Les Américains vont reprendre la tête du classement des supercalculateurs à la Chine avec Summit et sa puissance de 200 pétaflops.
La Chine avait chassé en 2013 les Américains de la première place du classement Top500 qui établit, tous les six mois, la liste des 500 supercalculateurs les plus puissants du monde. Mais avec le Summit, les Américains devraient retrouver très prochainement le leadership en la matière.
Summit et ses 200 pétaflops
Le supercalculateur Summit a été développé par IBM pour le Oak Ridge National Laboratory qui est un centre de recherche dépendant du ministère de l’Énergie. Il est annoncé avec une puissance de calcul de 200 pétaflops soit 200 millions de milliards d’opérations à virgule flottante par seconde.
Pour construire ce supercalculateur, IBM a relié 4 608 noeuds de calcul composés, eux-mêmes, de deux CPU Power 9 avec 22 coeurs, 6 GPU Nvidia Tesla V100 et 2 To de mémoire vive. Cela fait donc 101 376 coeurs de calcul, 27 648 GPU et 9 216 To de mémoire vive. Et tout cela est interconnecté par un réseau InfiniBand à 200 Gbit/s.
À titre de comparaison, la Chine avait pris la tête en 2013 avec Tianhe-2 et ses 34 pétaflops, et menait le classement depuis 2016 avec Sunway TaihuLight et ses 93 pétaflops. Autant dire que si les 200 pétaflops de Summit sont atteints, c’est un sacré bon en avant.
Summit devrait être utilisé dans différents domaines tels que l’astrophysique pour une meilleure compréhension des supernovae, mais aussi dans l’étude des matériaux ou la recherche contre le cancer.
Cette « bataille » des supercalculateurs est loin d’être finie puisque les États-Unis planifient déjà un autre supercalculateur pour 2021 qui devrait dépasser l’exaflop soit 1 000 pétaflops. Et la Chine ne restera sûrement simple spectatrice de cette course à la puissance et devrait prochainement répondre.
