À cause d’un idiot qui promettait un carnage dans un lycée, un sénateur UMP, André Reichardt, vient d’interpeller Manuel Valls sur une possible surveillance des cybercafés en vue de casser l’anonymat. Le fantasme des listes, de la surveillance semble plus fort que jamais, chez certains.
Le type qui a laissé son message inquiétant dans un forum d’un site de jeux vidéo peut être l’auteur d’un canular ou un véritable cinglé. Pour le moment, rien n’est exclu.
Le flicage des cybercafés serait cependant la manœuvre la plus contre-productive dans ce genre de cas. Imaginons un seul instant que l’auteur du message soit tout à fait sérieux. Transposons la même situation dans les années 80. Pas d’Internet. Le type prend son arme et va faire un massacre sans prévenir qui que ce soit.
Imaginons maintenant que nous vivions dans un monde où il faille donner carte d’identité, quittance de loyer, carte d’assuré social, de cantine, le livret de famille pour avoir l’immense privilège d’accéder à un cybercafé. Réfléchissons un seul instant : le type qui veut commettre son méfait va-t-il le revendiquer en avance en prenant le risque d’échouer dans sa tentative meurtrière ? Certainement pas.
Dans cette histoire, il faut être pragmatique quelques instants et penser au fait qu’on a plus ou moins un portrait du type qui est à l’origine de tout ça et une protection de tous les lycées de la région concernée.
