En général, tous les 15 jours, je vous parle du dernier numéro de Canard PC. Je crois que c’est la première fois que je vous parle de son magazine cousin, Canard PC Hardware. Mais là, le contenu est tellement séduisant que je ne peux m’en empêcher.
Je commence par le dossier qui me parait le plus important : celui sur la cigarette électronique. À chaque fois que j’en parle, j’ai quelques hésitations : j’y vais, j’y vais pas ? Est-ce que je ne suis pas trop éloigné du cœur d’Ere Num ? Bon, visiblement, les grands esprits se rencontrent et c’est un dossier de 12 pages qui est consacrée à ma dernière addiction en date (oui, addiction car je suis encore dépendant à la nicotine, avec l’e-cig).
Franchement, au départ, j’avais un peu peur de ce dossier. Est-ce que ce serait un sujet de fâcherie définitive avec mon magazine préféré avec des pages à charge contre la cigarette électronique ? Et bien pas du tout. CPC a fait ce qu’il sait faire de mieux : un article ultra sérieux, complètement à l’opposé de ce qu’a fait 60 millions de consommateurs. Le spécialiste juridique rappelle à la fin des 12 pages le concept de dangerosité des produits en précisant que la loi stipule qu’il faut que le fabriquant, le distributeur, l’importateur, bref, tous ceux qui permettent une mise à disposition d’un produit potentiellement dangereux, tous ceux-ci doivent donc donner l’information sur le potentiel dangereux d’un produit qu’il s’agisse d’une boite de thon, d’un tournevis ou d’une cigarette électronique. Dans, et ce sont les mots magiques qui n’étaient pas présents dans le dossier 60 millions de consommateurs, des conditions normales d’utilisation. Dans le magazine, les tests effectués poussaient les résistances à bout en faisant chauffer la glycérine végétale à 290°. Une aberration. En vapotant, l’effet est immédiat : c’est ça qui donne l’affreux goût de cramé quand l’e-liquide n’humidifie plus la résistance. Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne peut que vous conseiller de ne jamais vapoter un réservoir jusqu’au bout mais de toujours avoir un « fond » de liquide.
Passons. Canard PC Hardware ne tombe dans aucun piège. Ils détaillent parfaitement la mécanique du vapotage, passent en revue les différentes pièces d’une cigarette électronique et sont même allés jusqu’à analyser la chimie de certains e-liquides. C’est un peu le reproche que je ferai et un autre reproche qu’on a fait à 60 millions de consommateurs : les e-liquides testés ne sont franchement pas les plus connus. Si tout le monde connait Halo, il n’en va pas de même pour Conceptarôme, Plug n’vape ou Vapshop. C’est surtout qu’on aurait aimé des tests de VDLV, D’Lice, Nhoss ou Alfaliquid, surtout histoire de couvrir l’ensemble des marques françaises.
Mais le trimestriel faisant 100 pages, il y a de la place pour d’autres dossiers. Et là encore, on a des choix éditoriaux plus qu’intéressants. On a par exemple un dossier MediaCenter. Là encore, c’est parfaitement traité. On évoque les Box et on va jusqu’à parler des MediaCenters façon DIY (Do It Yourself) en passant par exemple par une Raspberry Pi.
Mais attention, ça ne s’arrête pas là en termes de dossier : on a aussi un truc sérieux mais à mourir de rire sur les périphériques bizarres. On a le Leap Motion, la souris verticale ou les stockages insolites.
Un autre dossier particulièrement fourni vous permettra de tout savoir sur les monnaies virtuelles en général et les bitcoins en particulier.
Cerise sur le gâteau, en toute fin de magazine, une seule page suffit pour comprendre le phénomène Candy Crush Saga. C’est d’ailleurs la première fois que je lis noir sur blanc un truc que je pressentais depuis un moment qui ne me semblait n’être qu’une intuition mais dont je n’avais pas énormément de certitude : il n’y a pas de hasard dans Candy Crush.
Le numéro 20 de Canard PC Hardware est indispensable pour briller en société ; vous pourrez vous le procurer à 5,90 euros ; moins cher qu’un paquet de cigarette et même un flacon d’e-liquide.
