Partager la publication "[ TEST ] Hitman 2 : l’Agent 47 est-il proche de la retraite ?"
L’Agent 47 commence à se faire vieux puisque c’est en 2000 qu’il a fait sa première apparition. Le voici de retour dans le septième opus de cette saga âgée de 18 ans, Hitman 2.
Hitman 2 : on prend les mêmes et on recommence
Square Enix s’en va, Warner Bros. arrive mais pas grand chose ne change puisque Hitman 2 conserve les mécaniques du titre sorti en 2016. Cependant, le format épisodique a été abandonné et ce n’est pas une mauvaise chose, loin de là. Contrairement à Hitman Absolution qui se termine dans le mystère le plus total pour être poli, ce nouvel opus est la suite directe du titre de 2016.
Accompagné par la voix so english de Diana Burnwood, son contact à l’International Contract Agency (ICA), l’Agent 47 a carte blanche et va parcourir la planète pour assassiner les cibles qu’on lui offre. Son but ultime : tuer le Client de l’Ombre afin que l’organisation Providence lui révèle son passé. Loin d’être une référence, le scénario se suit tout de même avec intérêt. De Miami à Bombay en passant par la Nouvelle-Zélande, notre tueur au sang-froid préféré va voir du pays et on pourra en apprendre plus sur son passé. Au total, six environnements nous sont proposés. Pour 60 euros, c’est cher payé mais Hitman 2 a un potentiel exceptionnel de rejouabilité.
Des niveaux ultra-complets mais graphiquement décevants
Dans Hitman 2, les moyens d’assassiner sa (ou ses) cible(s) sont multiples. Chaque niveau offre un vaste terrain de jeu dans lequel il faudra établir la stratégie juste pour effectuer une élimination en toute discrétion. Heureusement, on a le temps de peaufiner son plan avant de sortir le silencieux, le pochon de mort aux rats ou encore la clé anglaise. Vous pourrez ainsi étudier votre environnement et trouver le déguisement idéal pour vous fondre dans la masse afin d’approcher plus facilement votre cible. Ne passez pas devant une caméra à découvert, ne laissez pas un corps inerte à la vue de tous, ne vous faites pas avoir par votre reflet ! Bref, Hitman 2 est toujours aussi exigeant. Observez, planifiez, exécutez.
Si chaque zone est riche et variée, le moteur graphique utilisé par le studio danois IO Interactive commence à se faire vieux. L’Agent 47 et les différents PNJ qui parsèment chaque niveau manquent visuellement de réalisme. Les animations du héros également. Néanmoins, on souligne le gros travail réalisé sur les effets de lumière.
L’interface est, quant à elle, accessible aux joueurs les plus novices et facilite la planification de l’assassinat.
Un gameplay un peu trop robotique et une intelligence artificielle décevante
Si vous connaissez la série Hitman, vous ne serez pas dépaysé par le gameplay de Hitman 2 qui est aussi froid que l’agent secret au code-barres. D’ailleurs, ce dernier ne maîtrise toujours pas l’art du parkour même la base pusiqu’il ne sait pas vraiment courir et c’est peut-être pour ça qu’il fait si peu de bruit.
Ne vous attendez pas non plus à prendre part à des gunfights endiablés puisque Hitman 2 mise vraiment tout sur l’infiltration. Notons au passage que l’intelligence artificielle n’est malheureusement pas du tout crédible. Il ne faudra que quelques secondes pour qu’un garde vous oublie si vous vous glissez au milieu d’un groupe de PNJ, dans un nouveau costume ou si vous quittez brièvement la zone dans laquelle vous êtes recherché.
Conclusion
Hitman 2 a clairement des allures de Hitman 1.5 puisqu’il reprend les codes de Hitman 2016 tout en améliorant certains points mais malheureusement pas tous. Toutefois, IO Interactive s’en sort plutôt bien et l’absence de Square Enix ne se fait pas sentir. C’est encore un plaisir d’incarner l’Agent 47 en 2018.