Tous nomophobes ?

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Il fallait s’y attendre, avec l’explosion des smartphones et l’importance que nous leur accordons, quand il ne s’agit pas de dépendance, une nouvelle « maladie » semble affecter de plus en plus de monde : la Nomophobie. Elle tient son nom d’une pathologie qui se résume à avoir peur d’être séparé et/ou de se retrouve loin de son portable (No-Mobile-Phobie).

Si la chose peut prêter à sourire de prime abord, une récente étude britannique vient de mettre en lumière que 66 % des personnes interrogées se définissent comme nomophobes. Une même étude datant de 2008 établissait un taux de 53 % ! Dans le détail, les femmes semblent plus affectées avec 70 % de nomophones contre 61% d’hommes. Logiquement c’est les 18-24 ans qui sont le plus représentés (77 %) devant les 24-34 ans (68 %).

Dans la pratique, la nomophobie peut se traduire par des attaques de panique, le souffle court, des nausées, un rythme cardiaque plus rapide, des tremblements, bref tout l’éventail phobique. Parmi les signes évidents, on retrouve le fait de vérifier sans arrêt où se trouve son téléphone, le fait d’éprouver une angoisse à l’idée de le perdre ou encore le fait de le manipuler ou de le consulter de manière constante et presque irréfléchi.

Comme toutes les addictions et autres phobies, les méthodes de « guérison » sont multiples mais le combat n’est pas simple comme le rappelle cette expérience menée dans le New Jersey en 2006 par le professeur Sergio Chaparro qui avait demandé à ses élèves de ne plus utiliser leur portable durant 3 jours : sur 220 étudiants, seuls 3 ont tenu le coup ! Décidément, nous avons le don de nous raccrocher à des choses finalement bien futiles auxquelles nous accordons, inconsciemment, une place de plus en plus importante. Alors, la nomophobie nous guette-t-elle tous ?

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