Le Panasonic Eluga marque le retour du constructeur japonais sur le territoire européen. Un pari risqué quand on voit la domination d’Apple et de Samsung sur le marché des Smartphone. L’approche japonaise originale de Panasonic suffira-t-elle à convaincre ?
Le Panasonic Eluga est un petit ovni dans nos contrées. En effet si elle est relativement discrète en Europe, la firme est un véritable géant au japon et est l’un des constructeurs de smartphones les plus importants du pays. Après 6 ans d’absence, Panasonic s’essaye donc au smartphone pour l’occident avec cet Eluga. Extérieurement ce modèle est plutôt joli, bien que un peu sobre. Il est étonnamment fin et compact pour un téléphone utilisant une dalle de 4.3 pouces. Malheureusement cette finesse ne se traduit pas par un meilleur confort d’utilisation. Les angles aigus sont nombreux et le téléphone « mord » la paume de la main lorsqu’on le serre un peu. Autre problème, les boutons sont petits et mal placés, on se retrouve à devoir les chercher de l’œil…
4.3 pouces sous les mers
Ces défauts sont d’autant plus regrettables que l’Eluga bénéficie d’une finition parfaite. Les plastiques sont solides et parfaitement assemblés. Cette finition permet à l’Eluga d’être étanche ! L’appareil pourra donc résister a des immersions à un mètre de profondeur pendant 30 min pour peu que l’on ait bien fermé les trappes de la carte SIM et du connecteur micro-USB. Cette résistance s’étend aussi à la poussière. Attention tout de même, s’il est plus résistant que la moyenne, l’Eluga n’en est pas pour autant un modèle durci. On évitera donc de le laisser tomber ou de lui infliger de trop mauvais traitements. Ceci dit la résistance à l’eau est un vrai avantage, et on aimerait que plus de constructeurs s’y mettent. Nous avons testé l’engin dans plusieurs scénarios (étang, baignoire, splendide temps de cet été …) et il est toujours ressorti en parfait état de fonctionnement.
Un hardware correct mais pas exceptionnel
A l’intérieur de l’Eluga on trouve une configuration classique des smartphones de la fin 2011, à savoir un processeur Texas Instruments OMAP 4430 double-cœur cadencé 1 GHz, 1 Go de mémoire vive et 8 Go de stockage interne. Le dernier point est particulièrement ennuyeux car il est impossible d’ajouter de la mémoire via une carte micro-SD … Les performances sont tout à fait correctes mais l’autonomie est elle particulièrement médiocre, comptez a peine une journée d’utilisation normale.
L’écran de 4.3 pouces utilise la technologie Amoled dans sa version PenTile. Cela veut dire que l’on a droit à un léger flou généralisé, les caractères étant les plus touchés. Seul problème, si le PenTile est supportable sur des écrans haute résolution, il l’est un peu moins sur la relativement basse résolution (540 x 960) utilisée par l’Eluga. Si l’on apprécie les point forts de l’Amoled on aurait tout de même préféré une « simple » dalle LCD de qualité qui aurait eu le mérite d’afficher une image nette.
Mais ou est ICS
Faute de gout majeure, Panasonic n’a pas cru bon de livrer son téléphone avec une version moderne d’Android. On devra donc se contenter d’un Android 2.3.5 avec l’une des surcouches les plus légères que nous ayons rencontré. Si l’on devait apposer un qualificatif à la portion logicielle de l’Eluga ça serait « normale ». Pas dans le bon sens malheureusement, puisque l’on a l’impression de faire un bond dans le passé en utilisant ce téléphone. Tout n’est pas noir, puisque l’OS réussit tout de même à tourner de manière fluide.
L’appareil photo de 8 Mpixels fait un peu mieux. Dans de bonnes conditions, les images sont nettes, bien définies et avec des couleurs bien rendues. En revanche de nuit la situation est nettement moins bonne puisque les clichés sont affligés d’un bruit numérique qui les rend inutilisables, surtout en l’absence de flash. Dernier point ennuyeux, le déclencheur est plutôt lent. Il n’aurait pas dépareillé l’an dernier mais on a vu avec le One S ou le Galaxy S3 qu’il était possible de prendre des clichés instantanément.
Panasonic Eluga : arrivé trop tard
Le Panasonic Eluga n’est pas particulièrement mauvais, mais il souffre d’une multitude de petits défauts qui font chuter son intérêt. D’une manière générale c’est une impression de retard généralisé qui domine. S’il était sorti il y a un an, ou même six mois, l’Eluga aurait pu séduire. En l’état la concurrence est bien trop en forme et seules ses capacités d’étanchéité pourront en intéresser certains. Panasonic rate donc son retour mais aura l’occasion bientôt de redresser la barre avec l’Eluga Power, un modèle de 5 pouces aux caractéristiques nettement plus musclées qui devrait être disponible au troisième trimestre.
Caractéristiques :
– Réseaux : Quadri-bande, 3G+, Edge,
– Système d’exploitation : Android 2.3.5
– Processeur : TI OMAP 4430 double-cœur 1 GHz
– Mémoire : 8 Go
– Écran : 4,3 pouces OLED , 540 x 960 pixels
– Résolution photo : 8 Mpixels
– Dimensions/poids : 123 x 62 x 7.8 mm /103 grammes
– Connexions : A-GPS, Bluetooth 2.1, WiFi n, micro-USB 2.0, NFC
– Autonomie moyenne : 24 heures
– Prix : 430 €
Retrouvez tous les tests de Smartphones dans nos pages.