Panasonic Lumix GF7 : l’hybride de voyage

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« heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage » mais qui aimerait quand même dormir dans mon lit, ça lui ferait des vacances. Entre Istanbul, Bruxelles, Paris et Londres, petit tour d’horizon des possibilités du Panasonic Lumix GF7 : l’hybride compact idéal pour le voyage.

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Généralement, les constructeurs râlent quand ils nous envoient des appareils en test, parce qu’on les emmène un peu partout et ça prend du temps. Mais comment faire autrement pour avoir un vrai ressenti sur un appareil comme le Panasonic Lumix GF7 ? En effet, son format compact, le Wifi et l’utilisation intensive des fonctions tactile en fait un compagnon idéal pour le voyage. Livré avec l’optique 12-32mm dans le kit, l’appareil ne déçoit pas, malgré quelques détails qui agacent…

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Premier contact

Au déballage, nous avons été surpris. Le Panasonic GF7 est vraiment petit. Avec son optique télescopique, il ne tiendra pas dans une poche de jean, mais nous avons pu le faire rentrer dans une poche intérieure de veste, ce qui en fait le compagnon idéal pour la photographie occasionnelle, dans la rue, ou pendant les déplacements. La qualité de fabrication allie le correct au moins bon. Par exemple, on apprécie la finition des boutons faisant la part belle au métal, avec une bague de couplage aux objectifs en métal également. Mais tout le reste est en plastique. Les commandes répondent bien, avec des boutons assez fermes, même un peu trop en ce qui concerne la gâchette de mise en route entourant le déclencheur. Le petit ergot n’est pas assez marqué et si vous avez de gros doigts, ça va être compliqué. Vintage oblige, l’appareil reprend sur sa face avant une finition simili cuir plutôt réussie.

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L’écran peut se retourner complètement. Hormis pour flatter votre égo via d’innombrables selfies, ça ne sert à rien. Par contre, vous pouvez plier l’écran à 90° et profiter d’une visée poitrine très pratique pour des prises de vues plus basse. On regrette d’ailleurs que le constructeur n’ai pas prévu un crantage de l’articulation à ce niveau. On notera aussi que l’écran n’est pas parfaitement aligné avec le reste du boîtier, un souci de fabrication qui nous fait un peu tiquer. De même, plus étonnant, il y a un souci de moulage un peu au-dessus de l’objectif, du côté du faux prisme, avec une arrête légèrement mal ébarbée. Ça fait un peu désordre, mais l’appareil n’est pas le plus cher du marché non-plus.

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On est aussi agréablement surpris de trouver un flash pop-up aussi compact, il se déploie à l’aide d’une gâchette assez discrète sur l’épaule droite. Côté personnalisation, on trouve un bouton programmable en dur et d’autres dans un onglet sur l’écran tactile. On trouve bien sûr tous les filtres à la mode, mais il ne faut pas en attendre grand-chose. le mode HDR par exemple, n’est qu’un traitement sans grand intérêt sur vos clichés en JPEG, rien à voir avec ce que l’on peut faire avec Luminance HDR par exemple.

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A noter aussi qu’en plus de ces filtres, on trouve une série de modes scènes, reprenant plus ou moins les mêmes fonctions. C’est assez confus. Parmi les scènes intéressantes, on a surtout noté un traitement au choix froid ou chaud des paysages urbains nocturne. C’est important compte tenu des soucis de pollution lumineuse que l’on rencontre en ville, comme on le verra plus loin. Le reste est très classique et donc pas forcément digne d’être mentionné ici.

L’appareil intègre aussi le Wifi, mais nous n’avons pas pu tester cette fonctionnalité.

Silence on shoote

La prise en main est plutôt bonne, compte tenu de la petitesse de l’engin. Il y a un tout petit décroché pour le pouce et le constructeur l’a réalisé en caoutchouc, ce qui favorise une bonne préhension. Le déclencheur tombe bien sous l’index mais la mise en route avec l’optique du kit est laborieuse et handicape assez sérieusement la prise de vue spontanée. Une fois l’appareil sorti de votre poche, il faudra l’allumer et déployer l’objectif, une perte de temps liée à la construction télescopique du caillou livré avec le GF7.

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L’appareil offre tout ce dont on est en droit d’espérer un appareil hybride moderne. Tous les modes sont là, les PSAM bien sûr, mais aussi diverses fonctionnalités pour le moteur : single shot, rafale haute vitesse, rafale basse vitesse, bracketing…A noter que, pour les fans de HDR, Panasonic va assez loin dans le Bracketing, permettant par exemple d’enregistrer jusqu’à sept images différentes.

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Côté rafale, l’appareil peut enregistrer 7 images à pleine vitesse, puis la fréquence chute à une image par seconde, mais l’appareil ne cesse jamais de fonctionner, même avec le buffer plein ! Bien joué Panasonic !

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L’appareil fait la part belle au tactile, gage de modernité de nos jours, parait-il. Pourtant, ce n’est pas toujours très pratique. On apprécie de pouvoir changer la zone d’autofocus à la volée. Par contre, les petits onglets accessibles depuis le coin inférieur droit de l’écran sont trop petits et il arrive que l’on se trompe. Ils sont pourtant utiles pour atteindre le réglage de sensibilité par exemple.

Concrètement, on peut tout faire à l’écran. Mais en mode priorité vitesse ou ouverture, rien ne remplace pour l’instant l’efficace roue codeuse bien crantée. Ici, on n’en a qu’une d’ailleurs, contraignant le fan d’ajustement manuel à un réglage hybride mi tactile, mi physique. De ce point de vue, le tactile n’est pas encore vraiment au point selon nous.

A l’essai, l’écran est très clair et parfaitement lisible. Il y a ce qu’il faut d’indicateurs, parfois même un peu trop quand on cumule l’histogramme, l’assiette, la règle des tiers en plus des indications de prise de vue. On apprécie aussi la réactivité de l’appareil. La mise au point est ultra rapide. D’ailleurs, on a eu de meilleurs résultats en panning sans le mode rafale.

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Pour le reste, on apprécie l’excellente calibration de la mesure. Alors qu’il faut compenser toujours à la baisse des boîtiers comme le X-T1, d’un tiers d’eV, ici, on peut le laisser à zéro et il on est dans la dynamique. C’est très agréable. Même dans les scènes les plus piégeuses l’appareil s’en sort parfaitement bien.

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Un capteur performant

Le Panasonic GF7 délivre d’excellents clichés, même dans des conditions difficiles. Il faut dire qu’il intègre la même électronique et le même capteur que le GX7, alors évidemment ça envoie. Nous qui sommes plutôt pointilleux sur la plage d’utilisation de sensibilité d’ordinaire (je n’utilise jamais le X-T1 au-delà de 1600 ISO par exemple), force est de constater que l’engin nous a bluffé puisque de nuit, à 6400 ISO, les clichés restent très exploitables. Par contre, l’appareil n’est pas stabilisé.

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Su le cliché ci-dessus, on a juste ajouté un peu de vignetting partiel sur le haut de l’image, car l’atmosphère londonienne offre une pollution lumineuse impressionnante. Comme on peut le voir sir le cliché suivant :

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Si l’on devait râler (parce que sinon, on n’est pas payé, vous savez ce que c’est, faut bien qu’on mange, NDLR), on dirait que le capteur du GF7 manque un peu de saturation. Voici par exemple la gare de St Pancras :

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Un problème qui sera vite corrigé en logiciel, d’autant que le GF7 sauvegarde des fichiers RAW. Attention toutefois, ces fichiers .RW2 ne sont pas encore bien supportés, apparemment. Notre version de LightRoom n’en a pas voulu. Du coup, toutes les images de cet article sont en JPEG. C’est dire si l’appareil en a encore sous le pied.

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Une optique plus que correcte

D’ordinaire on récupère dans le kit une optique indigente, balancée dans le carton à la va vite pour que vous puissiez ne pas décevoir la personne à qui vous offrez l’appareil, le jour de son anniversaire : il pourra shooter directement le gâteau à la crème au beurre trop gras sur lequel trône un nombre incalculable de bougies, car, ne nous le cachons pas, on n’a plus vingt ans. Bref, les optiques de kits, c’est comme la salade de bienvenue du Campanile, on n’en attend pas grand-chose. Et pourtant, ici, nous avons été agréablement surpris.

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L’optique n’ouvre pas très fort, (f/3.5) et elle glisse pas mal. Il faut aussi compter avec une distorsion en barillet assez importante en grand angle (voir par exemple le panorama de Londres avec la sur la droite). Bref, elle n’est pas parfaite.

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On apprécie aussi le fait de pouvoir faire la mise au point très près. En effet, au grand angle, cette optique 12-32mm est capable de faire la mise au point à 15cm environ. L’appareil ne vous le dit pas ! Il va râler, dire que vous êtes trop près, mais quand vous vérifierez la mise au point sur les clichés, vous verrez que les clichés seront nets. C’est assez étrange, mais ça fonctionne !

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Panasonic Lumix GF7 : un bon rapport qualité/prix

Pour ce qui est de la vidéo, ce n’est pas vraiment l’optique qu’il vous faut. Mais on peut utiliser le GF7 en Full-HD progressif jusqu’à 60 images par seconde. La compression se fait soit en AVCHD (28 Mbps) soit en MPEG-4 H.264. Et il y a un mode 24p également. Attention, les vidéos sont limitées à 30 minutes… ce n’est pas une limitation technique, mais une question de taxe. Les modèles non-européens n’ayant pas cette limitation. Au-delà de cette limite en effet, l’union européenne a décidé qu’elle imposerait une taxe à l’importation de 5 à 12%.

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Très franchement, nous avons été très agréablement surpris par cet appareil. Son capteur est excellent et, ô miracle, l’optique du kit est vraiment utilisable. Il est très flexible et tolérant, même dans les conditions lumineuses difficiles. La mise au point se fait sans souci. En plus de cela, nous avons trouvé la batterie tout à fait satisfaisante. On a fait environ 110 photos (en RAW +jpeg) et la batterie est à peu près vidée aux deux tiers. Ajoutez à cela un format compact et vous avez là un très bon compagnon de voyage. Oubliez l’écran complètement retournable, ça va intéresser ceux qui font des selfies et franchement, si c’est pour faire des selfies, utilisez un smartphone d’occasion à l’optique rayée et tâchée de gras de frites, tout le reste n’est que gâchis technologique. Si les performances sont bien là, la finition ne sera pas du goût de tout le monde. Mais c’est une question de prix évidemment. Ici tout ou presque est en plastique et si vous êtes habitué à la volupté d’un Fuji X-T1 ou d’un Olympus OMD, ce petit GF7 fait pâle figure. C’est une question de budget. En tous les cas, félicitons Panasonic qui n’a fait aucun compromis sur les performances.

Panasonic Lumix GF7 : l’hybride de voyage
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8.5/10

Les Plus

  • Prix
  • Qualité de l’optique
  • Sensibilité du capteur

Les Moins

  • Mise en route laborieuse avec l’optique du kit
  • Une molette et puis c’est tout
  • Ergonomie perfectible

2 COMMENTAIRES

  1. je trouve cette analyse un peu trop élogieuse ! à commencer par la batterie qui ne dépasse pas les 92 photos en RAW ( j’ai dépassé les 2500 photos avec cet appareil ) pour la qualité des photos si il est vrais que l’objectif du kit est bien , j’ai acheté le kit avec en plus vario 35-150 f/4 et là c’est une autre histoire , pour le portrait ok , pour les paysages ensoleillés ok , mais c’est tout ! par temps gris le ciel est plein de grains et si il y a des nuages ils sont pâlichons et en post traitement presque impossible à récupérer ! je l’ai revendu pour acheter le 45-175 qui est beaucoup mieux ! de toute façon la qualité des photos est inférieur ,pour la même taille de capteur , que celle du ricoh gr ! enfin je trouve la réactivité un peu juste si vous voulez faire du pano par assemblage en PT !

  2. Moi je le trouve très bien ce petit appareil , il fait pas du tout plastoc ! Plutôt élégant en rose .
    Avec une focale 45mm 1,8 d’olympus , cela fait de belles photos nettes et contrastées retouchées su4 Apple photo ou Snapseed .
    Prise en mains facile avec la touche ia à côté du déclencheur pour shooter très vite .
    Le mode d’emploi pa4 contre doit être téléchargé pour pouvoir aller à la bonne page de suite car avec 330 pages c’est pas gagné .
    Bref je recommande cet appareil , il faut l’apprivoiser en faisant défiler tous les menus , l’explication
    De chaque touche est expliqué grâce au guide .
    En plus le prix est maintenant attractif .

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