A l’heure où le jeu vidéo est continuellement montré du doigt comme le moteur d’une violence exacerbée de la part de quelques illuminés, le gouvernement français, par le biais de Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, vient de signer une convention avec Ubisoft Entertainement. Baptisée « Mango », cette dernière recouvre un projet de recherche et développement (R&D) pour une nouvelle génération de jeux. Il mobilisera une soixantaine de personnes réparties entre Ubisoft, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), et le Laboratoire d’informatique en image et systèmes d’information (LIRIS) du CNRS / Université Claude Bernard de Lyon. L’aide financière de l’Etat pourra atteindre jusqu’à 3,5 millions d’euros.
Ce rapprochement est une excellente nouvelle, mais démontre aussi la confiance des instances dirigeantes à l’égard d’un secteur souvent décrié, mais porteur de nombreuses espérances et d’un savoir-faire à la française : « Le jeu vidéo est un secteur d’avenir à forte valeur ajoutée où la France peut se différencier tant en termes de technologies que de création. Il représente un échantillon particulièrement représentatif de la capacité d’un pays à innover », a déclaré la ministre lors de sa visite à Ubisoft.
Ainsi la France est le second marché européen en chiffre d’affaires sur l’année 2011, avec 3.2 milliards d’euros. En outre, le pays profite d’une belle exposition internationale grâce à des entreprises comme Ubisoft (3ème éditeur mondial), mais aussi aux formations professionnelles disponibles à destination de ce secteur d’activité. Plus que jamais le jeu vidéo n’est plus seulement un diable à trois cornes, mais bien une bonne fée de l’économi