Toshiba 55ZL1 Cevo : la plus belle image qui soit

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Il y a quelques années déjà naissait dans l’esprit des ingénieurs Toshiba l’idée de créer un écran plat ultime en intégrant un processeur ultra-puissant. C’est aujourd’hui devenu une réalité avec le 55ZL1, le premier téléviseur de la marque à intégrer le processeur Cevo. Et le résultat est stupéfiant.

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Le Toshiba 55ZL1 est l’aboutissement d’un projet très ambitieux commencé il y a plus de trois ans. A l’époque, on parlait d’intégrer un processeur Cell, celui qui équipe la PlayStation 3 et qui était alors ce qui se faisait de plus puissant dans le genre. L’idée semblait opportune car la puce a été développée en partie par Toshiba. Même si un premier modèle est sorti au Japon, il s’est avéré que le processeur était trop cher pour obtenir un téléviseur payable et qu’il n’était pas vraiment adapté aux exigences de la télévision. Le projet a donc été mis de côté et Toshiba a développé un processeur plus adapté et moins cher à produire mais qui soit capable de gérer au mieux tout ce qui touche à la télévision, du rétro-éclairage intelligent au décodage du DivX en passant par la conversion 2D-3D. Ce processeur est désormais intégré dans le 55ZL1 et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y accomplit un travail de titan.

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Une technologie de pointe

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On aurait tord de réduire le 55ZL1 à son seul processeur, même si celui-ci a de quoi susciter l’intérêt des plus technophiles d’entre nous. Le téléviseur intègre tout ce qui se fait de mieux, tout simplement. On trouve entre autre une dalle LCD à 800Hz. Il est bien évidemment que l’appareil n’affiche pas 800 images secondes mais seulement 100, le reste de l’accélération étant réalisé à l’aide d’un rétro-éclairage divisé en huit blocs ce qui permet de réduire la persistance rétinienne. Le rétro-éclairage est justement composé de 512 zones distinctes, dont l’intensité varie en fonction de l’image à afficher. C’est du jamais vu. La régulation fine de ce rétro-éclairage offre un contraste incroyable au sein d’une même image. C’est très impressionnant. A noter que la fidélité chromatique est également prise très au sérieux par Toshiba. Un calibrateur automatique est d’ailleurs disponible en option (250 euros) ce qui permet d’affiner le rendu des couleurs au delà d’un standard au demeurant déjà plus que respectable.

Cevo, bête de course

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Techniquement, le Cevo est un composant à la pointe de ce qui se fait aujourd’hui dans le domaine des semi-conducteurs. Il s’agit en fait de deux puces gravées respectivement en 40 nm et en 65 nm. La puce principale intègre trois processeurs graphiques, un processeur vidéo et trois processeurs ARM A9, gérant principalement les interactions avec le monde extérieur. On y trouve également la quantité impressionnante de 512 Mo de RAM ! La seconde puce est spécialisée dans la vidéo avec quatre coprocesseurs dédiés respectivement à la 3D, au calcul complexe des images intermédiaires de la compensation de mouvement, au contrôle du rétro-éclairage LED 512 zones et au système d’extraction des détails Résolution + cher à la marque. Une démonstration de force impressionnante.

The Places to be

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Le portail Toshiba déjà vu sur l’adaptateur multimédia du même nom nous revient sur ce téléviseur dans une version légèrement retouchée. On retrouve les possibilités d’interaction avec les autres possesseurs de la box Toshiba et avec le site Internet sur PC. Développé en partenariat avec une start-up française, le portail est vraiment bien fait. L’interface est intuitive et elle répond immédiatement aux sollicitations. Son organisation est logique et permet d’accéder rapidement aux applications favorites, tout comme l’échange de contenu entre membres est vraiment bien fait. A signaler aussi un guide des programmes exemplaire pour une fois.

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La version de Places intégrée dans les téléviseurs connectés de la marque n’en est qu’à ses débuts puisqu’il s’agit du premier écran à en être équipé. On devrait y retrouver une partie des applications qu’il y a actuellement sur l’adaptateur multimédia et qui sont plutôt bien choisies en se concentrant sur ce qui fait sens sur un grand écran. On peut citer les archives de l’INA par exemple. Il y en aura aussi des nouvelles, notamment pour la vidéo à la demande. Les négociations sont en cours mais Toshiba nous assure qu’il s’agira d’un service français de qualité. Nous reviendrons sur le sujet au fur et à mesure que nous testerons les écrans connectés de Toshiba.

Design

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Si le Toshiba 55ZL1 n’est pas l’écran le plus fin, ni celui qui a le moins de bords, il est cependant agréable à regarder car il reprend les codes du design Jacob Jensen que Toshiba utilise sur ses hauts de gamme comme le Toshiba 55WL768. De plus, la finition est très qualitative.

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La télécommande est elle-même d’ailleurs un chef-d’œuvre du genre. Elle présente un cerclage en aluminium coulissant occultant certaines fonctions pas forcément nécessaires. Selon ce que l’on veut faire, on peut se simplifier la vie ou pas. C’est simple, sobre et élégant.

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Ergonomie

Toshiba a également revu de fond en comble l’interface utilisateur. Le menu sous forme de rotonde apparaît en transparence depuis le bas de l’écran. C’est magnifique, très pratique et hyper-complet. Surtout, on apprécie la réactivité de cette interface. Les autres téléviseurs embarquant une électronique plus que poussive en comparaison souffrent de latences évidentes dans la navigation. Les commandes sont lourdes, la navigation poussive. Rien de tout cela ici ! C’est parfaitement fluide. Au demeurant, nous avons trouvé l’appareil d’une simplicité extrême malgré la batterie d’innovations qu’il embarque. Les pré-réglages font sens, il n’y a nul besoin de passer sa vie dans les réglages pointus.

Equipement

Un téléviseur moderne se doit aussi d’être connecté. Pour se faire, Toshiba a adapté son portail Places comme décrit ci-dessus. Bien entendu, l’écran est WiFi et il peut aussi lire le contenu d’un ordinateur relié au réseau mais pour l’heure il ne reconnaît que le MPEG-2, autant dire que cela ne sert à rien. Toshiba dis travailler sur la question. Par l’USB en revanche, le Cevo lit à peu près tout, y compris le MKV en Full-HD mais les sous-titres intégrés ne passent pas. Sachez enfin que l’écran est livré avec un disque dur de 500Go pour enregistrer la TNT en HD. Le constructeur a eu l’intelligence de ne pas l’enchâsser dans la coque. Il est extractible et utilise simplement une prise USB externe ce qui permettra de débrancher le disque pour en mettre un autre à la place si vous ne voulez pas effacer son contenu. Vous ne pourrez cependant pas le brancher simplement sur un PC, système de protection contre le piratage oblige.

Consommation

Cet écran a été testé après la mise au point de notre nouvelle méthode de mesure de la consommation des appareils. Nous pouvons donc vous communiquer les données relatives à sa consommation d’énergie. La consommation du Toshiba 55ZL1 est d’ailleurs ridiculement faible pour un 55 pouces grâce au rétro-éclairage LED zoné. Sur certaines scènes du Seigneur des anneaux, on descend à 65 W. En moyenne, sur une image grise dans nos conditions de mesure standard, on est à 110 W, soit la consommation d’un téléviseur LCD/LED 40 pouces comme le Sony KDL40EX720. C’est là encore un résultat impressionnant.

tablo2.jpgLe Toshiba 55ZL1 que nous vous proposons de découvrir ici en exclusivité n’est pas tout à fait final mais la partie colorimétrique tient la route. Depuis que le constructeur a lancé le projet Hollywood, il faut bien avouer que la marque dispose des écrans les mieux réglés du marché. C’est encore une fois le cas ici. Les modes jour, nuit et pro offrent une température de 6500 K, soit exactement le standard. La différence entre ces modes ? La luminosité globale de l’écran est adaptée en fonction des conditions d’éclairage de la pièce pour les modes jour et nuit. Quant au mode pro, il est plus proche de la version nocturne, avec l’accès aux paramètres colorimétriques avancés pour ceux qui aiment triturer les réglages pendant des heures avant de regarder leur film favori dans les meilleures conditions possibles.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste est du même niveau que sur le meilleur plasma. Nous l’avons mesuré à plus 5000 :1, à rapprocher du test du Panasonic TX-P42GT30 par exemple. L’activation du rétro-éclairage LED dynamique a un impact sur la fidélité chromatique, mais cela reste minime. Cerise sur le gâteau, l’écran reste parfaitement contrasté en plein jour grâce à l’adoption d’un rétro-éclairage puissant. On regrettera par contre l’adoption d’une dalle brillante, toujours problématique à cause des reflets.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran offre une richesse des couleurs légèrement supérieure au standard, sans plus.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

On pourrait craindre que le Toshiba 55ZL1 offre une uniformité médiocre compte tenu du nombre imposant de clusters lumineux différents à gérer. Et bien il n’en est rien. L’uniformité du téléviseur est très bonne. Les bords supérieurs et inférieurs de la dalle sont un peu moins lumineux, mais nous n’avons pas rencontré de clouding suspect. Nous n’avons pas constaté de banding particulier non-plus.

Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des tests Ere Numérique, voici un petit rappel de la méthode :

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Pour l’instant, le moins que l’on puisse dire c’est que la collaboration de Toshiba avec White Light Consulting a du bon. Les réglages par défaut sont très cinéma, la température des couleurs est quasiment parfaite. C’est vraiment excellent. Voyons ce que l’écran a dans le ventre lors des tests dynamiques.Le Toshiba 55ZL1 n’est pas un foudre de guerre. La réactivité est somme toute moyenne. Il est vrai que le constructeur n’a jamais poussé trop loin cette spécification, avec une gamme qui tourne toujours autour de 8 ms. C’est suffisant pour la vidéo, mais dans les jeux il y a mieux au rayon TV LCD.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Dans la pratique

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Qualité vidéo
Globalement, quelque soit la source, les couleurs sont magnifiques et le contraste est des plus appuyés. C’est du beau boulot. Côté fluidité, c’est également un sans fautes. Oubliez le rendu caméscope de certains algorithmes de compensation de mouvement. Ici c’est presque parfait. De temps à autre apparaît un artefact derrière un personnage en mouvement mais le phénomène est si limité qu’on le note à peine. De ce point de vue, la cavalerie numérique du Cevo exprime son plein potentiel.

Définition
En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas des ayatollahs du relief télévisuel. Le vrai challenge d’un téléviseur haut de gamme actuel reste d’afficher un Blu-ray dans des conditions proches de la perfection, et c’est ce que fait Toshiba… à la perfection. Les Blu-rays offrent une dynamique exceptionnelle, avec des noirs très profonds sans perte de détails dans les ombres. C’est difficile à exprimer mais la lumière semble vraiment sortir de l’image, un peu comme sur un Rembrandt en peinture. Les blancs sont éclatants mais aucun détail à la limite du noir ne passe à la trappe pour autant. L’écran réussit aussi l’exploit d’associer une image très cinéma sans pénaliser la netteté. En revanche, nous n’avons pas trouvé un grand intérêt à l’amélioration des détails sur les Blu-ray. Le gain n’est pas flagrant et a priori on a l’impression de pouvoir s’en passer. La définition standard n’est pas franchement le fort de cet appareil, Cevo ou pas. L’image est regardable mais sur un 55 pouces, on ne peut pas faire de miracle quel que soit la puissance de calcul. Il n’y pas assez de pixels et on ne peut pas les inventer.

3D
L’écran est bien évidemment 3D et c’est logiquement la solution à lunettes active qui a été retenue. La conversion 2D-3D n’était pas encore correctement réglée sur ce modèle de pré-production. D’autant qu’elle promet d’être bien plus impressionnante que chez la concurrence avec un processeur surpuissant. La 3D native fonctionne en revanche parfaitement. Et n’y allons pas par quatre chemins, il n’y a pas mieux, plasma y compris. Déjà, on peut en profiter dans une pièce normalement éclairée. Le puissant rétro-éclairage de 1000 cd/m2 permet de regarder un film en relief un après-midi d’été ensoleillé sans avoir à plisser les yeux pour voir ce qui se passe dans les zones les plus sombres de l’image.

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De leur côté, les lunettes ne sont pas les plus confortables que nous ayons eu. Elles appuient assez fortement sur le nez. En revanche, ceux qui ont des lunettes peuvent se rassurer, le port de cette paire supplémentaire n’est pas handicapant. Les lunettes compensent leur lourdeur par une bonne réactivité et en couvrant bien le champ de vision. A l’écran, le spectacle est garanti. Il y a vraiment très peu de contamination entre l’œil droit et l’œil gauche, les couleurs sont éclatantes : c’est bien mieux qu’au cinéma. D’autant que les jaillissements sont spectaculaires et que tous les plans successifs sont très bien découpés, aussi bien que sur les plasmas de Panasonic. Mais là où le Cevo prend l’avantage, c’est qu’il affiche cette même qualité qu’elle que soit la luminosité ambiante. D’autant plus que l’effet de clignotement est moindre que chez la concurrence aussi. Bref, si pour vous la 3D est l’avenir du home cinéma, l’écran Toshiba est fait pour vous.

Jeu vidéo
Dans les jeux vidéo, l’écran s’en sort correctement. La rémanence de la dalle n’est pas forcément meilleure que sur les appareils concurrents mais ce n’est pas trop pénalisant.

Mode PC
Le mode PC fonctionne très bien, mais il faut prendre quelques précautions. Il faut aller chercher dans les options de cadrage le réglage natif. Il faut arrêter le mode 800Hz, qui ajoute du poids dans la souris. C’est assez curieux.

Qualité sonore
La partie audio n’est pas intégrée à l’appareil. Elle vient sous la forme d’une barre de son à fixer sous la dalle via deux pattes en plexiglas. C’est beau et surtout très efficace. On a entendu mieux, notamment dans les basses mais la spatialisation est l’une des meilleures disponible aujourd’hui. Pour autant, nous vous conseillons d’étendre les possibilités sonores de l’appareil avec au minimum un bon ensemble home cinéma 2.1. Mais en réalité, ce téléviseur mérite un ensemble audio en éléments séparés et si possible en véritable 5.1.

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Conclusion

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Au final, le Toshiba 55ZL1 s’annonce comme un véritable petit chef-d’œuvre. C’est le premier téléviseur LCD à offrir une qualité d’image au moins aussi exceptionnelle que ce dont est capable un vidéoprojecteur ou un plasma. Sous certains aspects, elle est même plus impressionnante. Aucun autre appareil n’arrive à une telle dynamique avec des couleurs qui explosent tout en étant subtiles et parfaitement justes. Certains trouveront que c’en est presque trop mais nous ne sommes pas de cet avis. L’image est sublimée et on peut toujours l’adapter à ses goûts. Autre avantage évident par rapport au plasma et au vidéoprojecteur, il n’y a pas de contraintes d’installation et surtout l’image garde tout son éclat en forte luminosité ambiante ce dont les autres technologies sont incapables. On peut regretter que la lecture réseau ne soit pas au point mais il suffira d’acquérir une passerelle multimédia dédiée pour y remédier. Seul réel petit souci, ce bijou vaut tout de même 5 000 euros mais c’est le prix de l’exception technologique.

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9.5/10

Les Plus

  • Image incroyable en HD
  • Qualité d’image en 3D
  • Ergonomie et réglages

Les Moins

  • Dalle brillante
  • Prix

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