Un autre brevet de Microsoft

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Xbox_One.jpgC’est sur Games Industry que l’on découvre que Microsoft a déposé un nouveau brevet qui pourrait marcher en parfaite harmonie avec la prochaine Xbox. Mais il n’est pas dit que ça vous plaise de masses.

Attention, c’est un brevet ; ça ne veut pas dire que ça verra le jour. Mais un tordu y a pensé.

Vous connaissez le principe des succès que l’on trouve sur la Xbox 360. En effectuant certaines actions particulières (terminer un chapitre, le jeu, tuer un certain nombre d’ennemis, avec telle ou telle arme), on débloque des succès. Ça permet de frimer auprès de ses potes ou de comparer votre niveau d’avancée dans un jeu. Il faut savoir que les succès sont assez populaires auprès des joueurs. Accessoirement, quand ils sont assez explicites dans leurs descriptifs, ils permettent de passer des niveaux d’une façon dont on n’avait pas forcément pensé la première fois.

Avec ce nouveau brevet, Microsoft pourrait décliner ce principe à la TV. On sait que la Xbox One sera connectée au point de pouvoir diffuser des chaines de télé, de façon très interactive. Et là, des succès pourraient débarquer. Les exemples donnés par Games Industry sont presque effrayants.

Pour bien comprendre, il ne faut pas oublier que le Kinect 2 sera livré d’office avec la console.

Le premier exemple proposé ressemble à ce que l’on fait habituellement devant une TV. On la regarde. Le fait d’assister à une émission pourrait débloquer un succès. On imagine que se coltiner les pubs aussi. Mais évidemment, à côté du téléviseur, l’œil de Big Kinect Brother veille. Ça n’est pas expliqué dans le brevet mais on a du mal à ne pas y songer.

Mais il y a pire : dans un domaine où le spectateur devrait être actif, on pourrait signifier à son installation, quand elle le demande, de rapprocher devant le Kinect un paquet de Chips de telle ou telle marque pour valider un autre succès.

On résume ? Microsoft va donc proposer une console où le marketing a définitivement gagné (un grosse boite qui ne sera probablement pas donné aux nombreux services payants), où le joueur ne sera pas nécessairement vainqueur (pas de rétrocompatibilité, DLC en pagaille – ce qui, du point de vue pessimiste signifie jeux incomplets – console zonée et hostile au marché de l’occasion… Ça commence à faire beaucoup.

Une fois de plus, ce n’est qu’un brevet et la pilule est un peu grosse à avaler. Mais il ne faut jamais sous-estimer les ambitions marketing d’une firme.

On a pu se moquer longtemps des jeux portés sur la console Nintendo qui vous obligeaient à faire l’andouille sur la balance Wii Fit. Mais au moins, il y avait quelque chose de positif, qui vous poussait à bruler des calories. Là, ce serait quand même une première qu’un système électronique vous pousse à rester oisif devant la télé à consommer de la nourriture.

En tout cas, c’est la première fois en 20 ans que mon niveau d’enthousiasme est si bas à propos de l’arrivée d’une console.

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