Comme vous le savez probablement, ça bouge à Kiev. Et de façon extrêmement violente. On croise évidemment les doigts pour que le bilan ne s’alourdisse pas.
Quel rapport avec les nouvelles technologies ? Tous ceux qui se trouvent à proximité de la place de la liberté ont reçu un SMS de leur prestataire téléphonique pour leur annoncer qu’ils sont enregistrés comme participant à un trouble massif de l’ordre public.
Un message on ne peut plus orwellien ; un message qui ferait bondir n’importe quel démocrate, directement issu des nouvelles lois visant à limiter le droit de réunion. Un premier problème se pose : les prestataires sont-ils en cause. Tous ceux qui ont reçu des messages sont des abonnés aux trois plus grands réseaux ukrainiens ; le problème, c’est que ceux-ci ont publié un démenti rapidement : ils n’ont communiqué aucune liste au gouvernement. Le problème viendrait donc d’un piratage.
Ensuite, on a le côté aveugle de la procédure : on en vient même à regretter que ce ne soit pas des caméras de surveillance qui aient clairement identifié les manifestants : il suffit d’être au mauvais endroit pour que votre téléphone vous trahisse. En gros, c’est tellement stupide que le CRS qui a gardé son portable avec lui reçoit le message.
Voici le lien vers le flux streaming de ce qui se passe à Kiev.
