Sony VPL-VW300ES : Le futur de la vidéoprojection à portée de main

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J’entends déjà les voix des médisants me susurrer à l’oreille que la vidéoprojection est moribonde à cause de ces écrans de TV de plus en plus en grands, de plus en plus accessibles et toujours plus connectés. Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, et nous allons le démontrer avec ce nouveau modèle 4K du géant japonais, le Sony VPL-VW300ES.

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Commençons par le plus simple c’est à dire l’extérieur qui reprend les codes esthétiques de la marque. A savoir une optique centrale surdimensionnée, une bonhomie assumée, bien que mesurant 18 cm de moins de son aîné, des ailettes de ventilations à l’avant et à l’arrière, le tout travaillé dans une coque grise anthracite à effet légèrement pailleté et dont la matière ne nous plait toujours pas. C’était déjà le cas lors du test du Sony VPL-VW500ES. On trouve cette matière rugueuse au touché, plutôt casse pied à nettoyer et surtout cela ne donne pas l’impression d’avoir un vidéoprojecteur à 6990 euros sous les yeux. En fait le prix de cette énorme boîte à vidéo ultra haute définition, vient surtout de la quantité stupéfiante de technologies embarquées et bien évidemment du résultat à l’écran. Pour ne pas vous ennuyer avec une très longue liste de détails techniques, voilà ce qu’il faut retenir de l’engin.

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Tout d’abord, Sony utilise des panneaux SXRD 4K/60p – 4096 x 2160 pixels, encore améliorés notamment sur le temps de réponse (2,5 millisecondes) ce qui permet de totalement effacer les effets de pixellisation et d’assurer des mouvements naturels et fluides quelle que soit l’action. Ensuite le moteur optique et les panneaux SXRD bénéficient de la technologie TRILUMINOS pour un rendu colorimétrique des plus pointus, le Reality Creation et sa fameuse conversion vers le 4K depuis un blu-ray par exemple. Ensuite le Motionflow est aussi de la partie avec un nouveau mode appelé combinaison qui ajoute des images pour réduire le flou et maintenir le niveau de luminosité. Les puristes du cinéma peuvent choisir le mode « True Cinema » pour conserver la cadence d’origine de 24 images par seconde. Toutefois si le résultat était encore imparfait à vos yeux, Sony propose un outil de correction des couleurs pour ajuster la teinte, la saturation et la luminosité de chaque couleur. Pour finir le placement du Sony VPL-VW300ES est simplifié grâce à un zoom puissant (x2,06) et motorisé accompagné d’un lens-shift efficace. Bien sûr il est compatible 3D RF pour ceux que çà intéresse encore. En ce moment, le Sony VPL-VW300ES est vendu avec un lecteur multimédia 4K, le FMP-5X.

Le rideau tombe

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Depuis le premier test du vidéoprojecteur Sony 4K, qui coûtait alors plus de 20 000 euros, de l’eau à couler sous les ponts et nous sommes maintenant face à un produit techniquement assez proche, proposé à « seulement » 6990 euros, soit presque 3 fois moins cher. Cela reste une somme évidemment mais il faut bien considérer que nous sommes en présence d’un must pour les installations home cinéma, dont le but est de démontrer le savoir-faire de la marque, préfigurant les modèles à venir qui seront commercialisés aux alentours de 3000 euros. Pour proposer comme il se doit le VPL-VW300ES, Sony offre 3 ans de garantie sur site, çà fait toujours plaisir et c’est rassurant de savoir que nous n’aurons pas à transporter les 14 kg sous le bras pour procéder à une possible réparation. Un lecteur multimédia 4K directement compatible avec Netflix est aussi fourni mais pas de lunettes 3D à l’horizon. Plutôt radin quand même.

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Une fois tout ce petit monde correctement branché, on remarque rapidement que le zoom (x2,06) et le lens-shift motorisés seront bien utiles pour faciliter l’installation. On sera aussi un peu déçu de ne pouvoir faire ces réglages via la télécommande mais uniquement via le panneau de contrôle intégré au vidéoprojecteur lui même. De même pas de mémoire à l’horizon pour stocker des réglages de cette optique. La lampe s’illumine donc peu à peu et ses 1500 Lumens ne pose aucun problème pour travailler sur des bases d’écran allant de 2 à 3 mètres de base. Plusieurs modes d’image, 9 en tout, sont évidemment disponibles pour diverses utilisations : Trois pour le Cinéma, d’autres pour la TV, le jeu vidéo, etc. Idem pour les gamma, 11 modes en stock et ensuite on ne résiste pas à titiller les réglages du Reality Creation et un mode prometteur spécialement conçu pour offrir une expérience proche de l’image 4K native.

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A vrai dire, c’est dans le Reality Creation que réside tout le génie de ce Sony VPL-VW300 ES. En effet nous n’avons pas ou très peu de contenu 4K à lui donner, à part ceux gentiment fournis par la marque. C’est vrai qu’envoyer sur 2,5 mètres de base des vidéos 4K 60p, démontre clairement qu’on peut obtenir un niveau de détail et de fluidité digne des meilleurs écrans de TV mais en beaucoup plus grand et donc bien plus impressionnant. Mais n’oublions pas que les matrices 4K doivent s’adapter aux contenus SD, HD 720P et Full HD 1080P qui sont maintenant légions à la fois sur les Blu-ray, la TV et dans notre vieux stock de DVD. Cette remise à l’échelle est ainsi réalisée à la perfection et pousse même le vice jusqu’à transformer des masters de piètre qualité. Plusieurs exemples nous viennent ainsi à l’esprit : Par exemple le coffret Blu-ray de Conan le Barbare avec ses images parfois plus que douteuses bénéficient d’un traitement vidéo de premier ordre qui permet de voir des détails encore jamais observés que ce soit sur les décors, les vêtements et même la peau des acteurs. C’est encore plus bluffant avec des Blu-ray aux masters de haute qualité, car le Sony sublime le travail comme jamais donnant un air de 4K aux sources 1080P. Bien sûr on ne peut rien reprocher à ce vidéoprojecteur en termes de contraste, de luminosité et de justesse des couleurs, et sur le plan de la fluidité des travellings, le mode True Cinéma est excellent. La profondeur des noirs est aussi sans compromis, d’autant plus ce VPL-VW300ES n’a pas d’iris dynamique, mais on aurait aimé pouvoir régler l’ouverture de l’iris pour parfaitement adapter le flux lumineux aux conditions de projection.

3D, jeu vidéo et TV dans le salon

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Le Sony VPL-VW300ES doit savoir tout faire et c’est le cas. En 3D l’image est lumineuse, les effets probants, et les détails sont tout aussi fins qu’en 2D. Pour le jeu vidéo, on se demande encore pourquoi Sony a développé un mode spécial car on ne voit pas bien des joueurs dépenser 7000 euros pour s’acheter un vidéoprojecteur. Oublions çà et concentrons nous sur la dite réduction de latence si chères aux joueurs. On a testé avec notre PS4 et puis fait une comparaison et en effet çà le fait. Avec une telle qualité d’image et une telle réactivité des matrices, on est vite obligé d’admettre que notre vidéoprojecteur de référence est à la traîne. Dans le salon pour regarder la TV, par exemple du sport puisque çà bouge dans tous les sens, non seulement l’image est lumineuse mais elle aussi parfaitement fluide dans le mode « combinaison ». Attention à ne pas trop abuser d’ailleurs de la fluidification des vidéos car cela donne un aspect soap opéra désagréable. Finalement, le Sony VPL-VW300ES s’est montré très polyvalent, et on l’imagine aussi bien dans une salle de cinéma dédié et plongé dans le noir que dans un salon raisonnablement éclairé pour des soirées série TV et jeux vidéo.

Sony VPL-VW300ES : conclusion

Voilà comment on cloue le bec à toutes ces mauvaises langues qui veulent absolument remplacer nos vidéoprojecteurs par des écrans de TV géants. Avec le Sony VPL-VW300ES, on assiste à un spectacle en 4K sur un écran de 2,5 mètres de base avec une qualité d’image à tomber par terre et ce, quelle que soit la source. Bien sûr la résolution 4K n’a pas d’intérêt directe puisque les contenus sont très limités, mais le savoir-faire de Sony qui retravaille les sources Full HD donne un avant goût de l’avenir qui approche à grands pas.

Caractéristiques :
– Technologie : Tri SXRD High Frame Rate
– Contraste : 200 000 : 1
– Luminosité : 1500 Lumens ANSI
– Résolution : 4096 x 2160 (4K)
– Connectiques : 2 x HDMI, 1 x RS-232C, 1 x RJ45, 1 x entrée mini jack, 1 x USB , 1 x trigger 12v
– Dimensions : 495,6 mm x 195,3 x 463,9 mm
– Poids : 14 kg

Prix : 6 990 euros

Retrouvez tous les tests de vidéoprojecteurs dans nos pages.

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8/10

Les Plus

  • Traitement vidéo Reality Creation
  • Contraste natif
  • Fidélité des couleurs

Les Moins

  • Lunettes 3D en option
  • La coque toujours aussi laide

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