Si un troisième conflit mondial devait éclater un jour, beaucoup supposent qu’il sera « virtuel », dans le sens où il se déroulera principalement sur le réseau. Nous nous garderons bien de nous livrer à une quelconque spéculation, mais il est vrai que le réseau est devenu un champ de bataille à ciel ouvert. Ainsi l’attaque que vient de subir le groupe européen Spamhaus, qui se fait une spécialité de répertorier et de blacklister les sites pourvoyeurs de pourriels, est sans précédent à en croire les spécialistes. Ainsi le groupe est victime depuis une semaine d’incessantes attaques par déni de service distribué (DDoS) qui consistent à surcharger un serveur de demandes afin d’en perturber le fonctionnement. En règle générale, une telle action ne dépasse pas les 100 Gbit/s, or dans le cas de Spamhaus, nous parlons de 300 Gbit/s ! « C’est la plus grande attaque DDoS connue à ce jour, depuis que l’Internet existe », affirme Patrick Gilmore, responsable chez Akamai Networks. Si les répercussions sur l’internet mondial sont encore difficiles à quantifier, le fait est que les cyberattaques deviennent monnaie courante, de plus en plus souvent avec des conséquences importantes. Et comme souvent, il est plus facile de détruire que de protéger et construire, ce qui fait que les « pirates » et autres cyberterroristes auront toujours un coup d’avance, du moins pour le moment.
