Samsung Galaxy Nexus : le premier smartphone Android 4.0 Ice Cream Sandwich

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Toujours conçu avec Samsung, ce Galaxy Nexus ne cache pas ses ambitions. Il peut déjà compter sur des composants dernier cri mais se distingue surtout par l’intégration de la version 4.0 d’Android. Ice Cream Sandwich signe la fusion avec les tablettes mais propose aussi une interface totalement repensée.

Il faut bien avouer que si les Nexus avaient toujours été d’excellents smartphones, ils n’avaient jamais vraiment été des références. Le Nexus One s’était vite retrouvé dans l’ombre du Desire d’HTC et de sa surcouche Sense tandis que le Nexus S n’avait pas pu rivaliser face au Galaxy SII. Le Galaxy Nexus renverse quelque peut cette tendance tant il est en avance, tant du point de vue matériel que logiciel.

Le plastique, c’est fantastique

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Les lignes du Galaxy Nexus reprennent dans l’ensemble celles de son prédécesseur le Nexus S. On retrouve donc un smartphone légèrement incurvé, doté d’une petite bosse en bas de l’appareil. Néanmoins, ce nouveau modèle est plus grand, passant d’un écran de 4 à 4,65 pouces et aussi nettement plus fin (on passe de 10,8 à 8,9 mm). Pour autant, le poids n’augmente que de 5 grammes pour atteindre les 135 g, une misère quand on considère l’augmentation de la taille de l’écran. Cette légèreté n’a toutefois pu être atteinte que par une utilisation massive de matières plastiques. Si le plastique gris métallisé est de très bonne qualité, il ne peut évidement pas rivaliser en termes de perception avec le verre et le métal d’un iPhone ou même avec le polycarbonate du Nokia Lumia 800.

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L’appareil est toutefois solide, une structure en métal garantissant une meilleure rigidité. A noter que l’on retrouve une conception semblable à celle du Galaxy SII, à savoir un dos texturé qui se retire pour révéler la batterie et la carte SIM. La texture de cette coque à par contre changé puisque l’on passe à un plastique plus souple ce qui le rend moins glissant et plus agréable au toucher. S’il n’est pas parfait, le Galaxy Nexus est toutefois l’un des plus jolis androphones du moment. Plus important peut-être, il a un caractère propre et on n’a pas l’impression de se retrouver devant une énième copie d’iPhone.

Gigantisme mesuré

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On l’a vu ces derniers temps, les smartphones à grand écran peuvent se révéler difficiles à manipuler. Sans atteindre le gigantisme du Galaxy Note, le Galaxy Nexus reste toutefois imposant avec son écran de 4,6 pouces. L’appareil tient pourtant bien en main grâce à ses courbes et à un poids contenu. On peut ainsi l’utiliser sans problème d’une seule main. On conseille toutefois à la gente féminine (et plus largement à ceux qui on des petites mains) d’aller en boutique et de le prendre en main, histoire d’être sûr qu’il n’est pas trop grand. En pinaillant un peu, on peut lui trouver deux petits défauts. D’une part un bouton de réglage pas très bien placé et de l’autre une prise jack positionnée au bas de l’appareil. On remarque également trois point de connexion sur la tranche ce qui laisse présager l’arrivée d’un dock. Une diode de notification est placée en bas de l’appareil. Elle s’illuminera d’une couleur différente selon l’application utilisée.

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Ceci n’est pas une révolution

processeur.jpgAlors que les processeurs mobiles hexa-cœurs comme le Tegra 3 arrivent sur le marché, Google à choisi d’être plus conservateur et s’est contenté d’un « simple » processeur double cœur. Assez étonnamment ce dernier n’est pas un Exynos de Samsung (comme sur le SII et le Note) mais un Texas Instruments OMAP 4460 cadencé à 1,2 GHz. Ce choix est assez étrange vu que la puce de Samsung offre sur le papier de meilleures performances. Dans les faits, on verra un peu plus loin que l’OMAP 4460 est plus que suffisant pour assurer une très bonne expérience. Il est accompagné par 1 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage interne. Par contre, pas de lecteur de cartes micro-SD, absent comme sur le Nexus S. Un manque difficilement acceptable quand on sait qu’une écrasante majorité de smartphones Android sont dotés dudit lecteur. Si le Galaxy Nexus avait proposé une quantité de stockage conséquente (32 ou 64 Go), nous aurions pu ignorer cette absence mais en l’état on risque de se retrouver rapidement à l’étroit. Un point d’autant plus critique que seuls 13 Go sont effectivement disponibles sur les 16, le reste étant occupé par des fichiers système. Assez étonnamment, le Galaxy Nexus se débrouille bien quant à son autonomie. La batterie de 1750 mAh tient sans problème une journée et demie. En limitant les activités les plus gourmandes (lecture vidéo, jeu …), on peut même passer le cap des deux jours sans charge.

Un bel écran

Galaxy-Nexus_1.jpgSamsung oblige on savait déjà que nous ne serions pas déçus par la qualité de l’écran. Pas de surprise de ce côté là puisque la dalle de 4,65 pouces affiche une résolution impressionnante de 1280×720 pixels. Pour ceux qui se posent la question, on atteint quasiment la densité de pixels de l’iPhone 4S puisque l’on trouve ici 316 pixels par pouces contre 326 pour l’iPhone. Petit bémol, on est présence comme sur le Note ou le Wave 3 d’une dalle Super Amoled simple et non d’une Super Amoled Plus. On retrouve donc la technologie pen-tile (un sous pixel vert partagé par deux paires de sous pixels rouges et bleus) qui fait que certains caractères ne sont pas tout à fait nets. Ce point doit être vraiment relativisé puisque il a fallu avoir recours à une loupe pour le constater… Pour le reste, on retrouve les avantages de l’Amoled, à savoir des noirs infinis, une très bonne luminosité et des couleurs très vives (même si elle ne sont pas toujours très justes). Petite particularité de ce Galaxy Nexus, l’écran est incurvé. La courbe est toutefois très légère (moins d’un mm entre le point le plus haut et le plus bas) et à l’usage on ne ressent pas vraiment de différence avec un écran classique. Cette forme d’écran empêche toutefois l’utilisation d’un verre Gorilla et on trouve un simple verre durci dont on ne peut juger de la résistance dans le temps.

De la photo décevante

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Alors que les smartphones on fait d’énormes progrès en qualité photo cette année (iPhone 4S, Galaxy SII, Xperia Arc …), le Galaxy Nexus fait marche arrière. On aurait pu se contenter d’un simple capteur de 5 Mpixels si la qualité était au rendez-vous mais ce n’est malheureusement pas le cas. Les images sont de qualité correcte pour peu que les conditions soient bonnes mais deviennent très rapidement bruitées lorsque la luminosité baisse. Par contre, on aime le déclencheur qui prend l’image instantanément. Cela se fait par contre au prix d’une mise au point hasardeuse si elle n’est pas faite manuellement.

photo.jpginterface.jpgAvant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de revenir un peu sur l’histoire d’Android. Lancé en 2008 avec le HTC Dream, l’OS mobile de Google avait tranquillement évolué dans les années qui ont suivi avant de se faire surprendre début 2010 par l’annonce de l’iPad. Le succès de la tablette d’Apple a pris tout le monde par surprise et aucun constructeur n’avait de système d’exploitation adapté aux tablettes. Google a donc concentré ses efforts sur la conception d’une version d’Android adaptée avec pour résultat Honeycomb 3.0. Si les tablettes avaient été particulièrement choyées, le pendant smartphone de l’OS a été lui négligé. Deux mises à jour (Froyo et Gingerbread) on bien été déployées en 2010 et 2011 mais elles se sont révélées relativement mineures, n’apportant qu’assez peu de nouveautés pour l’utilisateur final. L’innovation s’est plus située du côté des constructeurs et de leurs surcouches avec pour conséquence une expérience très différente selon le modèle de votre smartphone. Une solution loin d’être idéale qui ajoutait un peu plus à la fragmentation naturelle d’Android. Avec cette version 4.0 surnommée Ice Cream Sandwich (Google est obsédé par les sucreries), la firme de Moutain View a décidé de simplifier la situation. Désormais Tablettes et smartphones partagent le même OS.

On change tout

interface_2.jpgLe premier gros changement remarqué est purement esthétique. Google à modifié les couleurs utilisées par son OS. Le gris/vert présent depuis maintenant quelques années fait donc la place à une association noir/bleu. On aime bien le petit côté Tron même si on ne doute pas que les constructeurs et utilisateurs modifieront tout ça à leur goût. Autre évolution, les boutons disparaissent. Comme sur les tablettes, ils sont remplacés par une barre noire positionnée au bas de l’écran. On remarquera également que la composition des boutons à changé. Des anciens quatre seuls trois subsistent : retour, accueil et l’accès au multitâche. La touche recherche passe donc à la trappe tandis que la touche menu apparait au cas par cas selon les applications. Un point qui demandera probablement du travail d’adaptation pour les concepteurs d’applications. Ca fonctionne mais c’est très loin d’être satisfaisant. Sur les tablettes, l’espace ne manque pas mais la situation n’est pas la même sur les smartphones. Même sur le Galaxy Nexus pourtant doté d’un grand écran, on regrette très souvent l’espace perdu par les boutons permanents. Dans le même ton, on appuie fréquemment sur accueil en lieu et place de la barre d’espace lorsque le clavier est déployé. Ce ne sera sans doute plus le cas après un temps d’adaptation mais nous continuons à préférer de bonnes vielles touches physiques (ou au pire tactiles) qui auront le bon goût de ne pas dépasser sur l’affichage. Reste à voir quelle latitude auront les constructeurs sur ce point. A signaler tout de même un progrès par rapport à la version 3 pour tablette, l’application peut faire disparaître la barre de boutons.

Des améliorations

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La page d’accueil est quasi-identique à celle présente sur Android 3, à savoir cinq panneaux que l’on peuplera à sa convenance. Parmi les petits raffinements, on trouve également des dossiers qui laissent désormais apercevoir leur contenu. Les widgets changent eux d’emplacement et on les trouvera au côté des applications. L’expérience est dans l’ensemble bien plus agréable et c’est plus joli à regarder. Une première pour un Android sans surcouche.

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Le clavier n’évolue pas trop, du moins visuellement. D’une part, Google a bien travaillé ses algorithmes ce qui réduit les erreurs de frappe et de l’autre le correcteur automatique a été fortement amélioré. Le clavier propose désormais des suggestions de mots, surligne les fautes et corrige automatiquement les erreurs de frappe et autres répétitions. La reconnaissance vocale a été bien améliorée aussi. Si on ne trouve pas les fonctions avancées de type Siri, il est possible de dicter facilement et précisément ses messages.

Des réglages moins absconds

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Les paramètres étaient l’un des recoins les plus obscurs d’Android. Ils étaient mal classés et difficilement identifiables. Google à fait le ménage et a créé quatre catégories : Sans fil et réseau, Appareil, Personnel et Système. Si on n’est pas encore au niveau de simplicité d’iOS, les progrès sont notables.

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Un nouveau menu de gestion de la data fait aussi son apparition, il permet de définir facilement des plafonds et de surveiller assez précisément sa consommation.

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Smartphone Android de référence oblige, le Galaxy Nexus gâte les développeurs. Un menu leur est dédié, ce qui leur permettra de faire joujou avec un tas d’options qui on n’en doute pas leur seront très utiles.

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La gestion du multitâche est sérieusement facilitée par la présence d’une touche dédiée qui permet d’avoir facilement sous les yeux tout ce qui est lancé sur son smartphone. Il suffit d’un glissement pour quitter une application. Toutefois, certains programmes fermés de cette manière laissent des fonctions en tâche de fond et on devra passer par le menu applications pour faire un vrai ménage.

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Plusieurs écrans de verrouillages sont disponibles. Outre les traditionnels codes PIN et schéma, on trouve un slide-to-unlock dérivé de celui utilisé sur la version 3 pour tablettes. Il permet d’avoir un accès direct à l’appareil photo ce qui accélère fortement la prise de vue. Une fonction de reconnaissance faciale fait son apparition mais elle ne nous à pas vraiment convaincus, en ne reconnaissant qu’une fois sur deux.L’essentiel des applications Google ont eu le droit à un une évolution. Petit tour d’horizon.

Gmail et Calendrier

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Le client mail a été redessiné et il est nettement plus agréable à utiliser. Outre le côté esthétique, on apprécie d’avoir accès à l’essentiel des fonctions sans devoir se perdre dans les menus. Même constat pour le calendrier, pas de changements majeurs mais tout est nettement plus propre et plus efficace.

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Navigateur Internet

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Avec la disparition de certains boutons, l’interface à du évoluer. Heureusement, Google a harmonisé ses interfaces et on retrouve donc les mêmes codes d’une application à l’autre. On navigue et on ferme les onglets de la même manière que l’on gère le multitâche. Il est possible de basculer facilement vers la version non mobile d’un site ou encore de créer des versions hors ligne d’une page pour la lire plus tard. Ajoutez à cela le fait que tout est parfaitement fluide et que les pages se chargent très rapidement. C’est donc le meilleur navigateur mobile du moment, en particulier avec le grand écran et l’excellente résolution du Galaxy Nexus.

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Audio et vidéo

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Le lecteur audio a également eu droit à une refonte dans les tons noirs/bleus. Il est plus agréable à l’œil et à l’usage. Si le haut-parleur du Nexus est faible, la sortie jack est propre et les amateurs pourront tenter d’améliorer leur son en utilisant l’équaliseur intégré. Habituel parent pauvre des attentions de Google, le lecteur vidéo fait un grand bond en avant puisqu’il est désormais capable d’ouvrir des fichiers DivX et MKV. Malheureusement, la lecture n’est pas encore tout à fait fluide et il vaudra mieux passer par un lecteur tiers. Nous vous recommandons particulièrement MX Vidéo Player, gratuit et prenant parfaitement en charge l’accélération matérielle de la lecture. Petit bonus, il gère très bien les sous-titres. Avec son écran, inutile de dire que le Galaxy Nexus est un excellent lecteur vidéo. Seul le Note fait mieux au prix d’un encombrement bien supérieur. On finit par Youtube, qui est désormais plus clair et mieux pensé mais qui ne change pas fondamentalement, en particulier sur la qualité d’image.

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Google reprend la tête

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Téléphone officiel de Google, le Galaxy Nexus est désormais le meilleur terminal Android actuel. Il n’est pas parfait, la finition plastique aurait pu être meilleure et le capteur photo est médiocre mais dans l’ensemble on est en présence d’un quasi sans-faute. Android 4.0 ne mérite que des éloges aussi ou presque. Après avoir négligé la partie smartphone d’Android pendant quelques temps, Google accouche d’une interface très agréable à utiliser à l’exception notable de cette incompréhensible barre de menu, pratique sur les tablettes mais pas sur les smartphones. Sinon, on ne peut que dire que l’on tient enfin le remplaçant du Galaxy SII pour le titre de meilleur Androphone, tout au moins pour quelques mois et à l’exception de l‘appareil photo.

Caractéristiques :
– Réseaux : Quadri-bande, 3G+, Edge
– Système d’exploitation : Android, version 4.0 Ice Cream Sandwich
– Dimensions/poids : 123.9 x 67.94 x 8.94 mm/145 grammes
– Ecran : 720×1280 pixels, 4,65 pouces Super AMOLED, 16 millions de couleurs
– Résolution photo : 5 Mpixels
– Baladeur : MP3/WAV/eAAC+/AC3/FLAC, H MP4/DivX/WMV/H.264/H.263
– Connexions: A-GPS, Bluetooth 3.0, A2DP, WiFi, micro-USB 2.0,
– Mémoire : 16 Go (13 Go effectifs)
– Autonomie moyenne : 40h

Prix : 600 euros

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9/10

Les Plus

  • Android 4 qui évolue bien
  • Léger et fin
  • Performances

Les Moins

  • Appareil photo médiocre
  • Barre de menu peu pratique

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