Il y a des boîtiers qui ne naviguent pas entre deux eaux, ne se cherchent pas. Ils sont là, ils existent, ils ont des défauts certes, mais leur conception regroupe une somme d’avantage et d’ingénierie telle, qu’il en résulte un produit polyvalent, fiable et recoupant les inconnues d’une équation compliquée à résoudre : celle du bon rapport qualité prix. L’Olympus OMD EM-5 fait-il parti de cette catégorie ?
C’est avec une impatience non feinte que nous attendions l’Olympus OMD EM-5. Faire renaître un boîtier légendaire en version numérique ne pouvait qu’attirer notre attention. Nous ne cesserons de le répéter au fur et à mesure de ce test, un appareil photo, qu’il soit compact ou reflex, hybride ou débutant est un système incluant une optique, un boîtier, un capteur image et une somme d’autres détails notamment ergonomiques et techniques. L’OMD est-il un système cohérent ? Nous n’allons pas vous faire mijoter bien longtemps ; la réponse est oui, et il est certainement le meilleur appareil photo jamais construit par Olympus (excepté peut être l’OM original argentique) et le meilleur micro 4/3 du marché. Est-il en passe de devenir aussi le meilleur hybride ? Réponse dans notre test.
Olympus OMD EM-5 : Prise en main satisfaisante
Son design de mini réflex et sa prise en main étonnent à la fois par la petitesse du boîtier et sa finition. L’esthétique générale quoique globalement réussie s’avère en réalité anguleuse et le viseur intégré de 1,44mpts rappelle le prisme de la série des OM originaux. Celui-ci renferme d’ailleurs une griffe flash et un connecteur pour brancher un accessoire. Lorsque les mains se posent sur l’appareil celles-ci trouvent sous leurs doigts de petites touches à l’enfoncement spongieux car protégées par des joints toriques et surtout une multitude de raccourcis. Gare aux doigts trop larges. La main se saisit naturellement du boîtier et un emplacement pour le pouce rassure la préhension.
En revanche la saisie des touches Lecture et AEL est un peu malaisée car le renfoncement pour le pouce ne se prolonge pas jusqu’au corps du boîtier, le bossage de l’écran arrière gène lors de la manipulation. Ce point est contrebalancé par l’adjonction de deux molettes manipulables chacune par le pouce et l’index, comme sur un réflex expert. Elles sont d’ailleurs personnalisables. Sur la gauche on retrouve la classique roue des modes de prise de vue, intégrant les classiques PASM ainsi que les désormais fameux modes Art et scène. Le boîtier en alliage de magnésium est tropicalisé. Il résiste à la poussière et à la pluie, un aspect qui ravira de nombreux photographes baroudeurs qui souhaitent alléger leur équipement sans sacrifier à la protection de ce dernier.
Globalement la prise en main se veut confortable et agrémentée de détails rassurants. On notera en revanche que la trappe d’accès aux prises USB et HDMI ne peut se faire qu’une fois l’écran arrière abaissé. Ce dernier présente un taux de contraste intéressant et des noirs profonds grâce à sa technologie Oled. D’une diagonale de 3pouces et d’une résolution de 610kpx, sa précision est suffisante dans la plupart des circonstances. Les angles de vue sont larges et seule une légère dérive chromatique rompt quelque peu le charme de cet outil si on le regarde un peu de côté. Par contre, son fonctionnement tactile s’avère précis et agréable tant au niveau de la sélection de l’AF que du défilement des images en mode lecture. On regrettera cependant de ne pouvoir naviguer dans les menus avec les doigts.
Des menus peu intuitifs
La navigation dans les menus nécessite un certain temps d’adaptation et malheureusement encore une fois Olympus déçoit par l’agencement de ses options. Évidement de gros progrès ont été faits depuis les premiers hybrides de la marque, le design a été revu et une aide contextuelle vous accompagne dans vos choix. Mais il reste que l’ordonnancement n’est pas intuitif. Mieux vaut le configurer une bonne fois pour toute et tâcher de ne plus revenir dedans. C’est d’autant plus vrai, qu’une fois un paramètre changé, le curseur vous renvoie quand même à la première ligne lorsque vous souhaitez retourner dans le menu.
Le viseur de 1,44Mpts de points remplit son contrat largement. Il ne peut pas vraiment concurrencer celui du Sony Nex 7 mais les images sont contrastées sans que les hautes et basses lumières ne soient bouchées. Par ailleurs il est aussi possible d’ajuster sa teinte et sa luminosité. Autre point intéressant il ne présente pas les effets d’arc-en-ciels (rémanence RVB) souvent présents dans les lumix G, comme le Panasonic Lumix DMC-FZ100 par exemple. Son taux de rafraîchissement est suffisamment élevé. En revanche, si sa couverture de cadrage est bien de 100%, le champ de vision qu’il offre est un peu étroit, (x0,58) ce qui le place derrière un Panasonic Lumix G3 (x0,7). A l’usage il s’avère agréable à utiliser puisque défini et permettant de paramétrer certaines options sans perdre de vue la scène.
Olympus OMD EM-5 : un Autofocus (très) rapide dans de bonnes conditions lumineuses
La vitesse d’autofocus des Olympus a fait un bond spectaculaire depuis les premières générations d’hybrides, à tel point que la marque clame que son système d’autofocus est le plus rapide du monde. Nous ne disposons pas d’outils pour le vérifier mais avec une optique Movie Still Compatible et Silent Drive Motor comme le Zuiko 12-50mm f/3,5-6,3 la mise au point est en effet instantanée en plein jour. Idem avec d’autres optiques Zuiko, comme le 12mm f/2 ou le 45mm f/2. Lorsque la lumière vient à manquer le système par détection de contraste montre ses faiblesses et l’AF met un peu plus de temps à trouver sa cible. Nous sommes loin devant les résultats, du Fuji X-Pro1 et son 35mm f/1,4. Lors de notre visite d’un monastère abandonné en Belgique, malgré un manque évident de lumière, nous n’avons jamais raté notre cible ni noté d’hésitation de la part de l’OMD. Reconnaissons cependant que pour l’heure, la détection de contraste ne peut rivaliser avec la détection de phase d’un réflex expert sur des sujets mouvants. En effet, si Olympus nous assure pouvoir sortir une rafale à la cadence de 9im/s celle-ci n’est possible qu’avec le point bloqué sur la première image, sans quoi la cadence descend à 4im/s, une performance honorable pour un système à détection de contraste malgré tout. En revanche, le suivi 3D manque de vélocité et le collimateur se laisse facilement distraire par d’autres sujets entrant dans le champ.
Olympus OMD EM-5 : une stabilisation efficace
Olympus est le premier à avoir intégré la stabilisation dans ses boîtiers. Aujourd’hui la marque innove encore avec un asservissement sur cinq axes permettant de descendre cinq fois sous la vitesse théorique : règle selon laquelle il est préférable de ne pas descendre en dessous d’une vitesse inférieure à la longueur de focale. Par exemple, si vous utilisez un 100mm vous ne devez pas descendre en théorie en dessous d’1/100e de seconde. Dans les faits avec l’OMD EM-5 il est possible d’obtenir des images encore nettes au 1/5e de seconde à main levée…un très bon résultat.
Un point reste en suspens : que la stabilisation soit activée ou non, le boîtier émet un souffle sourd franchement agaçant dans les ambiances très silencieuses. Si dans une ambiance de rues ce son ne s’entend pas, en intérieur il reste perceptible et plus encore quand vous amener l’Olympus OMD EM-5 à hauteur d’œil. Le nouvel Olympus OMD EM-5 est équipé d’un nouveau capteur de 16Mpix, certainement le même qui équipe le Panasonic Lumix G3 et les résultats sont largement supérieurs à l’ancien 12Mpix longtemps utilisé. C’est aussi le premier capteur 4/3 aussi défini chez Olympus, la marque ayant très longtemps argué que 12mpix était suffisant pour ne pas pénaliser la densité de pixels du fait de la petitesse de son capteur. Avec le nouveau processeur de traitement des données TruPic VI et les nouveaux algorithmes de dématriçage, l’OMD pouvait se permettre d’exploiter un capteur de plus grande définition. Le résultat est sans appel. L’OMD délivre non seulement la meilleure qualité d’image de la marque mais vient carrément chatouiller de très près certains réflex experts. Les résultats sont impressionnants et permettent de placer l’OMD EM-5 sans problème dans le peloton de tête des hybrides.
L’exposition se révèle fiable dans la plupart des circonstances. Il est possible de devoir appliquer une correction de +0,3ev dans certains cas rares, lorsqu’il y a trop de blanc dans l’image, par exemple. La mesure matricielle expose de façon adéquate et fiable la plupart du temps. Il est aussi possible d’opter pour une mesure sélective privilégiant les hautes ou les basses lumières, une aide rare et précieuse pour des low-key ou des photos de concert par exemple. De la même façon, la colorimétrie se révèle assez juste, surtout dans sa version « muted ». Les couleurs sont légèrement saturées, justes assez pour délivrer une image pêchue mais sans excès. Il se peut qu’une légère dérive colorimétrique fasse son apparition en lumière artificielle mais il est possible de corriger la balance des blancs Auto en demandant au boîtier de ne pas sur-corriger la température. Idem pour l’exposition, il est possible de la corriger par défaut dans le menu.
Longtemps les capteurs 4/3 ont marqué le pas face à la concurrence en termes de sensibilité. Aujourd’hui la qualité d’image de l’OMD EM-5 est exceptionnelle jusqu’à 800iso. Les images sont piquées voir même légèrement trop accentuées. Nous vous conseillons d’ajuster le niveau de netteté à -1 car une accentuation excessive, si elle donne du pep’s à l’image, crée un léger halo autour des plus fins détails.
En jpeg, à 1600iso une légère dégradation intervient et les plus fins détails commencent à être lissés. Les artefacts de la compression jpeg sont plus prononcés et il est préférable de ne pas dépasser le A3 à cette sensibilité. A 3200isos les choses se gâtent un peu. Une dérive colorimétrique se fait plus sentir et surtout le grain commence à devenir un peu plus grossier dans les zones d’ombres. Rien de dramatique cependant et c’est seulement à 6400 iso que la dégradation est franchement notable. Les 12800iso étant à réserver au secours et les 25600iso au folklore. Notez cependant qu’en Jpeg nous vous recommandons de positionner le réducteur de bruit sur off au moins jusqu’à 1600iso. A partir de 3200iso, vous pouvez le positionner sur low et jongler éventuellement avec la netteté.
En raw, les résultats sont encore plus intéressants. Nous nous demandons si Olympus n’a pas atténué son filtre anti-moiré tant les résultats paraissent piqué et le niveau de détail élevé. En tout cas jusqu’à 1600iso l’OMD EM-5 fait jeux égal avec les ténors de la catégorie des réflex expert comme le Nikon D7000, le K-5 ou le 60D, à condition de post-traiter finement votre fichier dans Lightroom ou ACR par exemple. On apportera une attention toute particulière à la réduction du bruit, de la netteté et il faudra accepter une granulation prononcée. Mais même dans ces conditions, le tirage A3 à 6400iso est envisageable ! Les plus pointilleux (!) ne dépasseront pas 3200iso.
L’OMD propose à ce jour la meilleure qualité d’image dans le monde des hybrides à moins de 1500e. Seul l’époustouflant capteur de Sony de 24mpix équipant le Sony NEX-7 fait mieux à basse sensibilité en termes de rendu des détails. Mais le point le plus intéressant est qu’aujourd’hui, et c’est un fait nouveau, un boîtier Olympus concurrence en qualité d’image les meilleurs boîtiers APS-C. Dans une pratique courante, à moins de décortiquer à la loupe les fichiers de l’OMD, la seule façon de vraiment obtenir un gain de qualité notable est de passer au Full Frame. L’APS-C reste légèrement devant au niveau des dégradés de couleur ou sur le plan de la dynamique mais la différence ne saute pas aux yeux.
Olympus OMD EM-5 : un parc optique développé et performant
Autre point intéressant, l’OMD EM-5 bénéficie d’un large parc optique de grande qualité en restant abordable. Et on a le choix des zooms ou des focales fixes lumineuses. C’est un atout certain quand d’autres misent tout sur leur capteurs mais ne propose pas encore de cailloux permettant d’en tirer la quintessence. Et en la matière, les appareils photos APS-C en sont le plus triste exemple. Le système µ4/3 est aujourd’hui le plus cohérent des dispositifs hybrides et l’OMD peut prétendre à un positionnement de mètre-étalon. Petite parenthèse, nous appelons de tous nos vœux Olympus à présenter des zooms lumineux pour les professionnels quitte à avoir une faible excursion de zoom. Les larges ouvertures, entre f/1,4 et f/2,8 rendent bien des services en basse lumière, mais aussi, ils permettent de jouer sur la profondeur de champ. En effet, il faut bien ça car les petits capteurs 4/3 sont rapidement sensibles à la diffraction.
Le zoom 12-50mm f/3,5-f/6,3 ( équivalent 24-100mm en FF) se révèle polyvalent et agréable à l’usage. Sa bague de zoom motorisée propose trois vitesses utiles en vidéo. Et elle est débrayable manuellement. La finition est exemplaire et l’ensemble est tropicalisé. Il dispose d’une fonction macro (proxy en fait) abaissant la distance minimale de mise au point à 20cm pour un rapport de reproduction de x0,7 et d’une touche supplémentaire personnalisable. Avec la motorisation Linear Motor Drive la réactivité est vraiment surprenante dans de bonnes conditions lumineuses. A la pleine ouverture les résultats sont déjà très bons au centre et en grand angle. Le piqué s’amenuise en allant vers les bords et dans les angles les résultats restent mous. La meilleure homogénéité se situe entre f/3,5 et f/5,6. L’ouverture étant glissante, plus on zoom plus le diaphragme se ferme.
Le petit capteur étant rapidement sensible à la diffraction, la baisse de qualité intervient assez vite et à partir de f/8 la baisse de piqué est significative. Point étonnant, en équivalence 24×36 c’est l’un des zooms les moins lumineux du marché. En bout de zoom à 50mm (donc à 100mm) l’ouverture la plus lumineuse est f/6,3. Du coup la marge de manœuvre est assez limitée à cause, justement, de la diffraction. Enfin si la distorsion et le vignettage sont présents ils ne posent de problèmes particuliers mais quelques aberrations chromatiques restent trop présentes sur fond clair. Dans l’ensemble l’OMD EM-5 muni de son zoom 12-50mm présente une polyvalence d’usage agréable et un range appréciable mais nous aurions souhaité un encombrement moindre surtout en regard de sa faible luminosité. Pour le tout-venant la qualité d’image est très bonne au centre et au grand angle, en revanche un professionnel ou un amateur exigeant se concentrera sur le parc des optiques fixes afin de tirer la quintessence du capteur.
A titre personnel c’est avec le 35mm que nous nous sommes le plus amusés. Le combo est tout simplement remarquable et seul un AF manquant de vélocité vient ternir un tableau enthousiasmant (A quand un firmware ?). Les résultats sont très bons dès f/2,8 au centre, satisfaisants sur les bords et l’optique atteint son apogée à f/5,6. Mais plus que des résultats optiques purs c’est la sensation d’utiliser un système équilibré qui nous a particulièrement satisfaits. L’ensemble est léger, discret et nous a permis de nous fondre dans la masse dans des reportages de rue. Parenthèse encore, pour les amateurs déjà équipés en µ4/3 et qui se poseraient la question, les résultats avec le célèbre Panasonic 20mm f/1,7 sont eux aussi très bons !
L’utilisateur de l’OMD pourra faire son choix dans le parc optique proposé par le conglomérat µ4/3. Il y a largement de quoi satisfaire sa créativité.
A propos de créativité, Olympus était un des premiers constructeurs à proposer des filtres artistiques dans ces boîtiers hybrides. Ceux-ci évoluent dans le bon sens puisqu’il est possible de régler la force du filtre appliqué sur deux niveaux, d’enregistrer séparément le Raw du Jpeg et même de les utiliser en vidéo. Notez que le temps d’enregistrement des images est plus long. Même si les amateurs « sérieux » préféreront appliquer ces effets en post-production, leur utilisation reste amusante et ludique.
Olympus OMD EM-5 : peut mieux faire en vidéo !
L’Olympus OMD EM-5 enregistre en mode vidéo 1080p 30im/s en format .mov (H264) et propose un débit de données allant de 17mbps à 20mbps. L’autonomie est limitée à 4Go par clip et 22min d’enregistrement. Ce qui est largement suffisant pour une séquence en général. La qualité de la compression a été légèrement améliorée et l’effet de rolling shutter est atténué. De nets progrès ont été réalisés au niveau de la mise au point, l’autofocus en continu analyse 240i/ms et trouve son sujet assez rapidement. En revanche il manque de progressivité et saccade encore trop sur les changements de mise au point. Étonnamment nous n’avons pas trouvé comment activer la loupe qui permet de contrôler la mise au point avec une optique manuelle. Les réglages ne sont pas modifiables durant la prise de vue et enfin la fonction tactile de l’écran ne fonctionne plus. Pas possible de changer le point et d’opérer un rack focus avec le doigt non plus.
Bien que des progrès aient été réalisés et que la prise en main soit largement améliorée par rapport au reste de la gamme Olympus, notamment grâce à la charnière de l’écran arrière, le maître de la vidéo reste donc le Panasonic Lumix GH2 et loin devant. Notez que le niveau d’enregistrement sonore (stéréo) est ajustable sur trois niveaux et qu’il n’est possible de brancher un micro externe que via l’accessoire SEMA-1 vendu en option à positionner sur le connecteur idoine, sous la griffe flash. Autre point, la stabilisation fonctionne bien et réduit sensiblement les tremblements tandis que le zoom électrique et le Movie Still Compatible du 12-50mm procurent un agrément certain lors de tournages.
Dernière remarque, le bourdonnement agaçant dont nous remarquions la présence en mode photo est largement atténué en vidéo….
Côté autonomie, sur une journée d’utilisation, en tournant quelques séquences et en réalisant des prises de vues avec le viseur électronique et le live view nous avons pu réaliser environ 300 photos. Un chiffre qui correspond aux estimations du constructeur mais qui se révèle assez faible à l’usage. Une deuxième batterie à prévoir impérativement si vous ne voulez pas avoir à rechanger tous les soirs.
Olympus OMD EM-5 : un excellent cru
Olympus a présenté un bilan financier de fin d’année dans le rouge. Pourtant la marque nous gratifie d’un des boîtiers les plus intéressants de l’année. Faire revivre la lignée des OM était un pari osé et avec l’Olympus OMD EM-5, on peut dire que le défi est relevé haut la main. L’étude de style est intéressante, le design agréable, la finition d’un haut niveau et la prise en main rassurante bien que des loups ergonomiques demeurent. Les deux touches situés à côtés du viseur sont peu agréables, la molette de pouce est un peu trop loin de celui-ci et surtout l’étude des menus reste un moment douloureux à passer même si, indéniablement, des efforts didactiques ont été consentis. En revanche, sur le plan de la qualité de l’image, l’EM-5 ne fait aucune concession. Selon nous, c’est le meilleur boîtier Olympus mais aussi le meilleur des hybrides à ce jour, du fait de la large panoplie d’optiques fixes du système µ4/3. Il fait mieux que ses concurrents sur le plan de la qualité d’image. En raw, un tirage A3 passe sans problème à 3200iso, si vous aimez le grain. L’AF est très rapide en plein jour, un peu moins en basse lumière mais rien de dramatique. A l’usage la stabilisation permet de réaliser des images nettes au 1/5ème et le bruit du déclenchement feutré participe à la sensation d’avoir un boîtier abouti entre les mains. Reste que si la vidéo est en progrès, elle demeure en retrait face à la concurrence surtout au niveau de ses réglages. L’autonomie générale est un peu faible également.
Malgré tout, on peut dire que ce boîtier frise le sans faute. Des points sont à revoir mais Olympus place pour la première fois un boîtier µ4/3 en concurrence directe avec les ténors du segment expert APS-C. L’Olympus OMD EM-5 est d’un rapport qualité prix cohérent et pour vraiment apprécier son potentiel, nous vous recommandons son achat avec une des focales fixes du système µ4/3.