À quelques jours de son assemblée générale, Ubisoft annonce le rachat de l’éditeur français de jeux mobiles Ketchapp. L’un des leaders en nombre de téléchargement.
La prochaine assemblée générale d’Ubisoft est prévue prochainement et devrait être l’occasion de sacrées passes d’armes avec Vivendi. L’historique de la saga de la montée au capital de Vivendi dans Ubisoft a été assez épique.
Beaucoup de manoeuvres
Si Ketchapp n’est pas un nom très connu, l’éditeur français est un spécialiste des applications simples et minimalistes en free-to-play dont les plus connues sont sûrement Summer Sports, Stack et Crasy Circle. Et ce type d’applications a permis à Ketchapp de se placer devant King, Gameloft et Disney aux États-Unis en nombre de téléchargement, mais pas en revenus. D’ailleurs Ubisoft déclare que ce rachat va lui permettre de devenir le quatrième éditeur mondial en nombre de téléchargements.
Ce rachat fait suite à de nombreuses manoeuvres de l’éditeur sûrement en prévision de l’assemblée générale et pour se munir d’atouts face à Vivendi. En effet, en moins d’un mois, Ubisoft vient d’émettre une nouvelle dette à hauteur de 400 millions d’euros afin de développer ses activités dans le futur et a parallèlement racheté 3,2 % de son capital détenu par BPIFrance. Et l’éditeur de jeux vidéo c’est aussi lancer dans l’édition de livres afin de diversifier ses activités. De plus, les frères Guillemont ont personnellement racheté 3,5 % du capital de l’éditeur.
Ainsi, actuellement, la famille Guillemot aurait repassé la barre des 20 % et Vivendi détiendrait 22,8 % du capital d’Ubisoft. Ce dernier seuil est encore loin des 30 % légaux qui permettraient à Vivendi de déclencher officiellement une OPA. Mais ce dernier dispose de 2,1 milliards d’euros de cash, pour un endettement de 3,45 milliards d’euros, sachant qu’Ubisoft est actuellement valorisé à hauteur de 4,1 milliards d’euros.