Voilà une annonce qui a sonné comme un coup de tonnerre pour Free et Orange : SFR et Bouygues Telecom viennent d’entériner leur accord portant sur la mutualisation d’une partie de leurs réseaux mobile sur l’ensemble du territoire. Selon les termes de l’accord conclut, d’ici la fin 2017, la « nouvelle entité » doit couvrir 57% de la population par le biais d’un réseau commun composé de 11.500 antennes communes, sur les 18.500 qui composeront le parc des deux opérateurs. Cependant ce rapprochement ne concerne pas les 32 plus grandes villes de France, mais les zones où la population est moins importante. SFR et Bouygues Telecom mettront les investissements en commun, ce qui permettra de réduire les coûts et de gagner en efficacité. « Selon les exemples que nous avons en Europe auprès d’autres opérateurs qui ont mutualisé leurs réseaux, les économies générées ont représenté entre 20 et 25% de l’Opex (opérations extérieures) et du Capex (dépenses d’investissement) pour les deux acteurs. Nous serons pour notre part dans la fourchette basse », a expliqué Jean-Yves Charlier, PDG de SFR.
Si les équipements 2G, 3G et 4G sont concernés, ce n’est pas le cas des fréquences propres à chacun, ni des différents dispositifs techniques. « L’objectif de cet accord est l’amélioration de la qualité de service, donc une bonne partie des économies seront réinvesties dans cette qualité de service ». Logiquement Free et Orange sont clairement hostiles à ce rapprochement et comptent bien mettre en œuvre tous les recours possibles pour que cela ne dure pas. Ce qui est amusant, c’est que les deux opérateurs ont, par ailleurs, des intérêts communs.
