Simulation de bombe atomique

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Les applications dérivées de Google Maps sont légions. Et souvent assez intéressantes. Aujourd’hui, on peut « s’amuser » avec Nukemaps, une simulation d’explosion nucléaire. Nukemaps permet de donner plus ou moins un nombre de victimes en fonction de nombreux paramètres. Le type de bombe, d’abord. C’est déjà très instructif. On découvre par exemple que la plus grosse bombe nucléaire jamais envisagée est une bombe soviétique de 100.000 kilotonnes. Jamais testée. Les voisins n’étaient pas d’accord. Testée, en revanche, on a quand même du 50.000 kilotonnes. Les américains sont beaucoup plus modestes avec des 15.000 kilotonnes. Bien entendu, quand on utilise Nukemaps, on teste le plus gros engin possible à l’endroit même où l’on se trouve. Tsar, la grosse jamais testée, si elle était déclenchée en Vallée de Chevreuse de là où je me trouve aurait un impact d’Orléans jusque Beauvais. L’épicentre ferait 6 kilomètres de rayon. Tout y serait évidemment dévasté. Mais jusqu’à plus de 30 kilomètres dans n’importe quelle direction, les choses ne seraient pas plus joyeuses. Seuls les buildings les plus solides seraient debout. Il n’y aurait qu’Indiana Jones pour se planquer dans un frigo mais je doute que ce soit très efficace.

Le bilan ? 4,4 millions de morts, 5,2 millions de blessés. En faisant exploser la même bombe à Notre-Dame de Paris, l’épicentre couvre exactement la capitale française, atteint Boulogne à l’ouest, Cachan au sud, St Ouen au nord et Montreuil à l’est. Chartres n’est plus dans la zone de radiation mais Compiègne l’est. Avec une telle explosion stratégique, tout change. 6,8 millions de morts et près de 4 millions de blessés. Par contre, si on fait exploser la même bombe dans la Creuse, précisément à l’endroit où je viens d’habiter six mois avant de revenir pour des raisons de troubles chroniques d’Internet trop lent, on a 55.000 morts et plus de 400.000 blessés.

Voici donc une appli qui donne totalement raison à Vian dans sa chanson « La java des bombes atomiques » : « La seule chose qui compte, c’est l’endroit où c’qu’elle tombe ».

Certains se demanderont évidemment : « mais c’est quoi ce site de malade mental. Je vois vraiment les choses très différemment. C’est très clairement pédagogique et anti-nucléaire au possible. D’un simple clic, on a directement des estimations totalement effrayantes, un peu comme le jeu Plague Inc qui permet de découvrir les paramètres aggravant la dangerosité d’un virus.

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