Toshiba 65L9363 : la 4k « abordable »

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Le Toshiba 65L9363 n’est peut-être pas le téléviseur ultra-HD ultime, mais il se distingue par un prix de vente vraiment très acceptable pour un écran de 65 pouces en 4k : 3 500 euros « seulement ».

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Le Toshiba 65L9363 est un écran 4k relativement abordable. Cette gamme va du 58 au 84 pouces et ce modèle LED de type Edge est doté d’une toute nouvelle déclinaison du CEVO ENGINE 4K.

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Design et finition

L’écran offre une finition honnête, sans plus. On est loin des plus beaux écrans du marché, avec ici une part belle au plastique. Le pied en forme de cadre est la seule marque d’originalité de l’appareil.

Ergonomie

L’ergonomie est bien pensée, on apprécie notamment la faible profondeur des menus, qui permet de tout trouver facilement. En revanche, là où ça ne va pas, c’est que l’interface est mal remise à l’échelle. Du coup, elle ajoute un petit côté Playschool mal fini au Cloud TV. Dommage.

Equipement

On a déjà eu l’occasion de discuter du Cloud TV Toshiba par le passé. C’est très correct, notamment au niveau des interactions possibles avec d’autres appareils, tablettes et smartphones, mais les possibilités de VOD restent assez limitées face à Sony par exemple. Pour la 3D, Toshiba livre quatre paires de lunettes polarisées. La télécommande est assez lourde, toute en plastique et ne fait pas vraiment honneur à l’appareil.

Toshiba 65L9363 : une luminosité bien dosée

La consommation du Toshiba 65L9363 est très élevée, 320W. Surtout, elle est obtenue pour une luminosité maximale de 200 cd/m2. C’est bien suffisant pour un usage courant mais du coup, la consommation apparait vraiment excessive.

tablo2.jpgLe Toshiba 65L9363 a bénéficié de l’apport technologique de White Light consulting et propose toujours les modes Hollywood pour une température des couleurs au plus juste. C’est une fois de plus le cas ici, avec une version jour et une version nuit de ce préréglage. On a mesuré 6400K, c’est suffisamment proche du standard en vigueur. Mais voilà, il semble que sorti du gris moyen, tout ne se passe pas aussi bien.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Il en va de même pour le contraste, qui n’est pas aussi bon que sur les autres. Les noirs se délavent un peu. Entendons-nous bien (parce qu’on en a déjà discuté dans les commentaires), en soit, 1780 :1 n’est pas une mauvaise valeur, mais pour un écran de ce prix, ce n’est pas tout à fait acceptable. Par contre, l’écran n’est pas très brillant. C’est une dalle semi-mate, c’est toujours ça de prix.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il va un peu plus loin que le standard dans le vert. Le bleu et le rouge sont d’une richesse somme toute commune.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Toshiba 65L9363 offre une uniformité d’image plutôt correcte. Le haut de la dalle est légèrement moins lumineux, mais nous n’avons pas rencontré de souci de clouding particulier.Le Toshiba 65L9363 offre une réactivité très moyenne, hélas. On est très loin du record d’un Panasonic T600E. C’est l’un des plus gros points noirs de ce modèle, car très honnêtement, frôler les 36ms sur un écran à 3500 euros, c’est tout de même inacceptable.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

Le contraste, mesuré à 1800 :1 est un peu en retrait, mais malgré tout, la magie des réglages Hollywood opère toujours. Les couleurs sont très naturels, en 4k comme en HD. Le rendu en Ultra-HD est très correct. L’accent est mis sur la saturation des images. On n’est tout de même pas au niveau d’un Sony, mais la sensation de richesse est évidente, surtout si l’on prend en considération que la plupart des contenus 4k disponibles aujourd’hui sont des démos technos qui tiennent plus de la nature morte que du long métrage. En HD, c’est un peu moins bon. Notamment, le CEVO 4k n’arrive pas à rendre cette sensation de netteté absolue perçue sur les écrans Sony. C’est dommage car les couleurs sont encore une fois particulièrement justes et suffisamment profondes pour nous faire apprécier un Blu-ray comme « The Dark Knight ». le vrai souci concerne la pauvreté des textures. Certes, les personnages sont correctement détourés, mais on sent que le téléviseur approxime vraiment sur les grains de peau, les tissus, etc. On doit aussi émettre quelques doutes concernant la compensation de mouvement. Elle n’est pas complètement désactivable selon nos tests. Fort heureusement, elle n’introduit pas trop d’effet caméscope, mais tout de même, c’est assez gênant de ne pas avoir le choix.

Jeu vidéo

Sans être dramatique… enfin si, arrêtons de se mentir, c’est dramatique. Il y a beaucoup de filés dans les déplacements et le fait que notre PS3 ne sorte même pas en Full-HD (et même pas en 720p parfois) n’arrange pas les choses. Les textures sont on ne peut plus approximatives.

3D

La 3D passive selon Toshiba fonctionne vraiment bien, avec un beau découpage des plans et peu de tramage. Les lunettes sont assez vintages, mais elles sont plutôt légères et confortables… pour ceux qui n’ont pas déjà des lunettes de vue.

Mode PC

On peut monter en 4k à 30Hz mais l’image est d’une netteté correcte via la seule prise HDMI ‘4k’ et non pas 2.0, ce qui laisse le doute quant à la vraie définition de ce port particulier.

Qualité sonore

Sur le papier, la section audio se veut musclée, avec 2x20W et un système Audyssey partiellement paramétrable via un curseur d’effet. Mais voilà, sans l’activer, le son est d’une platitude incroyable, mais dès qu’on le met en marche, c’est la caricature avec des graves trop présentes et une certaine distorsion. Les voix en prennent pour leur grade.

Toshiba 65L9363 : encore un peu trop cher ?

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Le Toshiba 65L9363 n’est donc pas parfait et le Sony X9005 reste finalement sur son trône. L’appareil Toshiba aurait pu être plus intéressant, avec 500 euros de moins. En effet, depuis que Sony a cassé les prix de son écran phare, et en attendant son renouvellement prochain, c’est clairement l’écran à acheter les yeux fermés. Le Toshiba est donc selon nous un cran trop cher au regard des performances qu’il offre, et notamment dans la mise à l’échelle des contenus en haute définition. Ajoutez à cela des performances dans les jeux plutôt médiocre et vous aurez compris que ce n’est pas là l’appareil le plus polyvalent du marché.

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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7.5/10

Les Plus

  • Prix
  • Fidélité des couleurs

Les Moins

  • Mise à l’échelle un peu en retrait
  • Interface TV connectée brouillonne

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