Samsung DV300F : portraitiste sans fil

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Le Samsung DV300F est un petit appareil photo compact à zoom 5x original à plus d’un titre. Tout d’abord, il intègre une connectique Wifi, bien pratique pour poster directement ses vidéos sur Youtube ou ses photos sur Picassa et Facebook. Ensuite il embarque un second écran habillement dissimulé dans la face avant, pour des portraits toujours réussis.

Le Samsung DV300F est un compact 16MPixel à la finition remarquable pour son prix de vente au ras des pâquerettes. Pour 150 euros, il offre une connectique Wifi, un capteur 16MPixel et un double écran étonnamment bien camouflé dans la face avant. Il se positionne donc en concurrent direct du Panasonic DMC-SZ5 dont nous vous parlions la semaine dernière. L’approche est radicalement différente avec un applicatif beaucoup plus intégré.

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Les frais d’un prix cassé

Avec cette connectivité et ce prix de vente planché, la partie photo a trinqué. Alors que le constructeur maitrise bien la fabrication de capteurs CMOS rétroéclairés, c’est ici un petit CCD 16MPixels, clairement trop résolu, que l’on retrouve ici. Côté écran ce n’est pas la joie non-plus.

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Pas d’Amoled, mais un bon vieux TFT 3 pouces pas franchement très résolu avec 460kpoints. Sur la face avant, on retrouve aussi un petit écran très bien camouflé. C’est un TFT de 1.5 pouces de 61kpoint.

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Evidemment, le camouflage a un impact important sur le rendu des couleurs, avec des tons chair trop saturés. Mais c’est surtout un viseur d’appoint, permettant de réaliser un cadrage correct en autoportrait, et en cela, c’est une réussite.

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Le choix d’un format de carte micro-SD est aussi discutable. Certes, c’est compact, mais la compatibilité n’est pas aussi garantie qu’avec les cartes SD surtout pour les très grosses capacités. En outre, il y a peu de chance que votre ordinateur portable dispose d’un port micro-SD. Il faudra donc utiliser le câble… ou le Wifi !

Samsung DV300F : le plastique c’est fantastique

La coque de l’appareil n’est pas complètement en PVC. Le dessus est formé d’un seul bloc d’alu usiné. Mais tout le reste est forcément en plastique, puisqu’il faut bien rendre la face avant transparente.

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Ce n’est pas un appareil expert. Pourtant, le mode programme est bien disponible :

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Il offre un jeu de paramètre assez succinct, mais avec tout de même le choix de l’autofocus, la compensation d’exposition, la sensibilité et la balance des blancs :

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L’ergonomie du Samsung DV300F n’est pas extraordinaire, faute notamment d’une quelconque molette de réglage. Il faut donc en passer par la croix de direction. Mais on peut sauter des pages en actionnant le zoom. Cela étant, l’appareil pense aux novices en proposant une aide contextuelle envahissante, mais tout de même précieuse quand on prend pour la première fois l’appareil en main :

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La section web évolue peu par rapport au Samsung WB150F. On retrouve donc une approche très intégrée du web avec un accès direct aux services en ligne via le Wifi. En revanche, toujours pas de Twitter à l’horizon…

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La configuration du Wifi elle-même est relativement simple, mais on regrette d’autant plus que l’écran ne soit pas tactile. Quelle galère de rentrer son mot de passe wifi de la sorte !

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Côté stockage, on profite d’un accès au Cloud, mais on regrette ici que seul Skydrive soit proposé. Certes, le service Microsoft est on ne peut plus correct, mais pourquoi ne pas avoir une approche unifiée, ne serait-ce qu’au sein de l’univers Samsung ? En effet, sur les télés, c’est SugarSync qui est déployé alors que sur d’autres plateformes, Samsung privilégie DropBox, où est la logique dans tout cela ?

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Si tout cela vous laisse dubitatif, vous pouvez toujours tout simplement vous envoyer les photos par mail :

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Le Wifi permet aussi d’utiliser une tablette comme viseur déporté, tout comme sur certains compacts experts. Mais ici, c’est carrément anecdotique compte tenu de l’usage que l’on peut avoir d’un appareil compact comme le Samsung DV300F.Le Samsung DV300F qui ouvre un peu plus grand que la moyenne, à 2.5. Mais cela ne suffit pas à en faire un compact décent en basse lumière. Le bruit dans les zones d’ombre s’impose très rapidement. En outre, cette optique n’est vraiment en mesure de résoudre les 16MPixels du capteur. Mais d’un autre côté, elle ne semble pas perdre de son pouvoir de résolution à mesure que l’on s’éloigne du centre. C’est une bonne chose.

Voici le grand angle :

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Et voici le zoom :

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C’est très propre. La stabilisation fait plutôt du bon boulot en mode photo. En vidéo, par contre, comme on le verra plus loin, c’est une autre histoire.

Côté déformation, l’appareil n’est pas trop mal réglé avec une optique qui présente un ventre raisonnable.

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On notera d’ailleurs un peu d’aberration chromatique sur les transitions de contraste franches. En revanche, la netteté reste égale à elle-même d’un bout à l’autre du bâtiment, ce qui est loin d’être le cas sur bon nombre d’appareils.

Pour utilisateurs peu exigeants

Ici, on est en présence d’un appareil récréatif, au mieux. C’est un engin qui cible un public visiblement jeune et connecté. On ne peut pas vraiment dire que l’on compose sa photo avec le DV300F. On documente un évènement. On pourra piocher dans le catalogue impressionnant d’effets en tous genres. D’ailleurs, mode Instagram oblige, il y a de fortes chances que le filtre ‘vintage’ ou le vignetage soit les plus usités quand il s’agira de faire des photos de bouffe ou de chatons.

Notons aussi une galerie vraiment marrante de déformation faciale très cartoon :

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Et oui, avant d’être vexant, la déformation faciale est bel et bien activée ici !

Pour le reste, l’appareil brille par son conformisme, avec une réactivité dans la moyenne et un autofocus pas trop lent non-plus.

Samsung DV300F : une sensibilité tout aussi limitée

Le petit CCD est à la peine, c’est un fait. L’appareil délivre des images de grande qualité à pleine ouverture, avec notamment un contraste marqué (trop peut-être) et une belle saturation des couleurs primaires. A 80 ISO, les images sont correctes.

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A 100 ISO évidemment

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A 200 ISO, c’est déjà plus contestable, avec une netteté qui commence déjà à se faire discrète dans les ombres. Regardez par exemple les contours de l’Opel corsa garée devant le poids-lourd.

A 400 ISO, c’est fini. L’image moutonne dans tous les sens. Et les couleurs commencent à prendre des teintes vaseuses sur le bitume avec des nuances de rose qui n’ont pas grand-chose à faire là.

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C’est pour nous la limite d’utilisation. Pour le fun, voici l’image à 3200 ISO, proprement impropre.

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On dirait au mieux une photo prise avec un Smartphone d’entrée de gamme.

Samsung DV300F : une vidéo honnête en grand ange

Côté vidéo, l’appareil se révèle bien meilleur que son concurrent direct, le Panasonic DMC-SZ5. Les teintes claires sont légèrement saturées, mais il n’y a pas cet effet désagréable de contamination verticale constatée sur le modèle Panasonic. L’appareil supporte assez mal les mouvements violents dans les panoramas, mais soit. Le zoom reste utilisable, avec une belle progressivité et une netteté qui se maintient mais la stabilisation optique laisse à désirer à 5x comme on peut le voir ici et la compacité du boîtier n’aide pas à rester stable.

Le Samsung DV300F est plutôt un appareil réussi selon nous. Il n’est pas parfait et notamment, on regrette les choix techniques de Samsung en matière de capteur d’image, mais pour une utilisation ludique, il remplit son contrat, avec une connectivité dans l’ère du temps, un double écran bien sympa et une liste de filtres impressionnante. Pour le prix, on en a pour son argent, surtout compte tenu de la finition de l’appareil et de la connectivité. Reste à voir si l’approche de Samsung tiendra dans le temps. On espère que le constructeur ne laissera pas les utilisateurs sur le carreau au prochain changement de politique de Facebook… et on espère aussi voir d’autres réseaux sociaux apparaitre sur le petit appareil. Facebook et Youtube… c’est « so 2008 » !

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8/10

Les Plus

  • Double écran bien intégré
  • Design
  • Connectique moderne

Les Moins

  • Sensibilité limitée

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