Tim Schaaff, président de Sony Network Entertainment, semble vouloir tirer les enseignements du piratage massif qui vient d’affecter le PSN, piratage dont les répercutions sont encore visibles pour de nombreux utilisateurs qui peinent à accéder à leurs comptes. Reste que Tim Shaaff y voit « une grande expérience » qui fut bénéfique pour l’entreprise, et pour le marché en général : « Nous sommes de retour en ligne, notre monde revit, et la chose la plus étonnante c’est que les clients sont revenus, que la performance du réseau est meilleure que jamais, que les ventes sont aussi excellentes, et que nous avons été très agréablement surpris par l’expédience. C’est un évènement assez fou que nous avons traversé, mais nous avons survécu, et nous sommes de retour plus forts et prêts à repartir ».
Si cet enthousiasme nous apparaît comme un peu osé – à ce rythme dans trois jours ils vont remercier les pirates – force est de constater que les plus grands progrès résultent souvent d’une période de crise profonde. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Sony a été mis à rude épreuve durant plusieurs mois, avec une facture globale de 171 millions de dollars. Mais, conformément aux principes du positivisme forcené, c’est le bon côté des choses qui est désormais mis en avant par l’entreprise qui ressort de cette crise plus sûre que jamais, avec une infrastructure mieux protégée et à même de faire face aux nouveaux enjeux du réseau (du moins jusqu’à la prochaine attaque). D’ailleurs, Tim Schaaff reconnait que si l’expérience fut propice à un apprentissage dans la douleur, il ajoute « je ne voudrais pas me retrouver dans la même situation à nouveau. Une fois, c’est suffisant ! » Une manière de désamorcer la crise, d’en tirer les conclusions les plus productives, et d’éviter que ses déclarations enthousiastes ne sonnent comme un appel aux pirates.