Sony KDL46HX850 : la nouvelle gamme Monolithe arrive !

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Le Sony KDL46HX850 est le premier représentant de la nouvelle gamme de téléviseurs Sony à nous parvenir au laboratoire. Ce modèle est particulier pour nous, puisqu’il s’agit d’une version Monolithe, le fameux trait de design de constructeur japonais, ici revu et corrigé à la sauce 2012. Cet opus est assurément plus fin, plus léger mais est-il aussi performant ?

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Le Sony KDL46HX850 est un écran monolithe. Souvenez-vous, en 2011, Sony avait introduit une série de téléviseur au design ouvertement anguleux et massif, tranchant radicalement avec ce que pouvait offrir la concurrence. La particularité de cette gamme était de reposer sur un socle en alu, tout en étant légèrement penchée. A coup sûr, la ligne avait de quoi séduire. Nous avions a l’époque testé plusieurs représentants dans cette gamme dont le Sony KDL46HX920 pour ne citer que lui.

Ici, Sony a revu sa copie, pour une ligne plus légère tout en conservant l’angle qui semble avoir plu au consommateur. Et c’est assez réussi. Cela étant, quelques détails pénibles viennent gâcher un peu le tableau.

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Design et finition

N’est pas Sony qui veut. En matière de design, la marque a toujours fait bande à part et c’est une bonne chose. A une époque où la plupart des concurrents s’évertuent à copier Samsung avec plus ou moins de bonheur, le constructeur japonais pousse son concept Monolithe à l’extrême. La dalle LCD/LED entièrement recouverte de verre est toujours légèrement inclinée. Elle repose sur un socle en aluminium plus fin, intégrant les haut-parleurs. C’est beau. Il n’y a aucun doute là-dessus.

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Les matériaux sont d’une grande noblesse, l’ensemble est loin de faire toc. Les panneaux s’assemblent avec une justesse à faire pleurer un ingénieur Mercedes. Bref, c’est du grand design industriel. Bravo Sony ! Pour la petite histoire, la dalle de verre est en Corning Gorilla Glass, un matériau largement répandu sur le marché des smartphones tactiles.

A titre personnel, j’avoue préférer la version précédente. Elle était plus massive, certes, mais le volume du pied un peu supérieur et son aspect carré venait contrebalancer la largeur de la dalle. Ici, la dalle semble reposer sur une simple feuille d’alu et ça me plait moins. Mais c’est juste un avis personnel, fermons la parenthèse.

Ergonomie

L’interface n’a pas beaucoup changé depuis la version précédente. C’est tant mieux, car elle était relativement claire et surtout, elle répondait assez bien. On retrouve donc une organisation des menus en croix, un peu à la sauce PS3, mais ici repoussée sur les bords de l’écran afin de loger en vignette le programme courant.

On notera toutefois la magnifique interface SEN, relativement claire.

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On y trouve trois principales catégories : apps, vidéos et musique. Le catalogue est assez complet même si des artistes comme Woodkid restent inconnus du moteur de recherche Sony. Dommage. D’ailleurs, parlons justement un peu des moteurs de recherche et plus particulièrement de la saisie de texte. Après le test du Samsung UE55ES8000, il faut bien avouer qu’on n’a plus du tout envie de saisir du texte à la force du pouce, sur une télécommande de téléviseur. C’est laborieux, peu efficace et Sony a pris un malin plaisir à ne pas trop proposer de raccourcis qui pourraient vous faciliter la vie. Par exemple, le bouton « Entrée » est bien représenté à l’écran lors de la saisie à droite du Zéro. Pensez-vous que le bouton à la droite du Zéro soit bien ce fameux bouton entrée ? Et bien non ! ça serait trop simple ! Bref, si l’offre en ligne Sony est assez complète en effet, il y a encore un effort à faire sur l’interface utilisateur !

Du reste, la télécommande est tout ce qu’il y a de plus classique. Elle change peu par rapport à la version précédente, si ce n’est justement la touche d’accès direct au service SEN.

De plus, il faut savoir que l’inclinaison de la dalle n’est pas réglable, ce qui a déjà fait coulé pas mal d’encre numérique sur les forums spécialisés. Est-ce gênant pour autant ? Pas vraiment, si on n’a pas une approche fondamentaliste du home-cinéma. Ça permet de poser l’appareil sur un meuble relativement bas, c’est déjà ça.

Equipement

Il faut bien d’ailleurs parler aussi du, ou des services proposés par Sony. L’équipement de l’appareil est très complet. Passons rapidement sur la connectique, c’est la même que sur n’importe quel téléviseur haut de gamme moderne. Ce n’est donc pas vraiment un facteur de choix. A noter cependant que le WiFi est intégré. L’appareil se distingue surtout par son offre de services en ligne. On notera surtout la présence forte d’un catalogue multimédia conséquent, sur lequel on trouve des titres vraiment récents comme on peut le voir ici :

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On trouve une offre en HD conséquente mais encore très peu de 3D. Si n’êtes pas abonnés, vous pouvez bien évidemment regarder la bande annonce, diffusée dans format intermédiaire entre la SD et la HD. Le rendu est agréable. En revanche, ce n’est vraiment pas représentatif de la qualité de la HD en VOD Sony, que nous avions déjà eu l’occasion de vanter par ailleurs.

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A noter que la liste des applications disponible ne semble pas finale ici, puisque elle souffre à l’évidence de manquements dramatiques. Par exemple, aucune application Youtube n’était proposée… Etrange tout de même. A voir à l’avenir comment la plateforme applicative évolue.

Pour le reste, vous pouvez faire de l’enregistrement en PVR sur disque dur externe et côté des formats reconnus en USB comme UPnP, voici ce qu’il en est : Mkv, DivX HD, AVCHD, AAC, MP3, AC3, WMA, WMV.

Consommation

La consommation du Sony KDL46HX850 est franchement raisonnable avec 110W à la mesure ! C’est à rapprocher des 100W d’un Panasonic TX-L47WT50. Il semble que la nouvelle génération d’écrans soient plus écologique que jamais, merci les constructeurs !

tablo2.jpgLe Sony KDL46HX850 est relativement mal réglé par défaut… ce qui vous oblige à passer directement en mode expert. Tous les autres modes sont quasiment inutilisables, à moins d’être complètement daltonien. Assez curieusement, le simple fait de passer en mode expert sans rien changer d’autre résout pas mal de souci, à commencer par la température des couleurs, déjà plus acceptable à 6200K.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE Samsung U55ES8000 fait mieux…

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Le contraste de l’appareil est très bon. C’est un résultat obtenu sans trop forcer sur le contrôle dynamique des LED. C’est un point qui est toujours délicat à élaborer, tout simplement parce que l’impact des astuces logicielles à deux cents comme le Contraste dynamique ont un impact important sur cette mesure. En effet, en bidouillant les réglages de cet appareil, on peut atteindre 0 cd/m2 dans le noir ! Le contraste effectif devient alors virtuellement infini. Oui mais voilà, c’est inutilisable. Le contraste dynamique brûle les tons clairs. De même il faut se montrer prudent avec le contrôle dynamique du rétro-éclairage LED. Ici on a choisi le mode standard. C’est le meilleur compromis entre la profondeur de noir et le naturel de la scène regardée.

Et puis, il faut aussi compter avec les reflets ambiants.

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Encore une fois, c’est triste à dire, mais c’est un plasma qui offre le moins de reflets de nos jours. Je veux bien sûr parler du Panasonic TX-P50VT50. On a bien du mal à comprendre que les constructeurs de LCD/LED grillent ainsi une carte maîtresse, celle de l’aspect matte de la dalle, qui pourraient donner un avantage aux LEDs en matière de qualité d’image. Si on ajoute à cela un petit angle, c’est la catastrophe :

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Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte le standard en vigueur. Le rouge est peut-être légèrement en dedans, mais c’est vraiment mineur.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Alors ? Clouding ou pas Clouding ? Le Sony KDL46HX850 offre une uniformité moyenne, mais il est vrai que dans le noir, si l’on ne met pas le rétro-éclairage sur standard, on peut constater quelques taches claires sur fond sombre. On vous recommande donc de rester en mode standard.Le Sony KDL46HX850 est vraiment rapide, surtout dans les transitions franches. C’est de ce fait un excellent candidat pour le jeu vidéo. En revanche, les transitions moins nettes sont plus problématiques, avec des textures qui risquent de cirer quelque peu.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

Ce téléviseur est le nouveau haut de gamme du constructeur japonais. Et ça se voit. Globalement, la qualité d’image est satisfaisante, que ce soit en HD comme en SD. Notamment, l’appareil s’en sort bien sur la TNT. Mais comme souvent sur les écrans haut de gamme tout est affaire de réglage. Concrètement, le mode expert est incontournable. Concernant la température des couleurs, vous pouvez rester en chaud 2. Certains recommanderont peut-être Chaud 1, plus froid. C’est une question de goût. A la mesure, on trouve tout de même chaud 2 plus proche. Ensuite, il faut faire le tri dans les options en tout genre. Faites une croix sur le contraste dynamique qui brûle les teintes claires. Evitez également l’amélioration du noir, qui bouche les teintes sombres. Quid du Motionflow ? Nous vous conseillons le réglage standard là aussi. Le mode fluide provoque trop d’artefacts derrières les personnages en déplacement.

Définition

En HD, la première impression n’est pas bonne. L’image est trop douce et il faut y remédier en passant un peu de temps dans les menus. Notamment, il faut retoucher tout de même la netteté. C’est un paramètre sur lequel on joue assez peu souvent, car généralement, il introduit un surplus de fourmillements sur les aplats de couleurs. Ici, il faut forcer le trait, sans quoi, la sensation HD n’y est pas. On vous conseille de monter le curseur à 55 voire 60%. C’est un bon début. Mais vous devriez aussi vous pencher vers une fonction bizarre, dénommée « Création de réalité ». Cette fonction a pour effet d’augmenter la définition des textures et c’est assez bluffant sur les Blurays. On vous conseille donc de l’activer. Par contre, la fonction « couleur naturelle » est à oublier, car on ne sait pas trop sur quelle planète ces couleurs sont censées être naturelles, mais soit. En définition standard, ce n’est pas si mal que cela. La fonction de création de réalité ne fonctionne pas bien sur les DVD. Mais la netteté est correcte malgré tout. Au final, l’appareil tire son épingle du jeu en HD. Le rendu, une fois l’appareil réglé, est très agréable.

3D

Là par contre, on a du mal à comprendre… les lunettes 3D sont toujours aussi nulles.

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On s’était déjà plain du fait que l’image virait au rouge ou au bleu selon l’inclinaison de la tête. Et bien c’est encore une fois le cas, merci Sony ! Il faut toujours tenir la tête bien droite pour profiter d’une image correcte. Il faut aussi activer le Motionflow, histoire de booster le taux de rafraichissement des lunettes et de la dalle, et ce, afin d’éviter le scintillement sur les sources de lumière dans la pièce. Mais voilà, l’image s’assombrit. Mais malgré toutes ces précautions, le rendu 3D est décevant. Certes, les plans sont bien découpés, mais voilà, il subsiste un colonage vertical assez pénible sur niveaux de gris moyens. Une fois qu’on l’a vu, on en voit plus que cela. Dommage… Pour nous, ce rendu 3D est la véritable déception de ce test.

Jeu vidéo

Le téléviseur offre des performances intéressantes, avec une réactivité digne de ce nom. Il y a peu de flous lors des déplacements, c’est bien vu.

Mode PC

En HDMI, ça passe sans problème. Le texte est parfaitement lisible.

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Qualité sonore

Là, c’est mauvais. La fine barre sous la dalle intègre les haut-parleurs, et ce n’est pas l’idée du siècle. Le son est criard, il y a peu de basse et les dialogues sont approximatifs. On trouve malgré tout la spatialisation des plus correctes. C’est déjà ça.

Sony KDL46HX850 : sans relief

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Au final, le Sony KDL46HX850 nous a déplu. Certes, c’est un bien bel engin, la finition est exceptionnelle et la partie connectée est correcte. Si la 3D ne vous intéresse pas, vous pouvez tenter l’aventure. Mais ça s’arrête là. La 3D n’est pas son cheval de bataille. Le rendu en relief est médiocre. Surtout, il faut faire avec des erreurs de conception difficilement pardonnable. La partie audio est indigente et la dalle de verre reflète plus que celle d’un téléviseur plasma, un comble ! Bref, on attend de voir les modèles moins haut de gamme du constructeurs, parce que nous n’étions déjà pas fans du Sony KDL46HX920, le Sony KDL46HX850 ne fait que confirmer nos impressions sur la gamme monolithe.

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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7.5/10

Les Plus

  • Design
  • Qualité 2D
  • Offre du portail SEN

Les Moins

  • Prix
  • Reflets sur la dalle
  • Qualité audio déplorable

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