Partager la publication "Samsung Galaxy Tab 10.1 : la meilleure des tablettes Android"
Après maints retards et incertitudes, la nouvelle génération de tablettes Samsung est enfin disponible en France. Plus fine et plus légère que la concurrence, le modèle 10,1 pouces dispose de solides arguments pour reproduire en matière de tablettes l’impact que le Galaxy SII a eu sur le monde du smartphone en battant la concurrence à plate couture.
Apple vient de présenter l’iPad 2 et Samsung en prend acte en annulant la sortie de sa première série de tablettes sous Android 3.0. Retour à la planche à dessin pour que la tablette de Samsung soit la plus fine et la plus légère. Sur ces deux points Samsung a atteint ses objectifs, les mensurations de la Galaxy Tab 10.1 étant tout simplement impressionnantes avec seulement 8,6 mm (8,8 pour l’iPad 2) d’épaisseur et 565 grammes (600 grammes pour l’iPad 2).
Pour atteindre ces chiffres, Samsung a dû opérer des coupes dans la connectique. Elle est réduite à son strict minimum, à savoir une sortie casque et un connecteur USB propriétaire servant également à la charge (qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui d’une certaine marque à la pomme). Il est possible de compenser ce manque en utilisant un adaptateur vers une prise USB Host, ce qui permet d’y brancher tous types d’accessoires. Contrairement à d’autres constructeurs, Samsung a eu le bon goût de fournir ledit adaptateur avec la tablette. En revanche pour le HDMI, il faut également un adaptateur et celui-ci n’est pas fourni, il faudra l’acquérir.
La plus réussie
La finition générale est très bonne même si on aurait préféré un dos métallique qui aurait apporté une meilleure rigidité. Du point de vue design et qualité de fabrication, on est très clairement en face de la tablette Android la plus réussie à ce jour. On pourra tout juste lui reprocher un manque d’originalité. La prise en main profite évidement du faible poids de la tablette. L’utilisation à une main et aisée et peu fatigante. Les deux seuls boutons sont regroupés sur la tranche supérieure de l’appareil et sont faciles à utiliser. On est un peu moins convaincu par l’emplacement de la prise casque. Située elle-aussi en haut de l’appareil, elle peut être gênante si des écouteurs sont branchés alors que l’on tient la tablette en mode paysage.
Un écran impressionnant
L’écran adopte la résolution très commune de 1280 x 800 pixels et il est comme le reste de la tablette d’excellente facture. Ainsi, la Galaxy Tab 10.1 est la première tablette à adopter la technologie Super-PLS. Cette dernière est en fait une amélioration de l’IPS dont elle conserve les avantages tout en offrant une luminosité et des angles de vision améliorés. Effectivement, l’écran est sans doute le meilleur à ce jour sur tablette, s’offrant même le luxe d’être particulièrement lisible au soleil. Le processeur embarqué est encore une fois un Tegra 2 de Nvidia, tandis que la mémoire vive est de 1 Go. Si les performances sont toujours aussi bonnes, il est intéressant de voir que la Galaxy Tab 7.7 annoncée lors de l’IFA de Berlin sera elle dotée de la puce double cœur Exynos maison.
Pour le stockage, on trouve 16 Go en interne. Petit regret tout de même, aucun lecteur de cartes n’est présent et on devra donc se contenter de la mémoire intégrée. On aurait pu croire que la taille de guêpe de la tablette a été obtenue au détriment de l’autonomie, or il n’en n’est rien ! Avec presque 10 heures sur une seule charge, la Galaxy Tab 10.1 talonne même l’iPad 2. Avec seulement 3 Mpixels, l’appareil photo est limité et les photos ne sont guère convaincantes mais c’est assez peu gênant vu qu’une tablette n’est pas vraiment pratique pour prendre des clichés. Il en va de même pour la vidéo.Jusque-là, le petit monde des tablettes sous Android 3.0 avait été remarquablement uniforme. Et pour cause, Google maintient un contrôle très strict sur son système d’exploitation contrairement au smartphones. Avec pour résultat une interface totalement identique d’un constructeur à l’autre, les seules différences résidant dans les logiciels préinstallés. Ce statut quo est rompu avec la présence de TouchWiz, la surcouche de la marque. Pour autant, nous ne sommes pas en présence d’une refonte complète de l’interface comme sur les androphones mais plutôt de petits changements disséminés un peu partout dans l’OS.
Parmi les plus visibles, on trouve un barre de lancement permettant d’accéder à plusieurs petites applications comme une calculatrice, un calendrier ou encore un gestionnaire de tâches. Malheureusement, ces applications sont gourmandes en ressources et tendent à ralentir la machine. On peut aussi avoir recours à des gestes plus sophistiqués pour activer certaines fonctions (le zoom par exemple) mais cela s’avère au final moins efficace que les commandes tactiles classiques.
Par ailleurs, de multiples options ont été ajoutées aux paramètres, il est par exemple désormais possible de modifier le réglage des couleurs ou encore la police de caractère utilisée par le système. En bref, Touchwiz ne révolutionne pas le système mais l’améliore par petites touches. Tout serait parfait si l’interface ne se permettait des ralentissements fréquents. Très brefs, ils n’en sont pas moins exaspérants d’autant qu’il s’agit seulement d’un problème d’optimisation, la puissance disponible étant largement suffisante pour l’éviter.
Des applications bien rangées
On le sait, les applications pré-chargées sont l’un des seuls moyens de ses différencier. Samsung n’a pas ignoré ce point puisque de nombreuses applications sont livrées. On trouve tout d’abord quatre espaces (Kids, Reader, Video et Music) qui regroupent des programmes par thèmes. On trouvera par exemple des dessins animés dans l’espace pour enfants ou encore une application Libération dans celui consacré à la lecture. L’espace vidéo propose même un accès à la vidéo à la demande de Vidéo Futur. Dans l’ensemble les choix sont pertinents et les applications utiles même si on pourra regretter la qualité médiocre des vidéos proposées par les applications.
Parmi les autres programmes pré-chargés, on trouve un très bon explorateur de fichiers, un lecteur de flux RSS ou encore un lecteur vidéo propriétaire. Ce dernier est d’ailleurs décevant. Alors que le lecteur du smartphone Galaxy S2 est capable de lire un grand nombre de formats en HD, la Galaxy Tab n’est pas capable de reproduire ce résultat. Les MKV ne sont pas pris en compte et même certains DivX en définition standard ne sont pas totalement fluides. C’est probablement le Tegra 2 qui est à blâmer puisque ce processeur souffre d’incompatibilités connues avec certains types de vidéos.
Ex-æquo ou presque
La Galaxy Tab 10.1 est sans doute la meilleure tablette Android à l’heure actuelle. Samsung donne avec ce modèle une grande leçon de design et de fabrication à la concurrence tant au niveau matériel que logiciel. Le faible poids et la finesse en font l’une des tablettes les plus agréables à utiliser. Le bébé de Samsung se permet même de venir titiller l’iPad 2 sur le terrain de la finition. Le constat est similaire du coté logiciel. Les personnalisations apportées par Samsung facilitent la vie de l’utilisateur même si les ralentissements entachent un peu cette perfection.
Reste que l’univers applicatif d’Android reste encore moins pratique et moins bien achalandé que celui d’iOS malgré une situation qui s’améliore. Si la Galaxy Tab 10 .1 n’est donc pas encore l’iPad killer que certains attendaient, elle met la pression sur la tablette d’Apple. Samsung prouve en effet que les tablettes Android peuvent être aussi sexy. On attend donc avec impatience le prochain modèle de Samsung, la Galaxy Tab 7.7. Dotée d’un écran Super Amoled et du processeur Exynos maison (qui devrait être plus performant pour le multimédia), cette tablette devrait remettre les pendule à l’heure.
Caractéristiques :
– Taille d’écran : 10,1 pouces LED
– Résolution : 1280 x 800 pixels
– Processeur : Nvidia Tegra 2 à 1 GHz double cœur
– Mémoire : 16 Go
– Connectivité : Wi-Fi, prise jack audio 3,5 mm, microphone, haut-parleurs, USB propriétaire (USB Host et HDMI via adaptateur)
– Caméras : une à l’arrière (3 Mpixels) et une autre en façade
– Autonomie : 10
– Dimensions : 175.3 x 256.7 x 8.6 mm
– Poids : 565 grammes
Prix : 490 euros