Le Samsung UE40ES6710 représente une descente en gamme du modèle phare UE40ES7000 dont nous vous parlions il y a peu. Pour faire baisser le prix de vente, dans les proportions toutes relatives cela dit, le constructeur a misé sur une coque en plastique et une partie numérique simplifiée. « Et alors ? » a-t-on envie de dire…
Le Samsung UE40ES6710 une version moins chère des modèles phares de la marque. Parmi ces vaisseaux amiraux, signalons bien évidemment les Samsung UE40ES7000 et Samsung UE55ES8000, deux modèles assez proches d’un point de vue spécifications. Celui que nous vous proposons de découvrir est un modèle moins cher, doté d’une coque en plastique moins élégante (encore que…) et d’une électronique simplifiée. Mais à l’essai, la différence n’est pas franchement dramatique…
Ce n’est clairement pas le modèle le moins cher chez Samsung. La politique du constructeur est de privilégier le haut de gamme, voire le très haut de gamme, comme c’est le cas sur le Samsung UE75ES9000 que nous avions pu tester en exclusivité le temps de quelques jours. C’est pour cela que le constructeur diffuse avec parcimonie les écrans meilleurs marchés dans la presse spécialisée. Pourquoi ? Simplement parce le constructeur ne souhaite pas trop communiquer sur ces appareils.
Design et finition
Tant qu’Apple n’a pas breveté la couleur blanche, il faut en profiter. Et c’est exactement ce que Samsung a fait avec une robe mêlant joyeusement plexiglass transparent et plastique blanc, pour un résultat franchement rafraichissant. On aime. La télécommande se pare de blanc également, mais là, pas de miracle, c’est un bête PCV mat qui est à l’œuvre. La qualité de fabrication est excellente, avec un ajustement très propre des panneaux.
Ergonomie
On s’attendait à un petit ralentissement de la navigation lié à l’utilisation d’un simple cœur. Mais il n’en est rien. Les menus ne sont ni plus ni moins rapide. On trouve toujours assez facilement ce que l’on veut.
En revanche, la webcam a disparu si l’on compare à la version ES7000. Cela signifie qu’il faut faire une croix sur la commande gestuelle et la recherche vocale. On ne regrette pas franchement la commande à la main, plus gadget qu’autre chose. En revanche, la reconnaissance vocale va nous manquer. Elle était bien pratique dans les recherches en ligne.
Equipement
L’équipement de ce 40 pouces est d’un bon niveau, avec ce qu’il faut de prises USB/HDMI et le wifi intégré. Par contre, la commande vocale a disparu et l’appareil n’est livré qu’avec une télécommande toute simple, pratique certes, mais qui ne présente absolument aucun intérêt en dehors du zapping traditionnel.
On retrouve par contre avec bonheur les icones usuelles rangées en trois domaines : Applications, fitness et famille, avec une chouette sélection de dessins animés gratuits. On aurait pu penser là aussi que le simple cœur aurait ralenti un peu le tout. Mais à de rares exceptions nous n’avons pas été vraiment gênés par ce ralentissement. Difficile alors de dire si le simple cœur est pénalisant ou pas.
Notons aussi l’arrivée de l’application Qooq. A l’heure où le Made In France que l’on veut nous vendre semble surtout constitué de mixeurs et de marinières, il est bon de rappeler qu’il existe des sociétés en France qui innovent et dont les produits valent vraiment le détour. La tablette Qooq en est un exemple, avec son impressionnant contenu culinaire. On la retrouve sous forme d’application gratuite sur cet écran. C’est très bien fait, avec un contenu rafraîchi assez souvent et des recettes parfaitement bien expliquées, avec force vidéo. On notera également la présence de petits reportages gastronomique dans l’offre gratuite. Selon la marque, contactée sur twitter au passage, une offre d’application payante avec un contenu proche de celui de la tablette serait en préparation. A suivre !
En attendant, on trouve sur cet appareil tout ce dont on a besoin sur un téléviseur moderne. Citons notamment le lecteur multimédia particulièrement performant puisqu’il a reconnu la plupart des fichiers courants. Citons notamment les formats AVC-HD, H.264WMV, DivX ou encore XviD dans les conteneurs usuels.
Samsung UE40ES6710 : une consommation moyenne
La consommation du Samsung UE40ES6710 est dans la moyenne. Le rétro-éclairage LED edge ne fait évidemment pas de miracle. C’est 10W de plus qu’un Philips 42PFL6007H pourtant légèrement plus grand et il faut aussi noter que le téléviseur n’arrive pas à délivrer ses 250cd/m2 non-plus ici. J’imagine que c’est une façon comme une autre de s’assurer un étiquetage énergétique favorable. En veille, l’appareil se contente de 0,1W. C’est un bon résultat.
Le Samsung UE40ES6710 présente une perversion de réglage assez proche d’un ES7000 pour tout dire. On retrouve donc un mode chaud 2 tropical, à 5300K. Préférez donc le Chaud 1, toujours un peut trop chaud à 6200K mais qui fait bien l’affaire ici.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
Le contraste de l’appareil est vraiment bon. Il y a un écart par rapport à un Samsung UE55ES8000 par exemple, mais on reste tout de même dans des valeurs plutôt haut de gamme. On n’est donc pas volé sur la marchandise ici. La dalle présente une profondeur de noir amplement suffisante pour tout usage.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte parfaitement le standard en vigueur. Un bon point !
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le Samsung UE40ES6710 que nous avons reçu n’est pas très uniforme. On voit ça et là des tâches brillantes sur le fond noir. On le voit sur le graph ci-dessus, et ça se voit aussi, un peu, à l’œil nu quand vous êtes dans l’obscurité. Le Samsung UE40ES6710 est étrangement mou. Nous avons répété la mesure plusieurs fois, mais il n’empêche, on trouve des résultats radicalement différents d’un Samsung UE40ES7000. Il semble donc que ce modèle ait un overdrive réglé différemment. Et les joueurs devraient sentir passer la différence.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Ici on tourne autour de 24,8ms de rémanence en moyenne. Ce n’est pas très bon.
Dans la pratique
Qualité vidéo
Par défaut, le réglage de l’appareil n’est vraiment pas bon. Là encore, de là à penser que Samsung biaise ses réglages pour créer une gamme en rayon, il n’y a qu’un pas. Notamment, à la sortie du carton, l’image est bien trop floue, en HD comme en SD. Il faut alors remonter le curseur de netteté à 50, même en HD, pour profiter d’un rendu suffisamment net, et il faut dire, plus conforme à la réputation du constructeur, qui reste de proposer une image à la précision chirurgicale. Côté colorimétrie, on vous conseille de passer en « chaud 1 », plus conforme à la réalité. On vous conseille aussi de supprimer tous les filtres anti-bruit, qui ont un impact assez franc sur la netteté ici aussi.
Définition
L’écran est très à l’aise en HD, une fois les précautions de réglages respectées. Reste l’épineuse question de la compensation de mouvement. En effet, par défaut l’image est assez saccadée. Nous vous conseillons d’activer le Motion+ LED et de ne pas utiliser le Motion+ du tout. Dans ces conditions, l’impact sur la qualité d’image est minime et il n’y a plus de saccades. En SD, la mise à l’échelle est perfectible.
3D
L’appareil est compatible 3D. Les deux lunettes 3D à monter soi-même sont très légères. Et si vous avez besoin de modèles supplémentaires, il vous en coûtera 20-25 euros, voilà une bien bonne nouvelle quand on connaît le prix des lunettes actives des concurrents. La 3D est d’ailleurs d’excellente facture, avec un rétro-éclairage puissant et bien peu de ghosting. D’un autre côté, en ce moment, la 3D, tout le monde s’en fout un peu. Mais soit, si le relief, c’est votre truc, sachez que l’appareil fonctionne vraiment bien.
Jeu vidéo
Ce n’est franchement pas terrible. Il y a pas mal de filé dans les déplacements. Il faut désactiver tous les filtres aussi, pour éviter de se retrouver soudainement plongé dans le noir parce que le téléviseur estime que l’image est globalement sombre. Un coup à se faire trucider par un covenant dans le noir, ça…
Mode PC
En HDMI, ça passe sans problème. On atteint la résolution native de la dalle : 1920 x 1080.
Qualité sonore
Alors que les modèles plus haut de gamme nous avaient agréablement surpris malgré leur finesse, cette version-ci nous a déplu. Le son est creux. Pour tout dire, ça sent bon le plastique là-dedans…
Samsung UE40ES6710 : une descente en gamme réussie
Le constructeur sait faire des télévisions haut de gamme. Personne ne peut remettre cela en cause. Mais proposer des modèles bon-marché sans trop sacrifier de performance est un exercice toujours difficile. Le Samsung UE40ES6710 s’en sort haut la main. Le fabricant a choisi de faire une croix sur les gadgets en préservant l’essentiel. Et pour le prix, nous avons une dalle bien contrastée, offrant de belles performances, que les amateurs pourront encore pousser en jouant sur les réglages, on a d’ailleurs donné quelques pistes plus haut. La partie audio est en dessous de la moyenne et en fait, la mise à l’échelle de la SD est plutôt bof, c’est plus un moniteur connecté qu’un téléviseur complet. Mais au final, c’est plutôt une bonne affaire. Seule la réactivité nous semble un peu trop juste pour le jeu vidéo.
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