Depuis hier, la toile bruisse de 1001 sons au rythme des rumeurs évoquant l’ambition d’Orange de revoir son offre d’Internet illimité afin d’y mettre un terme au profit d’offres « à la demande ». Concrètement l’idée serait de proposer à chacun de payer selon ses besoins (on connaît tous le concept du forfait sur mesure adapté à ses besoins mais qui n’est jamais suffisant et au final fait grimper la note vers des hauteurs insoupçonnées). En allant au bout de la logique, on peut dire que nous assistons là aux prémices de la mort programmée de l’Internet illimité tel que nous le connaissons aujourd’hui ! A en croire certaines sources, Orange mettrait à profit la technologie du Deep Packet Inspection (ou DPI) qui autorise la mise en place d’offres différenciées en inspectant les connexions internet afin d’en définir le contenu. Apparemment, Orange aurait conduit des tests durant l’été, auprès d’un panel Orange Préférence et avec l’aval de la Cnil. Sachant que cette ambition de modifier le modèle économique du réseau français semble partager par SFR et Bouygues (mais pas Free visiblement), il était naturel que beaucoup cherchent à savoir la vérité derrière l’arbre masquant la forêt.
C’est ainsi qu’Orange démentait hier en réponse à ces bruits de couloir « avoir le projet de commercialiser des offres de débits différenciés se basant sur l’utilisation du DPI. Par ailleurs, le panel Orange Préférence visait à optimiser les actions de Marketing Direct et les pubs personnalisées. Mené avec le consentement explicite du client et en concertation avec la Cnil, il a pris fin en août dernier et n’a pas vocation à être généralisé à l’ensemble des clients. » Contacté par nos confrères du site Rue 89, un porte-parole d’Orange affirme qu’aucun projet de débit différencié immédiat ou lointain, reposant sur le DPI, n’est à l’étude : « L’offre de débits différenciés, ce sont des questions de modèles économiques. A l’heure actuelle il n’y a pas de projet de commercialisation, mais cela fait partie des possibilités que nous étudions, parmi d’autres, nous ne pouvons pas nous projeter à 10 ans. » De là à lire entre les lignes que le projet d’un Internet qui n’aura plus rien d’illimité est à l’étude, il n’y a qu’un pas. Reste à savoir s’il faudra attendre 10 ans ou 10 mois ?