Lors de la présentation presse du dernier appareil photo réflex d’entrée de gamme Nikon D3200 nous avons pu manipuler le boîtier quelques instants et avoir un bref aperçu de ses capacités.
Nous ne nous étendrons pas sur les différents aspects techniques puisque ceux-ci sont explicités ici : mais nous vous livrons nos premières impressions en attendant d’avoir une version définitive entre les mains. Notez aussi que nous ne pouvons vous donner d’images en pleine définition pour l’instant.
La prise en main évolue peu, le boîtier est toujours compact, un peu ramassé, bien construit et sa finition semble rassurante. L’écran s’améliore avec une dalle plus définie passant ainsi à 920.000 points mais le basculeur Live View, pourtant pratique, cède la place à un simple bouton. La touche d’enregistrement vidéo se retrouve désormais sur le dessus du boîtier. Notons que l’écran reste fixe malgré un mode vidéo évolué permettant de filmer en HDTV 1080p à la cadence de 30, 25 ou 24 i/s ou en mode HD 720 50p pour plus de fluidité. Il est aussi possible de brancher un micro externe.
Le Live View a gagné en réactivité
Lors de notre rapide test en intérieur l’autofocus du Live View s’est révélé accrocheur et a réussi à faire le point rapidement même sur des sujets mobiles. Évidemment nous sommes encore loin de la célérité proposée par certains hybrides mais il semble que cette fonctionnalité soit désormais réellement utilisable sur des scènes autre que fixes. De plus, l’amélioration de la définition de l’écran arrière rend son utilisation plus agréable.
Un capteur (très) défini
La grande surprise vient de son capteur de 24mpix, une définition qui le place face au Sony A65, A77 et devant le boîtier expert de la gamme Nikon D7000. Un positionnement marketing intéressant dans la mesure ou cette hausse de définition n’engendre à priori pas de perte de qualité d’image. Si la montée en sensibilité ne semble pas gagner vraiment au change les images sont piquées et présentent un aspect agréable. Nos essais étant réalisés en intérieur nous avons shootés à 1600isos et les résultats semblent pertinents. La colorimétrie semble ne pas trop souffrir, les images sont neutres et si l’image présente un aspect un légèrement granuleux l’ensemble paraît correctement texturé.
La question principale est de savoir si le grand public a besoin d’une telle définition ?
Encore une fois si celle-ci ne se fait pas au détriment de la qualité d’image nous n’y voyons pas d’inconvénient excepté celui du stockage et de l’augmentation de la taille des fichiers. En extrapolant nous pouvons imaginer que le grand public friand de grands tirages et blasé par les photographies en série « made in Ikea » qui décorent son salon va pouvoir accéder au tirage A2 voir A0. Certains tireurs sur le web dont la qualité est correct proposent des impressions 40x60cm pour moins de 12e…De quoi décorer la chambre des enfants ou se créer sa propre expo à domicile ! (Juste pour l’anecdote, Nikon a exposé des tirages de plus d’un mètre de large réalisés avec le D3200 lors de la présentation de l’appareil)
Un point de vu tout personnel qui ne retire rien à la problématique soulevé par le marketing Nikon. Si nous pensons que le public fort d’une volonté d’apprentissage photographique ( cf le nombre toujours croissants de participants aux différentes formations photo sur le marché) va pouvoir se réapproprier la définition d’un tel capteur nous restons plus réservé sur les choix stratégiques de la marque. Le D3200, boîtier d’entrée de gamme devient l’appareil photo le plus défini après le D800. D’ailleurs avec la sortie de celui-ci est ce que la marque jaune relance une course aux pixels qu’elle avait pourtant elle-même fait taire quelque temps auparavant, arguant que les 12Mpix de ses D3s et D700 étaient suffisant et permettait grâce à une faible densité de pixel de gagner en qualité d’image ?…
Enfin, autre argument du D3200, celui-ci pourra recevoir le module WiFi WU-1a permettant la transmission de données sur un smartphone Android et le déclenchement à distance avec retour écran. Face à l’engouement planétaire du partage de photo en ligne via les sites communautaire Flickr, 500pix et Facebook (qui vient de racheter Instagram) il est possible que ce genre de module additionnel connaisse un certain sucés. On s’interroge en revanche sur sa non-intégration dans le corps même du boîtier.
En résumé le Nikon D3200 se présente comme un boîtier d’entrée de gamme à fort pouvoir de séduction et aux arguments solides pour se confronter aux ténors du marché. Reste à le passer entre nos mains pour un test plus poussé.