Les fabricants de processeurs destinés aux smartphones se sont lancés dans une course à la puissance. En la matière, Qualcomm fait – du moins sur le parc installé -, la course en tête.
Quasi-indétrônable sur le marché des smartphones avec sa famille de puce Snapdragon, Qualcomm se sent désormais menacé. Face à des géants comme Samsung ou Apple qui disposent de leurs propres processeurs, Qualcomm doit désormais considérer Nvidia comme l’un de ses rivaux les plus sérieux. A Barcelone, en février dernier, Nvida a fait étalage de sa puissance de frappe en présentant Kal-El, sa puce quadruple cœur dotée d’une vitesse d’horloge de 2,5 GHz, qui devrait arriver chez les constructeurs de terminaux dans les toutes prochaines semaines.
Qualcomm compte aussi se battre sur le même terrain, avec de nouveaux modèles quadruple cœur capables de tourner à 2,5 GHz, bâtis sur une nouvelle architecture. Capable de supporter des vidéos HD en 1080p et adaptée tant à la 3G qu’à la 4G, les processeurs 2,5 GHz de Qualcomm seront plus performants et plus sobres que ceux des générations de puces précédentes. « Il s’agit de la première solution qui intègre des fonctions LTE. C’est la première plate-forme qui va démocratiser la 4G. Une nouvelle architecture de processeur, Krait, remplacera Scorpion, employée jusqu’ici sur nos processeurs », explique Jean Varaldi, directeur activité semi-conducteurs pour Qualcomm France. Ces processeurs, tous asynchrones – chaque cœur fonctionne indépendamment –seraient appuyés, graphiquement, par un GPU Adreno dual ou quad core.
Les nouveaux processeurs de Qualcomm sont programmés pour sortir à la fin de l’année 2011. Le fondeur veut conserver son rang dans un marché où les téléphones intelligents restent – dans les marchés matures – les locomotives de la téléphonie mobile. « En France, en 2011, il s’est vendu 16 millions de combinés 3G. En 2012, ce sont 19 millions de terminaux 3G qui devraient être commercialisés », assure Jean Varaldi. Dans les nouveaux mobiles, les puces Qualcomm devraient rester un produit de référence. Selon le fondeur, quelque 250 téléphones mobiles vont intégrer une des ses puces.