Un romancier américain vient de porter plainte contre Ubisoft pour plagiat pour similarités entre un de ses livres sortis en 2003 et la franchise Assassin’s Creed 3.
John Beiswenger estime que son livre qui évoque « la conception et la création d’une machine grâce à laquelle on accède à la mémoire ancestrale de se aïeux qui permet de revivre des expériences passées », c’est un peu à lui.
Avec le système de l’Animus, il estime avoir été pillé.
Il estime aussi que le jeu fait énormément référence à des thèmes qui reviennent dans son livre, avec des références religieuses comme le jardin d’Eden, le fruit défendu et Adam et Eve. Ah oui, et aussi la bataille du bien contre le mal pour le contrôle de la machine.
Beiswenger demande un million de dollars à Ubi. Et si le tribunal a violé des copyrights, il en demande cinq. Ah oui, et il demande l’interdiction d’Assassin’s Creed 3 ce qui le hisse au rang de personnalité la plus détestée des joueurs dans notre Top 50 des affreux.
Bon, alors passons sur le fait que The Link soit un des livres les moins appréciés d’Amazon.com, qu’il soit très mal noté (96.000ème et des poussières sur le géant de la vente en ligne ; cependant, je crois que les notes ont été mises après la plainte). Passons aussi sur le fait que Beiswenger se réveille des années après la sortie du premier AC. Venons-en au coeur de la plainte. L’auteur pense avoir l’exclusivité d’un thème de SF qui est la conscience ancestrale. C’est tout bonnement délirant. C’est comme si Ed Wood portait plainte aujourd’hui contre Emmerich parce qu’il y aurait vu des similitudes entre Plan 9 from outter space dans Independance Day. Quand au thème de la bataille du bien contre le mal, c’est tout simplement risible. C’est l’ensemble de la production de films, de jeux, de livres qui narre les batailles du bien contre du mal.
Le thème de la conscience ancestrale, ou de la conscience collective revient périodiquement dans l’anticipation. Allez, cadeau à Ubi : je me souviens d’un livre de la Bibliothèque Verte, de Philippe Ebly, Un frère du fond des siècles je crois, dans lequel un des héros retrouvait l’esprit d’un de ses ancêtres grâce à une machine. Je suis sur que vous trouverez des dizaines d’autres livres sur le même thème. Est-ce pour autant qu’Ubi a plagié ? Bien sur que non. L’éditeur a revisité un thème connu tout en l’enrichissant au maximum. Peut-être qu’Ebly devrait demander 10 millions de dollars à Beiswenger.
En attendant, on a un petit conseil pour Beiswenger : le meilleur moyen de gagner des millions, ce n’est pas de porter plainte mais de faire des best-sellers.