Avec la disparition de Steve Jobs, c’est plus qu’une page qui se tourne. Ayant marqué de son empreinte le monde de l’informatique, et plus largement le monde tout court, Steve Jobs entrera dans les livres d’Histoire comme un visionnaire créatif au même titre que les frères Lumière ou Thomas Edison. Et c’est bien ce génie qui est salué ce matin par l’ensemble de la planète numérique, qu’il s’agisse de ses détracteurs ou plus féroces concurrents, en passant par les anonymes et les proches.
Ainsi Barack Obama parle d’un « des plus grands inventeurs américains, assez courageux pour penser différemment, assez audacieux pour croire qu’il pouvait changer le monde, et assez talentueux pour le faire », tandis que pour le maire de New York, « l’Amérique a perdu un génie dont on se souviendra comme d’Edison et d’Einstein, et dont les idées vont façonner le monde pendant plusieurs générations ».
Dans l’univers qui était le sien, les réactions ne sont pas moins étonnantes. Bill Gates, fondateur de Microsoft, se dit « profondément attristé. L’influence de Steve Jobs sur le monde perdurera encore pendant plusieurs générations ». Du côté de Walt Disney, à qui appartient désormais Pixar, studio propulsé par Jobs, on estime que « le monde a perdu un être d’une rare originalité », Mark Zuckerberg (créateur de Facebook) saluant pour sa part « le mentor et ami. Merci d’avoir montré que ce qu’on construit peut changer le monde. Tu me manqueras ». Même du côté de Samsung, qui mène une vraie guerre depuis plusieurs mois contre Apple, on affirme que « son esprit novateur et ses succès remarquables resteront dans les mémoires aux quatre coins du monde », tandis que chez Sony on regrette la disparition de « l’étoile Steve Jobs qui restera une référence dans les décennies à venir ».
Le monde du spectacle n’est pas en reste, Arnold Schwarzenegger, Eva Longoria, ou encore Spike Lee évoquant « un visionnaire voit des choses que les autres pensent impossibles, imagine un monde que les autres ne peuvent pas imaginer. »
A n’en pas douter, Apple entame une nouvelle ère durant laquelle la firme de Cupertino ne pourra compter que sur elle-même pour innover, révolutionner et préserver le statut que Steve Jobs lui a offert au fil des années. Reste à savoir si la pomme croquée parviendra à surmonter la disparition de son Newton.
