Le Philips A2 est à la fois un lecteur audio en réseau et un amplificateur intégré de 2 x 50 watts. D’apparence extrêmement simple, voire minimaliste, il offre de nombreuses possibilités pour exploiter les sources numériques et de musique dématérialisée.
Le Philips A2 a été présenté à l’occasion du salon IFA de Berlin, parmi sa nouvelle gamme d’enceintes et de modules sans fil dédiés à la musique en réseau. Les produits n’étaient alors pas totalement aboutis, mais six mois après leur première annonce et quelques modifications, les voici prêts à attaquer le marché. Ces produits font partie de la série Fidelio A et sont au nombre de cinq. Il y a tout d’abord trois stations d’écoute sans fil : l’A3 (AW3000 : 250 €), l’A5 (AW5000 : 350 €) et l’A9 (AW9000 : 550 €) qui a reçu le prix EISA de la meilleure enceinte sans fil pour la saison 2012/2013. Viennent ensuite un lecteur de musique en réseau A1 (AW1000 : 150 €) et enfin le lecteur de musique en réseau avec ampli intégré A2 (AW2000 : 300 €) que nous testons ici.
Tous ces appareils fonctionnent selon le même principe. À partir d’une liaison réseau, ils sont en mesure de diffuser la musique provenant d’un ordinateur, d’un smartphone ou d’une tablette et d’accéder à des services de musique en ligne. Contrairement aux modèles Philips Streamium de précédente génération, l’accent a été mis sur plus de simplicité et de modularité, avec une compatibilité étendue à un plus grand nombre de sources. Les nouveaux produits ne comportent plus d’afficheur, ni de système de stockage interne tandis qu’une nouvelle interface, s’appuyant sur des applications iOS et Android, a été développée.
L’offre de la nouvelle série Philips Fidelio A ressemble beaucoup à celle de la marque Sonos, leader sur le marché des lecteurs de musique en réseau. Il semble évident que Philips s’en est inspiré, mais il a également choisi un positionnement tarifaire plus abordable.
Un produit atypique sur le segment Grand Public
Sur le marché de la Hi-Fi haut de gamme, il existe déjà de nombreux lecteurs de musiques en réseau avec des fonctions très évoluées, proposés par des marques audiophiles. Mais le Philips A2 est à notre connaissance d’un genre inédit sur le segment Grand Public. Son principal concurrent est le Sonos Connect:Amp commercialisé à 500 € et intégrant des étages de puissance de 2 x 55 watts.
Pour 200 € de moins, le Philips A2 dispose d’équipements similaires et d’un amplificateur de 2 x 50 watts RMS. Son petit frère, le Philips A1, qui reprend les mêmes fonctions que le A2, mais sans amplificateur intégré est quant à lui d’un prix encore plus agressif puisqu’il est proposé à 150 € alors qu’un Sonos Connect (également sans ampli) est positionné à 350 €.
Un air d’AirPlay
Pour ce qui est de sa section lecteur de musique en réseau, le Philips A2 n’est pas compatible avec le protocole AirPlay d’Apple, ce qui est un peu dommage, mais s’efforce d’offrir des services comparables et même d’aller un peu plus loin. Pour le piloter, Philips fournit tout d’abord l’application gratuite AirStudio pour smartphones et tablettes iOS ou Android qu’il suffit d’aller télécharger sur l’App Store ou sur Google Play. Cette application vous permet dans un premier temps de configurer la connexion Wi-Fi de l’appareil, mais il est également possible d’utiliser la connexion filaire Ethernet pour le raccorder à votre réseau domestique. Philips offre également une licence dont vos trouverez le numéro dans la notice d’emploi pour télécharger sur votre ordinateur (PC ou Mac) les applications MediaServer et MediaManager conçues sur la base de TwonkyMedia qui un serveur DLNA.
Une fois ces logiciels installés et configurés, votre Philips A2 est prêt à jouer de la musique en réseau. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez utiliser l’application AirStudio depuis votre tablette ou smartphone. Elle comporte deux volets. Dans l’onglet « Services », on trouve la sélection des sources, mais aussi TuneIn pour pouvoir écouter les webradios ainsi que les fournisseurs de musique en streaming Spotify et Deezer. Pour ces deux derniers, il faut s’être acquitté d’un abonnement pour y accéder. Votre identifiant et votre mot de passe vous seront demandés lors de la première connexion. L’interface AirStudio est, à ce niveau, relativement intuitive malgré quelques lenteurs et des blocages assez fréquents (les mises à jour futures devraient les corriger). Cette interface est disponible en français. Il est possible d’effectuer des recherches. Les logos des webradios et les pochettes des albums sont affichés et l’on peut ajuster le rendu sonore du Philips A2 grâce à des réglages de tonalités grave et aigu. Le second onglet « Lire » donne la possibilité de trouver les serveurs DLNA disponibles sur votre réseau domestique. C’est à cet endroit qu’apparaissent les ordinateurs sur lesquels vous avez installé le logiciel MediaServer. L’interface est alors un peu plus sommaire puisque la navigation à travers les dossiers se fait à partir de simples menus déroulants.
Pour ce mode de lecture, une autre solution consiste à piloter le Philips A2 depuis un ordinateur sur lequel est installé le logiciel MediaManager. Ce dernier se présente comme un logiciel de lecture audio permettant de choisir le morceau que l’on veut écouter et les appareils sur lesquels on veut diffuser la musique (ce qui peut-être utile dans le cadre d’une installation multiroom comportant plusieurs modules et enceintes Fidelio A). Son interface est assez basique. Elle manque un peu de convivialité. Seul un nombre restreint de formats de codage audio sont reconnus (pas d’Apple Lossless). Et on en vient donc à regretter de ne pouvoir utiliser un logiciel comme iTunes et son mode AirPlay.
Philips A2 : la première pierre d’une petite chaîne Hi-Fi connectée
En complément de ses fonctions de lecteur de musique en réseau, le Philips A2 peut être raccordé à des sources stéréo classiques. Il comporte pour cela deux entrées numériques coaxiale et optique Toslink ainsi que deux entrées analogiques sur embases RCA et mini-jack. Une prise casque est également disponible. Elle est installée à l’arrière, ce qui n’est pas très pratique. On a aussi droit à une sortie subwoofer. Ainsi équipé, le Philips A2 peut devenir le cœur d’une minichaîne connectée. Il suffit juste de brancher une paire d’enceintes acoustiques sur ses sorties haut-parleur.
La construction de l’appareil n’est pas très haut de gamme. Son boîtier est entièrement en plastique et sa section d’alimentation à découpage est assez légère. Il ne peut donc prétendre offrir des performances audiophiles. Néanmoins sur des enceintes de bibliothèques faciles à piloter, le rendu sonore est correct. La restitution est propre avec des timbres équilibrés et cohérents. On ne remarque pas de souffle, ni de bruits parasites que ce soit à partir de sources de musique en réseau, analogiques ou numériques.
Caractéristiques :
– Puissance : 2 x 50 watts RMS
– Connectique : entrées numériques coaxiale et optique Toslink, entrées stéréo analogiques sur RCA et mini-jack, sortie subwoofer sur RCA, sortie casque sur mini-jack, port Ethernet, antenne Wi-Fi (compatible WPS)
– Fonctions réseau : DLNA, Spotify, Deezer, TuneIn (webradios)
– Formats supportés en DLNA : MP3, WMA, AAC non DRM (m4A), eAAC+, FLAC
– Dimensions : 220 x 220 x 56 mm
– Poids : 2 kg
– Alimentation : intégrée
Prix : 300 €
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