Telegram est une application de messagerie sécurisée. Et il se trouve qu’elle aurait directement piqué le coeur de nos politiques.
Une enquête révélée par l’Express démontrait que les politiques français seraient conquis par Telegram. En effet, cette application de messagerie sécurisée leur permet d’envoyer des messages et de discuter sans que l’on puisse intercepter les messages. Une fonctionnalité importante dans le domaine de la politique. Elle permet d’enlever tous les doutes concernant une potentielle surveillance.
Telegram ou la protection des communications
Nous devons la naissance de Telegram au russe Pavel Durov. Il affirme avoir créé cette application afin d’échapper à la surveillance du gouvernement russe. Aujourd’hui, elle se place en tant que concurrente directe de WhatsApp ou encore de Messenger. Mais elle se démarque avec un argument de vente imparable : la sécurité de ses communications. En effet, la totalité des messages envoyés via l’application sont chiffrées. Les seules personnes à pouvoir les lire sont l’expéditeur et le destinataire. Personne d’autre.
Cette sécurité a rapidement plu aux politiques. D’ailleurs, ils affirment ne pas être paranoïaques mais seulement « prudents« . Mais, il semblerait que cela aille à l’encontre de la position des élus français sur le chiffrement. Effectivement, il se trouve que les entreprises refusant de communiquer des données chiffrées dans le cadre d’une enquête sur un crime ou des faits terroristes sont punis d’une peine de prison ou bien d’une amende, selon la loi contre le crime organisé et le terrorisme.
Seulement, les politiques ne voient pas le problème à être contre le chiffrement et à utiliser une application qui en fait sa marque de fabrique. D’ailleurs, Thierry Mariani explique que « Cela ne me gêne pas qu’on puisse lire mes messages. Si j’avais des choses confidentielles à communiquer, je n’utiliserais pas un smartphone » et qu’il souhaite simplement qu’on puisse surveiller les personnes dangereuses.
Telegram créé donc une politique autour de son utilisation : les politiques peuvent-ils décemment utiliser cette application alors qu’ils sont contre le chiffrement ? Une question qui reste en suspens.
