Un ultra-portable fin, léger et puissant. Non, nous ne sommes pas en train de parler d’un ultrabook mais du dernier Vaio Z de Sony. Cette série mythique revient avec un nouveau design et surtout un dock pour le transformer en ordinateur de salon. Le prix est toujours aussi inaccessible au commun des mortels et il va falloir le justifier car désormais pour la moitié, l’ultrabook fait aussi bien sur de nombreux points.
La série Z existe depuis déjà quelques années et avait atteint une certaine popularité en proposant des machines puissantes et compactes pour leur époque. Malgré leurs qualités, ces notebook avaient été dépassés par le Macbook Air d’Apple en termes de portabilité. La version 2011 étrenne un tout nouveau design plus à même d’aller lutter contre les ultra-portables concurrents et notamment les ultrabooks. Mais c’est surtout le Power Media Dock qui permet au Vaio Z de sortir du lot car il intègre une carte graphique performante et un graveur Blu-ray. Extérieurement, ce Vaio VPC-Z21 rappelle plus la série X sortie en 2009. Sony abandonne en effet les charnières rondes proéminentes en faveur d’un design plus classique. La conception générale est assez inhabituelle.
Une fois ouvert, l’écran sert de pieds et surélève légèrement la machine. Si c’est agréable d’un point de vue ergonomique, cela ne rend que plus flagrant le manque de rigidité. La moitié supérieure à tendance à s’enfoncer si l’on exerce une pression un peu forte. Cela ne remet pas en cause la solidité mais n’inspire guère confiance. Ce défaut est toutefois partagé par de nombreux ultraportables. Seuls les modèles taillés dans de l’aluminium épais, comme le Macbook Air ou le Asus, échappent à ce problème. Avec seulement 19 mm d’épaisseur et 1,2 Kg sur la balance, on est en face d’un des notebooks les plus nomades du moment. Pour cela, le châssis est un mélange de fibre de carbone et d’aluminium. Il est d’ailleurs parfaitement assemblé. Même si certains pourront trouver son design un tantinet daté, Le Vaio Z est à la pointe de la miniaturisation.
Confort et ergonomie
Une fois l’écran ouvert, on retrouve un clavier rétro-éclairé complet et extrêmement confortable déjà utilisé sur d’autres modèles de la marque. Au-dessus, on trouve trois boutons tactiles (Assistance, Web, Vaio) à l’utilité un peu douteuse. En revanche, un seul interrupteur coupe toutes les communications sans fil ce qui est vraiment pratique. Le touchpad est précis mais nous avons déjà vu mieux. En cause une taille un peu étriquée et des boutons dont la position centrale est assez déroutante.
La connectique est on ne peut plus complète pour une ultra-portable avec le VGA, le HDMI, du RJ-45, deux USB dont un 3.0, ainsi qu’une sortie casque. Et tout ça sans compter la connectique apportée par la station externe. Cette dernière est connectée via un port Thunderbolt ingénieusement implanté dans une prise USB.
Un écran parfait
La dalle embarquée est d’une taille peu commune de 13,1 pouces et adopte une haute résolution (1600 x 900) parfaite tant pour un usage bureautique que multimédia. Certaines versions de ce Vaio Z peuvent même monter jusqu’au 1080p mais l’intérêt d’une telle résolution est selon nous limité, au point d’en être presque handicapant vu le pitch. La qualité d’image est tout simplement excellente avec des couleurs superbes, un bon contraste et de larges angles de vision. On regrette en revanche le choix d’une dalle semi-brillante qui limite la visibilité en extérieur. Ce n’est toutefois pas un miroir, le traitement anti reflet est efficace.
Contrairement aux ultrabooks, ce Vaio Z embarque un processeur mobile classique et non pas une version ultra basse consommation. Si cela apporte nettement plus de puissance brute, il conviendra de voir si ce choix n’est pas trop handicapant pour l’autonomie. On trouve donc un Core i7-2620M doté de deux cœurs et cadencé à 2,7 GHz (3,4 en mode Turbo). Le tout est accompagné de 8 Go de mémoire vive et d’un SSD de 256 Go. Coté graphique la machine seule se contente du HD3000 intégré au processeur. Compte tenu de la puissance des composants, cet ordinateur se débrouille bien d’un point de vue thermique. La température ne devient jamais gênante. Malheureusement cela se fait au détriment du bruit, les deux petits ventilateurs se faisant entendre assez rapidement.
A notre grande surprise, le Z conserve une autonomie tout à fait correcte malgré un processeur gourmand puisqu’il atteint les 5h15 en lecture vidéo. A noter que la batterie est amovible, une chose rare sur des ultra-portables et qu’un modèle doublant l’autonomie est disponible au prix d’un encombrement supérieur. A signaler aussi que comme les ultrabooks, le Vaio Z sort de veille quasi instantanément et démarre assez rapidement grâce à son SSD.
La puissance au bout du fil
C’est probablement le Media Power Dock qui est la principale originalité de ce notebook. Ce Vaio Z est en effet le premier PC à utiliser l’interface Thunderbolt C’est un nouveau standard de communication introduit par Intel en début d’année sur les ordinateurs Apple. Sans rentrer dans les détails techniques, il offre dans sa version de base une bande passante 1280 Mo/s. A titre de comparaison, l’USB 3.0 n’offre au maximum qu’un débit de 600 Mo/s. Sony a fait un choix moins conservateur et utilise la technologie Thunderbolt avec de la fibre optique ce qui décuple le débit pour le porter à 100 Gbits/s, ou 12 800 Mo/s.
Le connecteur est une autre différence avec l’implémentation d’Apple. Là ou la marque à la pomme utilise une prise Display Port, Sony se sert d’un connecteur USB modifié. Si les deux approches ont leur logique puisqu’elles permettent de ne pas avoir à introduire de nouveau connecteur, il est regrettable que tout ceci soit incompatible. Le choix d’Intel de ne pas imposer de connecteur va compliquer la vie des utilisateurs, tout du moins jusqu’à ce qu’un standard s’impose. Le Power Media Dock se connecte donc via un câble regroupant l’alimentation et la prise Thunderbolt. Il est d’ailleurs inutilisable sans être lui-même branché sur le secteur. Si l’on peu comprendre qu’il soit impossible d’utiliser la carte graphique intégrée sans apport supplémentaire d’énergie, on aurait aimé pouvoir utiliser le graveur.
Compact et reprenant le design de la machine, ce dock embarque salon les versions un graveur de DVD ou un graveur de Blu-ray. Il est également doté d’une pléthore de connecteurs avec trois prises USB (dont une en 3.0), des sorties HDMI et VGA ainsi qu’un port RJ-45. De quoi faciliter grandement l’utilisation comme ordinateur principal. On peut en effet laisser branché le moniteur, la souris, le clavier et les enceintes pour emporter son notebook en un tour de main. Un pied est d’ailleurs fourni pour une installation sur le bureau. Il faudra toutefois bien faire attention à appuyer sur le petit bouton Unlock avant de débrancher sous peine de provoquer un plantage instantané.
Limite pour le jeu
Si l’idée de proposer une puce graphique externe est plutôt bonne, le choix d’une puce AMD Radeon 6650 nous laisse perplexe. En effet, elle manque de puissance pour le jeu vidéo, en particulier si l’on utilise la résolution native. On imagine qu’une carte plus puissante aurait posé des problèmes en termes de dissipation thermique. Le choix d’une carte Nvidia aurait déjà été plus judicieux pour la simple raison que de nombreux logiciels utilisent l’accélération matérielle CUDA de la marque. Bien que très bien pensé et tout à fait fonctionnel, le Power Media Dock manque donc selon nous de véritable intérêt. Pour une utilisation bureautique, il est inutile et si la carte graphique embarquée améliore la situation des joueurs, elle ne suffit pas pour faire du Vaio VPC-Z21 un PC pour le jeu.
Sony Vaio VPC-Z21: l’ovni
Ce Vaio Z nous pose bien des problèmes au moment de faire le point. Sony nous a en effet gratifié d’un ordinateur très atypique. Bien qu’il en adopte le format, ce Vaio n’est pas un ultraportable classique. Son processeur lui permet de s’atteler à des taches que l’on évite habituellement sur ce genre de notebook (montage vidéo HD, retouche photo lourde), tout en conservant une bonne autonomie. Si on lui ajoute son Power Media Dock, il devient même capable de faire tourner des jeux correctement s’ils ne sont pas trop exigeants. Reste le principal problème, celui du prix. A 1800 euros minimum sans le dock (300 euros de plus en DVD), on ne peut s’empêcher de comparer ce Vaio avec les ultrabooks. A moitié prix, ils font tout aussi bien en situation de mobilité, voire mieux pour la finesse et l’autonomie. De plus, leur look est bien plus attrayant. Pour le prix du Vaio et de son dock en version Blu-ray, on peut acquérir un ultrabook et un ordinateur de bureau complet mieux équipé pour le jeu. Sony joue la carte de la mobilité et de la puissance avec brio en produisant un notebook d’exception dont l’intérêt est toutefois terni par un prix trop élevé et une concurrence désormais bien plus active dans l’univers des ultra-portables.
Caractéristiques
– Ecran : 13,1 pouces (1600 x 900)
– Processeur : Intel Core i7-2620M 2,5 GHz
– Mémoire : 8 Go
– Puce graphique : Intel HD3000/Radeon 6650 (dock)
– Disque dur : SSD 256 Go
– WiFi n, Bluetooth 4.0
– Dimensions : 330 x 210 x 16,65 mm
– Poids : 1,18 kg
Mesures
3D Mark Vantage : 2075 / 4252 (avec dock)
PCMark Vantage : 12045 / 12123 (avec dock)
Prix : 2 270 euros (avec dock graveur Blu-ray)