Le géant de l’électronique japonais a annoncé qu’il serait prêt à racheter 20 à 30 % des parts d’Olympus, son confrère spécialisé dans les appareils-photo et le matériel optique médical, qui n’en finit plus de se porter mal à la suite de la conduite frauduleuse de ses dirigeants à l’automne dernier. Cherchant à cacher des pertes colossales provoquées par des investissements hasardeux menés dans les années quatre-vingt-dix, les dirigeants japonais d’Olympus avaient soient organisées ces malversations pour essayer de rembourser les dettes et cacher la réalité économique à leurs actionnaires et à l’état, soient fermé les yeux sur ces pratiques illégales.
Après que l’affaire ait été portée en place publique par les révélations du tout récent ex-PDG du moment, l’anglais Michael Woodford, les investisseurs, les actionnaires et les banques ayant retiré leur soutien à l’entreprise nippone, il était devenu extrêmement difficile pour elle de se refinancer et de conduire ses opérations. Cette situation plus que délicate l’a obligé à rechercher un rapprochement avec un autre groupe.
Pour Sony, l’intérêt d’Olympus repose avant tout sur le poids que cette société exerce dans le domaine médical et précisément celui des endoscopes, avec un contrôle de 70 % du marché mondial de ces instruments d’examen. Le réseau commercial d’Olympus, un des plus performants, permettrait à Sony de vendre plus de ses produits dans ce marché particulier où le géant nippon est surtout présent avec ses monteurs et ses imprimantes. Enfin, Sony souhaiterait voir Olympus utiliser ses capteurs d’images compacts haute résolution pour les prochains endoscopes de la firme.
Outre Sony, d’autres sociétés auraient annoncé leurs intentions de proposer leur « aide » : Panasonic évidemment, toujours prêt à croiser le fer avec Sony, l’ennemi de toujours, mais aussi Terumo, Fujifilm et le coréen Samsung. Une nouvelle équipe dirigeante devrait être nommée durant la prochaine assemblée des actionnaires, et le choix du rapprochement devrait être fait par Olympus d’ici la mi-avril.