C’est à un curieux débat que nous assistons. Ubisoft est taxé de sexisme (voir notre brève précédente). Pourquoi ? Parce que dans les différents personnages joués que l’on a vu se déployer dans la mission coop de l’E3, il n’y avait pas de femmes. Et pas de femmes signifie automatiquement des intentions claires de la part de l’éditeur.
Je crois, aussi bien in-game qu’au sein même de la société Ubi, j’ai rarement vu un éditeur que l’on pouvait taxer de machisme. Le premier volet des aventures AC a eu comme chef de projet une femme, Jade Raymond. Après, les femmes n’ont peut-être pas été très présentes au sein de la confrérie des assassins mais bon. Il y a trente ans, Renaud chantait : « Dans cette putain d’humanité, les assassins sont tous des frères, pas une femme pour rivaliser, à part peut-être Madame Thatcher ». C’était un des plus beaux hommages rendus aux femmes, cette chanson. En 2014, on croit rêver. On trouve dommage que la parité ne soit pas respectée dans une guilde d’assassins virtuels.
Je suis le premier à trouver certains combats féministes légitimes. L’égalité salariale, la parité dans les conseils d’administration. Le combat du « Mademoiselle » me parait légèrement moins évident. Et là, on touche le fond non seulement en faisant ce procès mais en plus en le faisant à Ubisoft. La seule question légitime à propos d’Assassin’s Creed, c’est de savoir s’il faudra un Windows 64 bits pour Unity comme pour Watch Dogs, non ?
