Encore peu connu en France, Meizu fait partie de ces constructeurs chinois aux dents longues. Fait assez peu commun, Meizu a réussi à fédérer en Chine une communauté de fans autour de ses produits. On retrouve ainsi des files d’attente à la porte de ses magasins à chaque lancement d’un nouveau smartphone haut de gamme. Cependant dans l’hexagone et jusqu’à il y a peu, la disponibilité de leurs téléphones était assez aléatoire. Un souci qui a depuis été réglé puisque le MX5, dernier fer de lance de la marque n’a mis que quelques mois pour arriver sur nos étals. Avec un grand écran AMOLED, un processeur puissant, un design soigné et un prix raisonnable, le MX 5 pourrait potentiellement être une très bonne affaire. Analyse.
Au déballage
L’influence d’Apple se ressent un peu partout chez Meizu, à commencer au niveau de l’imposante boite. En plus du téléphone, cette dernière abrite un micro-casque ainsi que le chargeur. Si l’on ne remarquait pas le logo de l’entreprise, on pourrait d’ailleurs confondre ces deux accessoires avec leurs équivalents Apple. Le téléphone, lui-même, est le premier de la marque à adopter une construction tout métal. Un coup d’œil suffit pour voir que l’influence d’Apple ne se limite pas à l’emballage. Le MX5 donne l’impression d’être l’enfant caché d’un iPhone 6 qui aurait fricoté avec un Galaxy S6. On a trouvé pire comme inspiration mais ce n’est pas très original. Pour ce qui est de la finition en revanche, le MX5 n’est pas tout à fait au niveau des modèles dont il s’inspire. Si la majorité de la coque est en aluminium, les parties supérieures et inférieures sont couvertes de plastique pour loger les antennes. Cette petite faute de gout mise à part, on reste en présence d’un beau téléphone, solide et bien fini. Il ne manque pas grand-chose pour venir titiller les meilleurs. L’ergonomie est assez bonne. La grande taille de l’écran (5,5 pouces) est compensée par la grande finesse des bords. Comparé à un iPhone 6S Plus équipé lui aussi d’un écran 5,5 pouces, le MX5 est moins haut (1,49 cm contre 1,58 mm) et moins large (7,47 mm contre 7,79 mm). Ça peut paraitre peu, mais cela se traduit par un bien meilleur confort d’usage, en particulier lorsque l’on tient le téléphone d’une seule main. Le bouton en façade sert aussi de lecteur d’empreintes digitales. Il fonctionne très bien, de manière efficace et quasi-instantanée. La connectique se compose d’une sortie micro-casque sur la tranche supérieure et d’un connecteur micro-USB en bas. Meizu n’est pas encore passé à l’USB Type C et son câble réversible. La coque n’étant pas amovible, il faut extraire un support qui ressemble à un tiroir pour accéder aux deux emplacements nano SIM.
Une fois allumé
On a bien du mal à reconnaitre Android 5.0.1 une fois le MX5 mis sous tension. La surcouche FlyMe OS, ici, en version 4.5, modifie tout ou presque. La logique utilisée est plus proche d’iOS que d’Android. Toutes les applications sont présentes sur l’écran d’accueil et il faudra donc les ranger dans des dossiers pour s’y retrouver. Certains choix sont assez étranges, comme l’absence de bouton retour, tant physique que logiciel. Le fonctionnement du multitâche n’est pas des plus pratiques. Il faut balayer le bas de l’écran pour accéder aux applications lancées. En plus d’être assez peu intuitif (un double appui sur le bouton central aurait été plus simple), le gestionnaire est bien trop chiche. On aurait, par exemple, aimé avoir un aperçu de l’application elle-même plutôt qu’une bête icone. Tout n’est cependant pas noir, FlyMe OS, introduit aussi des fonctions utiles comme la possibilité de verrouiller individuellement des applications avec un code. Pratique, pour ceux qui veulent pouvoir prêter leur téléphone sans s’inquiéter. Néanmoins, après quelques jours de test, on met à jour quelques problèmes plus ennuyeux. Le principal étant l’absence de mode paysage dans plusieurs applications pourtant centrales. Pas question, par exemple, de tourner son téléphone dans l’application SMS… Même constat pour le client email, qui n’a pas le droit de pivoter. Dans le même ton, l’application calendrier ne peut pas afficher votre planning à la semaine… Autant de bizarreries qui peuvent être contournées en utilisant des applications tierces, mais qui sont injustifiables sur un OS moderne. Bien que prometteur, FlyMe OS a encore besoin d’un bon coup de « polish » avant d’être vraiment utilisable.
Ce qu’il a dans le ventre
L’écran du MX5 adopte une résolution Full HD et utilise la technologie AMOLED. Cependant, la dalle est très loin d’égaler celles que nous avons pu tester sur les dernières générations de téléphones Samsung. On retrouve ainsi des problèmes que nous pensions avoir laissé dernière nous. La luminosité, par exemple, est basse, ce qui pose des problèmes de lisibilité en plein soleil. Les couleurs sont saturées et totalement fantaisistes, tendant désagréablement vers le vert. Le contraste avec la quasi perfection des couleurs d’un Samsung Galaxy S6 Edge + n’est que plus douloureux. Meizu aurait mieux fait de se contenter d’une dalle IPS mieux réglée plutôt que de s’aventurer sur de l’AMOLED. Côté photo, on est en présence d’un capteur Sony de 20,7 Mpixels. Malheureusement, il n’est pas très bien exploité. En extérieurs et de jour les clichés sont corrects, mais la situation se dégrade dès que les conditions ne sont plus idéales. Le bruit monte extrêmement rapidement, au point que les clichés en basse lumière sont quasi-inexploitables. A noter qu’il est possible de filmer en 4K, mais cela déchargera rapidement la batterie. Bien qu’il soit pratique à utiliser et riche en options, le logiciel photo souffre de problèmes parfois ridicules. Le mode paysage, par exemple, est castré : les réglages ne pivotent pas… On est donc obligé de changer la position du téléphone.
Comment il tourne
Pour animer son téléphone, Meizu a sélectionné la dernière puce de chez Mediatek, l’Helio X10. Ce SoC (System on Chip, la puce qui regroupe processeur, circuit graphique et modem) haut de gamme est doté de 8 cœurs fonctionnant à 2,2 GHz. Il s’agit en fait de deux processeurs à quatre cœurs, un basse consommation et l’autre plus puissant. Seul l’un des deux est utilisé à un moment donné, en fonction des besoins. L’Helio X10 est accompagné par 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage. A noter que contrairement à la plupart des téléphones Android, aucun lecteur micro-SD n’est disponible. Bien que présenté comme capable de rivaliser avec les meilleurs, l’Helio X10 n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Selon nos tests, il est entre 25 et 30% moins performant que le processeur Exynos 7420 d’un Galaxy S6 Edge+. Si le fossé est marqué sur les tests synthétiques, il l’est nettement moins en pratique. Le MX5 fonctionne en effet dans une fluidité parfaite et ce quel que soit le nombre d’applications lancées. La seule différence visible est à trouver dans les jeux 3D, qui sont moins détaillés et moins fluides. La batterie de 3150 mAh tiendra une journée en utilisation très intense. Si vous n’êtes pas fans de jeux 3D vous pourrez tenir sans trop de problèmes une journée et demie. Le téléphone ne dispose d’aucun mode de charge rapide. Comptez 2h40 pour une charge complète avec le chargeur fourni. Du côté des normes réseau, si le support du WiFi AC est appréciable, on regrette que le NFC ne soit pas de la partie. Pour la 4G, il faut faire attention : seules les bandes de 1800 MHz et 2100 MHz sont supportées. Résultat, pour profiter de la 4G, il faudra être abonné chez Bouygues Telecom ! Un oubli très handicapant pour une marque qui cherche à s’implanter en France.
Les raffinements
Le haut-parleur est très puissant mais il ne brille pas par sa qualité sonore, avec des aigus qui disparaissent totalement. La sortie casque, bien plus propre, est à privilégier. La qualité des appels est moyenne, le volume est élevé mais les voix manquent un peu de précision.
Notre avis
On attendait beaucoup de Meizu et de son MX5. Très ambitieuse, la marque cherche vraiment à entrer dans la cour des grands. Le MX5 n’est toutefois pas totalement à la hauteur de ses ambitions. Le principal souci se situe au niveau de l’écran AMOLED qui est mal réglé et manque de luminosité. Meizu aurait dû se contenter d’un « simple » écran IPS dont la technologie est mieux maitrisée. A cela s’ajoute une surcouche logicielle qui aurait mérité bien plus de soin. L’absence de mode paysage dans certaines applications importantes est tout simplement aberrante sur un téléphone de cette taille. Pour finir, l’incompatibilité avec les bandes 4G de Free, Orange et SFR limite franchement sont utilisation en France. La déception est d’autant plus grande que le MX5 montre clairement un potentiel intéressant. Reste qu’à 400 €, on trouve des modèles bien plus équilibrés comme le Honor 7 ou le OnePlus Two… Au final, on retiendra une bonne finition, des performances correctes et un écran décevant.
Les trois concurrents
Honor 7 – 350 €
OnePlus Two – 400 €
Motorola Moto X Play – 380 €
Caractéristiques techniques
– Écran :
5,5 pouces AMOLED 1 920 x 1 080 pixels
– Processeur :
Mediatek MT6795 Helio X10 octo-cœur à 2,2 GHz
– Mémoire :
32 Go
– Capteur photo :
20,7 Mpixels (dorsal), 5 Mpixels (frontal)
– Système d’exploitation :
Android 5.0.1
– Connectivité :
Wi-Fi ac, Bluetooth 4.1, A-GPS, micro-USB, emplacements double nano SIM
– Dimensions :
14,99 x 7,47 x 0,76 cm
– Poids :
149 g
Notes
– Qualité de fabrication : 8/10
– Fonctionnalités : 6/10
– Performances : 6/10
– Ergonomie : 8/10
– Rapport qualité/prix : 6/10
Note finale : 6/10
Le prix : 399 €
en somme tout est negatif sur ce MX5 et bien moi je peux dire qu’a 330 e c’est un super telephone et qu’il egale Samsung Apple ect en qualité et sur tous les points APN Images ,vidéos rapidité et fabrication
De nombreuses erreurs dans se test …
La technologie MCharge est présente.
La touche retour se situe dans le bouton principal, il suffit de passer sont doigt dessus de haut en bas rapidement …
Bref, j’ai pas tout lu au vu de toutes ses erreurs !
Je l’avais acheté et l’ai donc eu entre les mains, 4jours (après deux semaines de retard de livraison mais passons).
Je l’ai trouvé du peu que j’ai utilisé très agréable à prendre en main, belles finitions en alu et effectivement tout le monde le prenait pour un iPhone.
N’ayant pas beaucoup utilisé l’appareil photo je ne commenterais pas. Par contre j’ai eu l’occasion de faire quelques vidéos en 4k de nuit en extérieur, et une fois transférées sur ordinateur, impossible d’avoir une image correcte (énormes lags et plaques grises sur les images).
Ce qui m’a le plus dérangé et fait le renvoyer c’est le manque de 4G… Une bande 4G chez Bouygues compatible, c’est tout !!!
vraiment minable de déscendre un tel téléphone qui mérite beaucoup plus de respect. Il est très bon dans sa finition plus jolie qu’un iPhone.. C’est triste de voir un tel acharnement. J’en suis très satisfait