Le Samsung NX200 est un hybride construit autour d’un capteur APS-C 20 Mpixels fait maison. Le boîtier est simple, compact et robuste. Il se distingue aussi par son large écran Amoled très lumineux. Comme souvent, le zoom standard fourni est déjà assez encombrant mais sa bonne qualité optique compense cet embonpoint.
Le Samsung NX200 ressemble un peu au Sony NEX5-5N que nous testions il y a quelques temps. Sur un boîtier extra-plat en magnésium se greffe un objectif plutôt imposant, surtout s’il s’agit d’un zoom ou d’un téléobjectif. La comparaison ne s’arrête pas à l’apparence puisque le capteur est aussi un APS-C de grande taille et donc potentiellement plus sensible que le format CX des Nikon 1 J1 par exemple. Mais si le constructeur annonce une sensibilité qui monte jusqu’au 12 800 ISO, on verra que dans les faits il faut se contenter de moins.
Un capteur maison
Samsung a fait appel à ses propres ressources pour concevoir le détecteur 20 Mpixels au format APS-C.
Il fait d’ailleurs bien son travail avec notamment une netteté appréciable. On est tout de même en deca des capacités du Sony NEX-7. C’est la maison communale de Schaerbeek que nous retrouvons ici, mais la lumière d’automne relativement basse offre une couleur réellement chaude. Ce n’est pas une erreur de réglage.
Boîtier : l’essentiel y est
Le boîtier en magnésium est de grande qualité et la prise en main est bonne grâce à un grip suffisamment large et strié. En revanche, toutes les commandes ne sont pas accessibles instinctivement. Si l’on trouve facilement le déclencheur, la molette d’ajustement supérieure n’est pas très pratique, d’autant que son crantage n’est pas assez marqué.
Mais pour les réglages, Samsung a un autre plan. Le constructeur insiste sur la présence d’un bouton i-Fn sur l’objectif qui offre un accès direct aux principaux réglages de prise de vue : ouverture, vitesse, sensibilité, balance des blancs. Les réglages se font ensuite grâce à la seconde bague de l’objectif, un peu comme sur les anciennes optiques à diaphragme manuel. L’intérêt n’est pas flagrant par rapport aux modèles à double molette mécanique mais on s’y fait, nous y reviendrons.
Ecran : lumineux au possible
L’écran AMOLED n’est pas le plus résolu qui soit. Mais faute de viseur, il faudra s’en contenter pour la mise au point. L’avantage de cette technologie réside surtout dans des couleurs vraiment intenses pour une consommation revue à la baisse. Dans les faits, il est vrai que l’écran est suffisamment lumineux pour les prises de vue en plein jour. Le contraste est impressionnant mais la fidélité chromatique n’est pas parfaite.
Le Samsung NX200 offre une ergonomie de bon aloi. Ainsi, l’interface utilisateur est élégante et bien pensée.
Comme chez Sony, on retrouve de petites vignettes explicatives, c’est bien fait et les habitués peuvent toujours désactiver cette fonction dans le menu. Certaines fonctions d’assistance sont bien pensées également. Par exemple, lorsque vous montez la sensibilité, l’ouverture ou la vitesse devient rouge si les réglages ne sont pas adaptés. Ça permet d’éviter les photos surexposées. Samsung a donc vraiment pris le parti de l’utilisateur et c’est tant mieux.
L’absence de multiples molettes sur le boîtier des hybrides et compacts modernes est un handicap à nos yeux. Samsung a voulu compenser ce déficit grâce à son bouton i-Fn directement disponible sur l’objectif. Il permet donc de contrôler le temps d’exposition si vous shootez en priorité vitesse, u l’ouverture si vous préférez la priorité du même nom mais ce n’est pas tout. On peut aussi s’en servir pour changer la sensibilité du détecteur ou la balance des blancs. C’est sans doute un peu déroutant car ce sont finalement plutôt des propriétés du boîtier et pas tellement de l’objectif mais soit. Voilà ce que l’on peut voir sur l’écran quand on appuie sur le bouton en question.
A l’essai, c’est assez pratique une fois habitué mais de là à dire que cela remplace avantageusement la double molette d’un Sony NEX-7, il y a un pas que nous ne franchirons pas.
L’objectif 18-55m, bonne qualité optique
L’objectif présente visiblement une distorsion moindre que le Sony NEX-5N à grand angle. Par contre, il y a un peu de vignettage dans les coins.
Contrairement au NEX-7, la résolution dans les coins n’est pas moins bonne qu’au milieu. L’objectif est donc globalement meilleur et permet d’exploiter le capteur jusqu’au bout. Cela étant, sa luminosité n’a rien d’exceptionnel non plus.
La montée en sensibilité
Au final, la montée en ISO est un peu décevante. Avec un capteur APS-C, on espérait mieux. Cependant ce n’est pas dramatique non plus et si on s’en tient à 1 600, le Samsung NX200 froun,ti des images de bonne tenue.Le Samsung NX200 est plutôt un bon appareil photo, que l’on prend plaisir à manipuler, d’autant que ses performances sont clairement à la hauteur de nos attentes. Cela dit, il y a quelques détails qui fâchent. L’autofocus est confié à un système assez classique à corrélation de contraste. Il fonctionne bien en plein jour avec une mise au point relativement rapide. Mais dans la pénombre, le système est à la peine, même avec la lampe d’assistance. On regrette l’absence de viseur. Le flash fourni est à connecteur sur le dessus de l’appareil, on aurait préféré qu’il soit intégré. Cette nouvelle mode du flash séparé sur un appareil grand public ne nous parait pas être une bonne idée… Autre souci, les préréglages de la balance des blancs ne sont pas exemplaires. Par exemple, le mode nuageux est vraiment trop chaud. Nous avons eu l’occasion de l’essayer dans le brouillard londonien et les clichés étaient bien trop rouges. Fort heureusement, le mode automatique fonctionne très bien. La preuve :
Un cliché en conditions difficiles s’il en est puisqu’il est pris à bord d’un train avec des conditions lumineuses déplorables sur un sujet éloigné. Pour l’anecdote, le truc bizarre qui ressemble à un grand-huit de fête foraine après un tremblement de terre a été conçu par l’artiste Anish Kapoor dans l’espoir de faire de l’ombre à la tour Eiffel parisienne…
La vidéo et le reste
Samsung propose la plupart des fonctions à la mode, comme la possibilité de prendre des panoramas grâce au mode rafale, relativement rapide au demeurant. Côté vidéo, le Full-HD est de la partie jusqu’à 30 images par seconde, mais il est également possible de shooter en 720p à 60 images par seconde, toujours pratique quand on veut diffuser de la HD via le web. L’encodage est de qualité correcte d’ailleurs.
Il n’est pas possible de prendre des photos pendant le film. Une pression du déclencheur génère en effet une photo comme prévu mais la vidéo s’arrête.
Samsung NX200 : convaincant dans l’ensemble
Le Samsung NX200 ne révolutionne pas le genre mais il fait bien ce pour quoi il a été conçu. Les clichés sont de bonne qualité à condition de rester raisonnable sur la sensibilité. Le zoom standard y contribue largement en étant moins problématique que celui des Sony, ne serait-ce que pour la résolution sur les bords. Comme sur tous les modèles à capteur APS-C, l’encombrement est réduit tant que l’on utilise une optique fixe mais dès que l’on passe au zoom, ce n’est plus le cas. Sinon, le boitier est robuste et plutôt bien conçu. Ainsi, l’écran permet vraiment de photographier au soleil. L’ergonomie est bonne aussi pour un appareil qui a une approche grand public. Il faudra se faire à la combinaison touche plus bague sur l’objectif mais ensuite la compréhension des choses est peut-être plus facile que sur un modèle expert à commandes directes. Restent quelques points améliorables comme le flash externe, l’autofocus limite quand il fait sombre et une montée en sensibilité qui pourrait être meilleure.