Très Haut Débit : Manque d’information

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Avec l’explosion de l’utilisation d’Internet, la multiplication des objets connectés, le démarrage de la 4K et l’arrivée de Netflix, les besoins en débits vont connaître une croissance démesurée dans les prochains mois. Dès lors, cette consommation Internet est de moins en moins compatible avec une simple connexion à 6, 8 ou même 20 Mbps. Il est temps de passer au Très Haut Débit… si vous le pouvez !

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Les Français sont hyper-connectés ! Un constat évident dans la rue mais aussi dans les foyers et qui occasionne des implications technologiques sur lesquelles il faut se pencher sérieusement pour trouver la meilleure solution adaptée aux usages de chacun. Dans un même domicile, ce sont désormais souvent plus d’une dizaine d’appareils qui sont connectés en permanence à Internet (webcam, smartphone, tablette, TV…) via le point d’accès Internet (box ADSL/Fibre, décodeur satellite…), grâce à du WiFi ou du Courant Porteur en Ligne (CPL) afin de couvrir l’ensemble des pièces du logement. Cela signifie de plus en plus souvent une baisse de qualité des connexions Internet domestiques, en particulier avec les flux vidéo qui consomment une grande partie de la bande passante. Cela se traduit par exemple par une réception TV par Internet qui peut pixéliser, par des débits qui ralentissent et des interruptions pendant des jeux en ligne. Il est possible d’améliorer légèrement la qualité en optimisant techniquement son réseau, en bridant par exemple le streaming vidéo sur les matériels de ses enfants ou parfois en appelant son opérateur pour qu’il effectue des réglages sur la ligne ADSL/fibre. Cependant, la plupart du temps, la seule alternative viable consiste à profiter des nouvelles technologies et offres Très Haut Débit (THD) déployées par les opérateurs dans votre commune, le plus souvent à l’aide d’un réseau fibre optique.

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Le Très Haut Débit, pour faire quoi ?

Généralement, les offres THD sont à peine plus chères que les offres Internet classiques parfois au même prix ou plus avantageuses, les Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI) se livrant une guerre acharnée pour conquérir de nouveaux clients THD. Avec les offres de rentrée qui proposent le plus souvent plusieurs mois gratuits et des offres de remboursements (surtout si vous changez de FAI), c’est le moment idéal de profiter du THD, avec un gain de confort d’utilisation et une qualité de service incontestablement supérieurs. C’est bien simple, tous les utilisateurs qui ont basculé sur une offre THD ne peuvent tout simplement pas imaginer revenir sur une technologie précédente ! Il faut bien comprendre que le THD, ce n’est pas seulement un meilleur débit Internet en réception ou plus de chaînes télévisées en HD (et bientôt Ultra- HD/4K), mais aussi un débit amélioré en émission. Cela signifie que les utilisateurs peuvent plus facilement envoyer des vidéos, photos ou fichiers vers des destinataires éloignés, vers le Cloud ou profiter d’appels vidéo par exemple sur une télévision avec une qualité d’image HD, voire Full-HD désormais. Avec de plus en plus d’usagers qui utilisent le Cloud pour stocker et partager leurs données sur des espaces privés ou publics sur Internet, le THD permet une utilisation de tous ces services en toute fluidité. Pour les joueurs, le temps de réaction des jeux en ligne est aussi globalement amélioré, donnant un avantage décisif sur les adversaires. Le THD, c’est aussi la possibilité de développer le télétravail, de redynamiser des régions et communes rurales, sans parler de toutes les possibilités pour la télé-santé, la domotique, la télésurveillance…

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Comment définir le Très Haut Débit

Quand on parle de THD, on se réfère désormais au standard définit par la Commission Européenne, donc les offres à très haut débit sur des réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH), les offres à très haut débit sur des réseaux fibre optique avec une partie terminale en câble coaxial (Numericable) et les offres à très haut débit sur le réseau de cuivre fondées sur la technologie VDSL2, lorsque l’abonné est situé suffisamment près de l’équipement actif de l’opérateur pour bénéficier d’un débit égal ou supérieur à 30 Mbits/s. Pour rappel, les objectifs fixés par l’Europe pour le très haut débit à l’horizon 2020 indiquent l’éligibilité à des débits descendants supérieurs à 30 Mbits/s pour tous et l’abonnement de la moitié au moins des ménages à des offres proposant des débits descendants à 100 Mbits/s. Cependant, sur ces offres THD, il est désormais possible de se voir proposer des offres à 200 ou 300 Mbps, sachant que les FAI ont annoncé le déploiement d’offres à 1 Gigabit/seconde pour la rentrée. Des débits que peu de particuliers utiliseront réellement, même avec l’arrivée de services vidéo comme Netflix ou les prochains flux 4K, qui avec les nouveaux standards de compression des nouveaux codecs vidéo ne demanderont a priori que 15 à 20 Mbps de bande-passante.

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Le Très Haut Débit, pas encore pour tous…

Si la grande majorité des accès Internet Haut Débit actuel se font par les classiques lignes téléphoniques en cuivre (ADSL), il faut savoir qu’en France le débit moyen en débit descendant est à peine supérieur à 7 Mbps, même si de nombreux utilisateurs dans les grandes villes tournent entre 12 et 18 Mbps en ADSL2+, grâce à la proximité des Nœuds de Raccordement des Abonnés (NRA). Cela suffit pour accéder à Internet dans des conditions correctes, et pour recevoir la télévision via ADSL en HD. Mais pour des foyers équipés de plusieurs matériels connectés en simultané, on arrive très vite à saturation, avec des variations de qualité de débit et une réception des chaînes télévisées parfois agrémentée de pixellisation ou de gel d’image. La solution consiste, quand cela est possible, à passer sur un forfait Internet THD, par la fibre optique, par le câble (pour le réseau Numéricâble, avec désormais de grandes portions en câble modernisé) ou par le tout récent VDSL2, lancé il y a déjà un an. S’il est possible de vérifier auprès de son fournisseur d’accès actuel s’il propose du THD sur son logement, la solution la plus avantageuse est bien souvent de changer. Quant au déploiement du THD sur le territoire français, le Plan France Très Haut Débit consiste en sept milliards d’euros d’investissement annoncés par le gouvernement, plus les 13 à 14 milliards prévus par les territoires et les investisseurs privés, avec à début juillet 2014, 56 dossiers impliquant 68 départements qui ont été déposés pour obtenir ces financements.

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État des lieux du THD

Actuellement, l’association fibre et câble coaxial (dit réseau FTTLA chez Numéricable avec la norme DOCSIS 3.0) permet de proposer des offres jusqu’à 200 Mbit/s. Plus de 11,5 millions de foyers sont aujourd’hui connectables au moins en 30 Mbps (dont plus de la moitié en dehors des zones dites très denses). La moitié de ces lignes (5,6 millions au 30 juin 2014) est éligible au 100/200 Mbps dont plus de 3,5 millions en fibre optique (FttH). Cependant, le nombre d’abonnements actifs au Très Haut Débit est évalué à un peu plus de 2,2 millions à la fin du premier trimestre 2014 par l’ARCEP, un chiffre relativement bas par rapport au marché potentiel.

Chez Numéricâble, le nombre de foyers couverts par son réseau FTTLA est passé de 3,5 millions en 2009 à 5,6 millions au 30 juin 2014, soit une hausse de 60% correspondant à 2,1 millions de nouveaux logements éligibles à un débit descendant jusqu’à 200 Mbit/s (contre 30 Mbit/s sur le réseau câble non rénové). Numericable aurait un million d’abonnés Internet « multiplay ».

Chez SFR, avec 1,5 million de foyers raccordables (chiffres à fin 2013), on compterait à fin juin 2014 238 000 abonnés FTTH. D’un autre côté, pour le cas SFR/Numéricable, la finalisation de la fusion des sociétés va permettre au groupe de proposer des offres THD, en fibre ou en câble modernisé, sur nettement plus de communes. Bouygues, qui passe presque exclusivement par le réseau Numéricable (donc en FTTLA), compterait 370 000 abonnés THD sur 900 000 raccordables.

De son côté, Orange compte actuellement trois millions de foyers raccordables dans plus de 300 villes, contre 560 000 en 2009 (+440%), date à laquelle la couverture FTTH de la France était encore embryonnaire. Au cours de cette période, 2,47 millions de foyers sont donc devenus éligibles à la fibre d’Orange. Selon les derniers chiffres (fin juin 2014), le FAI aurait 415 000 abonnés FTTH.

Reste le cas épineux Free, très en retard, et qui contrairement à son habitude ne communique pas de chiffres, les mauvaises langues faisant état d’à peine 80 000 abonnés… Ces chiffres montrent en tous les cas qu’un grand nombre de foyers (11 sur 27 millions) sont déjà éligibles au THD mais que curieusement peu en profitent.

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Pouvez-vous passer au THD ?

Si dans les grandes agglomérations, l’accès au THD est désormais plutôt courant, dans les communes plus modestes et dans les zones moins denses, la problématique de l’éligibilité au Très Haut Débit est nettement moins évidente. Il n’est pas toujours facile de savoir si son logement est éligible au THD. Pour cela, le plus simple est d’utiliser un outil gratuit multi-opérateur comme proposé sur le site Eligibilite-ADSL.com ou par la société Ariase avec son comparateur de débit, qui permet de mesurer le débit de sa connexion actuelle, avec les débits théoriques proposés par les FAI. À partir d’un simple numéro de téléphone ou même d’une adresse, il est ainsi possible en quelques secondes de savoir si vous êtes éligible au THD. Dans le cas contraire, on peut également recevoir automatiquement une alerte dès que le THD est déployé dans sa commune. La Mission France Très Haut Débit a également mis à disposition depuis mi-juillet 2014 un Observatoire France Très Haut Débit des zones couvertes par les diverses technologies offrant un accès filaire à Internet, un instrument de cartographie qui permet à chaque citoyen de connaître la situation de son territoire en termes de débits des réseaux de communications électroniques filaires, notamment en THD. Passer au THD demandera aussi de basculer sur un matériel et un forfait adaptés, avec par potentiellement quelques jours sans Internet, le temps du basculement de la ligne. D’autre part, en particulier dans les zones moins denses, l’installation de la fibre peut également impliquer des frais supplémentaires, pour tirer parfois la fibre optique jusque dans le logement, avec l’intervention d’une équipe technique pendant quelques heures et potentiellement quelques travaux (percer des murs, faire courir un câble dans une gaine, creuser une petite tranchée…).

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Instabilité politique et économique

Malgré la mise en place du Plan France THD pour essayer d’accélérer le déploiement du Très Haut Débit en France, de nombreux facteurs viennent hélas ralentir sa mise en place. Cela commence par l’instabilité politique, qui freine considérablement le déploiement des réseaux THD et surtout les investissements privés dans ce domaine. Sachant que le retour sur investissement pour les investisseurs se calcule sur 10, voire 20 ans, avoir un gouvernement qui change d’interlocuteurs et de stratégie tous les trois mois n’est pas fait pour rassurer les marchés. De Fleur Pellerin, puis Arnaud Montebourg, on a désormais un nouveau Ministre en charge du numérique, Mr Emmanuel Macron, heureusement épaulé par Axelle Lemaire qui est restée à son poste. Du côté économique, les incertitudes sur la santé financière de Bouygues Télécom (qui semble heureusement réglée), le rachat de SFR par Numéricable ou la volonté de Free de racheter l’américain T-Mobile font craindre une sérieuse baisse des investissements financiers des opérateurs sur le territoire pour déployer le THD, en particulier via la fibre optique. Même la réforme territoriale, loin d’être actée, suscite des ralentissements dans les prises de décisions et les investissements…

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VDSL2 : une alternative qui va se développer

Lancée en octobre 2013, le VDSL2 pourrait bien être une solution inespérée. Il s’agit d’une amélioration de l’actuel ADSL2+, utilisant toujours les lignes téléphoniques en cuivre, mais avec des débits maximum théoriques de 96 Mbit/s, à condition que les matériels de l’opérateur aient été mis à jour. Pour le moment accessible sur un nombre limité de lignes, avec des contraintes d’éloignement inférieures à 1,2 km du nœud de raccordement pour obtenir des débits supérieurs à l’ADSL, on obtient dans les faits des débits d’au moins 30 à 60 Mbits/s ce qui est déjà une vraie amélioration. D’autre part, après des tests technologiques, il semblerait que le VDSL2 puisse être déployé désormais de façon plus massive dans les mois à venir. En outre, le cuivre est loin d’avoir dit son dernier mot, des tests effectués par des sociétés comme Cisco ou Alcatel-Lucent sur des technologies appelées G-Fast et surtout XG-Fast, permettent déjà en laboratoire des débits allant jusqu’à 10 Gbits/s avec deux lignes cuivre. Sans s’attendre à des performances similaires dans la réalité, ces technologies pourraient par contre être déployées pour raccorder plus facilement une rue fibrée jusqu’à l’intérieur des logements, sans avoir besoin de tirer la fibre jusqu’à l’intérieur. Une solution qui pourrait accélérer grandement l’adoption du FttH par les Français !

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Très Haut Débit : un enjeu majeur

Malgré l’accélération notable de la couverture fibre FTTH des opérateurs ou l’accélération par Numéricable de la modernisation de ses réseaux câblés, le déploiement du réseau THD n’est pas encore assez rapide pour permettre à la France de rattraper son retard dans le domaine. Le THD est pourtant un enjeu majeur, non seulement du point de vue économique. Le THD permet d’améliorer la compétitivité de nos entreprises, d’assurer le développement des zones rurales mais aussi de lutter efficacement contre le chômage. Le Très Haut Débit est surtout indispensable pour profiter des nouveaux usages, développer le télétravail, assurer la sécurité des logements, améliorer la télésanté et permettre de mieux assister les personnes dépendantes qui pourront être maintenues à leur domicile. Enfin, le Très Haut Débit, cela concerne aussi le réseau mobile, avec le déploiement massif de la 4G et désormais de la 4G+. Cependant, malgré des tests effectués sur des boitiers 4G pour apporter le THD sur des zones non couvertes par la fibre ou le câble, les contraintes de réception de ces technologies ne devraient pas pouvoir leurs permettre de supplanter le THD fixe…

Liens utiles :
– Observatoire France Très Haut Débit : http://observatoire.francethd.fr/
– Eligibilite-ADSL : www.eligibilite-adsl.com/
– Comparateur de débits Ariase : www.ariase.com/fr/vitesse/comparatif-debit.html

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Les Plus

  • Rapidité de mise en œuvre
  • Performance avec une prise terre
  • Prise filtrée

Les Moins

  • Sensible aux vieilles installations électriques

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