement et de fidélité par leurs équivalents dématérialisés grâce au NFC. Outre des cartes de réductions et moyens de payement on peut imaginer une utilisation pour gérer des titres de transports. Ce genre d’applications à un potentiel immense mais peu de services sont disponibles au lancement. Toutefois, Microsoft France a clairement annoncé qu’il était en négociations avec de nombreux partenaires. Un point sur lequel on peut faire confiance à la marque au vu des liens très étroits qu’elle possède avec de nombreuses grandes entreprises.
Où sont les apps ?
Le plus gros défaut de Windows Phone 7 était son marché applicatif. Peu fourni, cher, il avait bien du mal à rivaliser avec celui d’Android et iOS, malgré des applications plutôt de bonne qualité. Malheureusement, il suffit de quelques instants pour constater que cette faiblesse est toujours présente. L’offre applicative reste à des lieues de celle de ses concurrents directs. On note toutefois des signes encourageants. Microsoft semble en effet avoir une attitude nettement plus proactive et va directement démarcher les développeurs d’applications à succès pour obtenir des versions Windows Phones de leurs plus gros succès. Ainsi, dans les jours suivant le lancement on a vu des applications officielles Twitter et Facebook faire leur apparition. Une stratégie intéressante mais on est curieux de voir si Microsoft sera capable de « sentir » la tendance pour obtenir rapidement ses versions d’applications à succès. On se voit mal devoir attendre plusieurs mois la dernière application à la mode.
Malgré une intégration profonde du Xbox Live, le jeu reste relativement anecdotique sur Windows Phone 8. Si on trouve bien quelques classiques comme Angry Birds ou Cut The Rope, les nouveautés sont peu nombreuses. On déplore également le peu de titres 3D ambitieux. On ne peut qu’espérer que Microsoft exploite un jour son énorme catalogue Xbox (ce qui devrait être plus aisé grâce aux changements du noyau), mais rien n’est moins sûr …
Windows Phone 8 : un concurrent plus que sérieux
Sur le papier, Windows Phone 8 a tout pour réussir : l’OS est fluide, bien pensé et surtout est accompagné dès sa sortie par des terminaux parmi les meilleurs que nous ayons jamais testés. Le niveau de finition général est bien meilleur que celui de Windows 8 reste que la faiblesse (et le prix élevé) de l’offre applicative n’est pas toujours pas réglé. Sans demander des centaines de milliers d’applications (très souvent inutiles), on apprécierait tout de même avoir un équivalent crédible aux 100 applications les plus utilisées sur iOS ou Android. Ce qui n’est clairement pas le cas actuellement, même si on sent que Microsoft fait de gros efforts. Plus que jamais l’offre applicative constitue le nerf de la guerre. Windows Phone 8 est donc un de nos coups de cœur et a donc tout ou presque pour décoller, reste toutefois à voir si le consommateur suivra …
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