L’appareil photo Panasonic GX1est un hybride micro 4 :3 doté d’un capteur de 16 Mpixels. Plus cher que le GF3, il est aussi plus performant. Nous l’avons testé avec l’optique motorisé ultra-compacte 14-42 mm mais aussi la focale fixe 20 mm ouvrant à 1.7 et nous avons eu quelques surprises !
L’hybride Panasonic GX1 représente une montée en gamme par rapport au Panasonic GF3 que nous testions il y a peu. Le boîtier a subi les plus gros changements, avec un appareil un peu plus lourd, conçu en magnésium. L’écran devient également tactile et le capteur passe de 12 à 16 Mpixels. A l’essai, la différence ne se ressent pas forcément mais le GX1 a plus d’un tour dans son sac.
Un capteur haut de gamme
Contrairement au GF3 qui doit se contenter de 12 Mpixels, le GX1 reprend en fait le capteur intégré dans le G3, un 16 Mpixels un peu plus moderne. Mais le surplus de pixels n’apporte pas grande chose et l’écart en sensibilité n’est pas fondamental non-plus. Le choix entre ces deux modèles se fera donc surtout selon vos goûts en matière de boîtier et selon vos moyens.
Panasonic GX1 : une ergonomie travaillée
La qualité de fabrication du boîtier est vraiment appréciable. La construction en métal est rassurante. La prise en main est bien meilleure que celle du GF3. La présence d’un grip, certes modeste, sur la face avant apporte un bénéfice immédiat.
Le flash intégré n’est pas sans rappeler le Sony NEX-7 dans sa construction. Il jaillit comme un petit diable de sa boite pour atteindre une position de tir suffisamment haute :
Côté interface, Panasonic a fait les choses on ne peut plus intelligemment. L’écran reste un très classique 460 000 points. Il est aussi tactile mais cette fonction reste limitée au choix de la zone de mise au point et c’est tant mieux ! Pour les autres réglages, Panasonic fait confiance à des boutons mécaniques toujours plus pratiques. Contrairement au tactile en effet, les commandes mécaniques permettent d’acquérir des automatismes lors de la prise de vue. On trouve une molette instinctivement au bout d’un certain moment alors qu’il faudra toujours regarder un écran tactile pour savoir où l’on clique.
La navigation dans les menus se fait donc à l’aide d’une croix de navigation classique, à l’ancienne. A noter qu’un bouton programmable permet de personnaliser sa combinaison de menus usuels. C’est un peu gadget, mais ça plaira à certains de se faire une configuration customisée. Au demeurant, les menus sont d’une sobriété très professionnelle. Panasonic n’a pas donné dans la débauche d’effets. C’est simple, clair et propre, tout ce que l’on aime.
Dans les prises de vues, les informations présentées sont assez claires également. L’écran n’est pas encombré et on apprécie notamment la présence d’un histogramme en temps réel, permettant d’étaler sa dynamique d’image soi-même. A noter pour ceux qui aiment travailler en mode priorité (comme moi, par exemple), le paramètre calculé se met en rouge s’il dépasse les capacités de l’appareil. Si vous ouvrez trop grand et que la vitesse résultante est trop élevée, l’appareil vous le dit. C’est bien vu.
On notera également la présence d’un gyroscope intégré permettant d’apprécier l’assiette de l’image.
Pour l’instant, l’appareil Panasonic GX1 se montre vraiment convaincant. La qualité de fabrication est au rendez-vous et l’appareil fait la part belle à un usage semi-pro.Le Panasonic GX1 reste un appareil classique construit autour d’un capteur micro-4 :3 et à l’essai, on retrouve vite ses marques. La mise au point est vraiment rapide et surtout, elle ne nous a pas fait défaut même dans les conditions d’éclairage difficiles. En mode rafale, on monte à 4,2 images par secondes. Il est possible a priori d’aller plus loin en dégradant la qualité d’image mais quel intérêt ?
Lors de notre séance d’essai, la météo n’était pas avec nous. Il faut dire que la période des fêtes dans la cuvette grenobloise ne baigne pas dans une luminosité fantastique. Mais soit, on a fait contre mauvaise fortune, bon cœur.
Au demeurant, le capteur délivre des images relativement semblable au GF3. On apprécie l’excellente dynamique du capteur qui conserve suffisamment de définition dans les zones sombres. Les images sont d’une bonne tenue, avec une réelle impression de netteté… enfin, tout dépend de l’objectif que l’on choisit.
Objectif 20 mm 1.7
Nous avons testé le pancake 20mm, ouvrant à 1,7. C’est à priori un objectif idéal pour l’architecture et le paysages. Il est vraiment lumineux et les images restent utilisables à pleine ouverture. Déplacement à Grenoble oblige, c’est l’austère fronton de l’INPG qui a pris la place de la maison communale de Schaerbeek. C’est d’ailleurs l’endroit idéal pour évaluer la déformation de barillet. Malgré un angle relativement large, on peut constater ici que l’objectif ne souffre pas de déformations en barillet. C’est tout simplement excellent.
Mais à y regarder de plus près, il y a quelque chose qui cloche. En effet, la netteté n’est pas bonne sur les bords. Ça ne se voit pas forcément au premier coup d’œil, mais voyons ce qui se passe quand on compare deux zones éloignées : une au centre et une sur le bord.
Lorsque l’on zoome, le résultat saute aux yeux :
Même constat sur des plans plus texturés :
On peut constater qu’il y a vraiment une perte de résolution sur les bords de l’optique et c’est vraiment dommage. Pourtant, ces images n’ont pas été prises à pleine ouverture, nous avions réglé l’iris sur F/5.
Bref, le 20mm offre une belle lumière et on peut vraiment faire des photos intéressantes. Mais c’est désagréable de voir la résolution se dégrader sur les bords de l’image.
Vue de la gare TGV de Lyon Saint-Exupéry, un bâtiment dessiné par Santiago Calatrava.
Objectif zoom Pancake motorisé 14-42mm
Le choix d’une optique motorisée pour un hybride nous laissait sceptique au début. En effet, l’intérêt des gammes d’optiques sur les hybrides était de retrouver le plaisir de manipulation d’un objectif à bague. Au point que Samsung ajoute même des fonctions sur les bagues du NX200. Alors pourquoi revenir vers un fonctionnement proche d’un compact avec un zoom motorisé ? Il faut dire tout d’abord qu’à l’arrêt, la compacité de cette solution étonne. On gagne en encombrement en choisissant l’objectif motorisé Lumix G X H-PS14042, fourni dans certains kits Panasonic d’ailleurs. Ensuite, à l’usage, ce n’est pas si désagréable. Le zoom reste rapide malgré le moteur. Et surtout, c’est bien plus pratique pour la vidéo, qui reste un des points forts de cet appareil. Le zoom motorisé garantit un déplacement des lentilles à vitesse constante. En outre, la vitesse est progressive même si cette progressivité reste difficile à maîtriser. Pour le reste, l’objectif est plutôt convaincant. Pour l’ouverture, ce n’est pas franchement la panacée. C’est un classique 3,5-5,6. Il souffre aussi d’un léger ventre à 14mm mais c’est tout à fait tolérable comme on peut le voir ici :
La résolution reste constante sur l’image. Bref, le Panasonic GX1 est plutôt bon mais il faudra bien choisir des objectifs. Pour l’heure, je ne recommande pas le 20mm mais le 14-42mm motorisé est une vraie bonne surprise qui donne tout son sens à l’argument de compacité des hybrides.La montée en ISO du Panasonic GX1 se passe bien. Le constructeur annonce des valeurs jusqu’à 12 800 ISO en démarrant à 160 ISO.
C’est pour nous la limite de tolérance. Au-delà, on perd vraiment trop de détail. Il n’y a qu’à voir le cliché à 3200 ISO pour s’en convaincre. Le panneau « Interdiction de stationner », pourtant fortement contrasté au départ, prend une teinte lie de vin des plus douteuses. Bref, n’allez pas au-delà de 1600 ISO. C’est d’ailleurs un résultat plutôt bon quand on le compare à la concurrence !
Panasonic GX1 : un appareil photo fait pour la vidéo
Le Panasonic GX1 est particulièrement doué pour la vidéo. Il filme en Full-HD AVC-HD à 25 images par secondes. Le résultat est des plus satisfaisants, surtout quand on le couple avec le zoom motorisé. On prend vraiment plaisir à filmer en utilisant cette optique. Les transitions sont douces et l’autofocus fait bien son travail. La prise de son est convaincante aussi. Les deux capteurs ne sont pas assez éloignés et il faudra avoir la foi pour retrouver une spatialisation quelconque mais c’est un des résultats les moins mauvais à ce jour.
Au final, le Panasonic GX1 se montre tout à fait recommandable. C’est un appareil sérieux, performant et pas tape-à-l’œil. Il est fait pour ceux qui aiment les images, fixes ou animées. Reste à choisir les optiques qui vont bien. En l’occurrence, le 14-42mm est plus recommandable que la focale fixe 20mm. Le GX1 doté du zoom motorisé est donc à ce jour l’hybride le plus à même de convaincre un photographe exigeant à la recherche de compacité.