Vidéoprojecteur Sony VPL-VW90ES 3D : référence en home cinéma comme en 3D

0

Depuis quelques années, Sony propose des vidéoprojecteurs SXRD aux performances qui enthousiasment les amoureux d’image au caractère très cinéma. Avec le VPL-VW90ES, le géant nippon s’attaque au marché particulièrement glissant de la 3D et se frotte par la même occasion à la concurrence comme la série X de JVC ou le prochain Mitsubishi HC9000D.

vpl-vw90_1.jpg

Les concepteurs du VW90ES 3D ont choisi de reprendre la coque imposante et oblongue des précédents modèles de la gamme home cinéma. L’optique centrale trône fièrement comme un gros œil tandis que les grilles d’aération latérales assurent le refroidissement de la lampe UHP de 200 watts. Difficile donc de passer à côté de la bête sans le remarquer, d’autant plus qu’avec ses 12 kilos et sa longueur de 47 cm pour 49 cm de profondeur, il faudra prévoir une belle potence et une salle aux dimensions confortables pour le recevoir dignement. Heureusement dès 3,4 mètres de recul, on peut obtenir une image de 2,5 mètres de base ce qui rend le Sony plutôt domesticable. De même en cas de problème technique, pas de panique, le VW90ES 3D est garantie 3 ans sur site, pas besoin de déplacer l’engin.

En termes de technologie, les ingénieurs ont placé la barre assez haute, déjà pour le prix. Proposé à 6490 euros, ce fleuron de la gamme se doit de démontrer tout le savoir faire de la firme japonaise. Sur le papier, c’est déjà une réussite. On notera l’utilisation d’une matrice SXRD 1080p, la fourniture de deux paires lunettes 3D actives synchronisées au panneau 240 Hz, un contraste natif impressionnant de 150 000 :1 et un objectif ARC-F (All Range Crisp Focus) avec zoom x1,6. L’image bénéficie de nombreux traitements made in Sony, comme la technologie RCP (Real Colour Processing), un Advanced Iris en version 3 qui module la luminosité pour renforcer l’impression de contraste, ainsi que le Motionflow Dark Frame pour fluidifier les travellings. Bref Sony a dépensé sans compter pour assurer à son nouveau modèle des performances de premier ordre.

Installation sans anicroches

vpl-vw90_5.jpg

Equipé d’un déplacement vertical et horizontal du bloc optique et d’un zoom assez puissant, le Sony s’installera assez facilement dans la plupart des pièces. Grâce à sa télécommande très rapidement maitrisée et à ses menus à la fois complets et compréhensibles, les novices comme les amateurs avertis trouveront rapidement leurs marques. Les connexions nombreuses placées à l’arrière de l’appareil permettent de brancher tout ce qui vous passera par la tête, console de jeux, lecteur Blu-ray, récepteur TNT ou ordinateur portable en VGA. Le bruit émis par le ventilateur est contenu avec à peine 30 dB en mode éco et 33 dB en mode haut. Aucune gêne à ce niveau.

Lunettes et émetteurs 3D

lunettes_3d.jpg

Sony fournit deux paires de lunettes actives dotées de filtres polarisants qui s’allument en appuyant sur un bouton situé sous une branche. Elles sont plutôt confortables sans pour autant se faire totalement oublier. On a vu des modèles plus légers et moins imposants. L’émetteur de synchronisation a l’avantage d’être intégré au vidéoprojecteur caché sous la coque. Esthétiquement, c’est parfait et pas besoin de relier un émetteur par un câble supplémentaire. Pour les très grandes tailles d’écran (plus de de 3.5 mètres de base), Sony conseille toutefois d’acheter un émetteur supplémentaire qui lui sera externe. Nous n’avons pas rencontré de problèmes. D’un point de vue technique, le VW90ES 3D utilise une fréquence de 240 Hz équivalent à un 120 Hz en mode 3D pour chaque œil. C’est donc le double d’un JVC par exemple. Dès lors, les images sont bien plus fluides et le confort visuel s’en trouve nettement amélioré. Seconde innovation, le Sony permet de régler la luminosité des lunettes sur trois niveaux pour contrebalancer la perte de luminosité propre aux images 3D.vpl-vw90_4.jpg

Une fois physiquement installé, on passe par les menus pour parfaire les réglages du vidéoprojecteur. Première constatation, les habitués de la marque retrouveront avec plaisir l’architecture des VW80 et 85. On accède simplement à plusieurs modes préréglés en usine comme dynamique, 3 modes cinéma et 5 mémoires utilisateurs. On choisira aussi d’activer ou non l’iris dynamique et on pourra ajuster son ouverture si on désire la laisser fixe pendant la projection. Plusieurs espaces de couleur sont aussi disponibles tout comme des valeurs de température de type chaud ou moyen par exemple. Pour des calibrations précises, Sony vous permet d’utiliser son fameux RCP pour régler les couleurs primaires et secondaires. Dernière chose et non des moindres, le VW90ES 3D permet d’aligner les panneaux sur 144 zones avec des écarts de 0,10 pixels. De quoi obtenir une image d’une précision chirurgicale.

Une image sans concession

vpl-vw90_3.jpg

Inutile de se voiler la face, le Sony VPL-VW90ES 3D nous a littéralement subjugué. Nos tests ont débuté avec des DVD en 576p qui subissent une mise à l’échelle et un désentrelacement parfait. Les traitements vidéo font des merveilles et on reste parfois bouche bé devant des images qui pourraient être issues d’une source HD. Après avoir sélectionné le mode Film et le Motion Flow à son niveau bas, nous avons tâté du Blu-ray. C’est évidemment encore plus explosif. La netteté fait fourmiller l’image de détails et la luminosité donne un éclat particulier aux scènes extérieures. Malgré cette précision, l’image conserve un caractère cinéma certain qui la rend presque argentique. Bien évidemment la fluidité en 24p est bien maîtrisée grâce à un dispositif d’interpolation d’image très performant. Par contre, on restera plus réservé sur le mode impliquant une insertion de trames qui donne l’impression que l’image tressaute. Le contraste théorique annoncé à 150 000:1 est bien évidemment exagéré mais les valeurs réellement atteintes sont telles qu’on peut se passer de l’utilisation de l’iris dynamique. Les scènes nocturnes sont incroyablement lisibles, avec une profondeur des noirs qui fait de l’ombre à la technologie D-ILA de JVC. Même avec l’iris activé, on ne note pas de pompage et son action est totalement invisible.

La 3D en met plein la vue

vpl-vw90_2.jpg

Le Sony permet non seulement de régler la profondeur d’image (valeurs comprises entre -2 et +2) mais il est aussi capable de convertir une source 2D en 3D. A cela s’ajoute un procédé de type 100 Hz pour atteindre une fluidité encore rarement observée. Avec des Blu-ray 3D, on assiste à un spectacle hors norme. La fluidité est excellente et aucun clignotement ne vient perturber la séance. Les jaillissements sont spectaculaires et on distingue aussi tous les plans en profondeur. Avatar est une fois de plus le plus impressionnant car les effets sont à la fois subtils mais aussi particulièrement bien maitrisés, notamment dans la jungle ou lors des scènes de vol en plan large. Bien sûr, d’autres films sont plus spectaculaires et démontrent la facilité avec laquelle le Sony sait se jouer des scènes 3D explosives comme sur un Résident Evil par exemple. On conseillera pour optimiser les séances 3D de ne pas pousser la luminosité car l’effet de ghosting apparaît alors plus nettement. On perd un peu en luminosité mais ce n’est pas gênant dans une pièce plongée dans le noir. Par contre, c’est plus ennuyeux avec certains jeux vidéo qui demandent plus de luminosité car le crosstalk est alors très présent. Pour finir, nous avons essayé la conversion 2D / 3D qui s’avère plutôt sympathique. On est certes loin des sensations visuelles procurées par des sources 3D mais le résultat est cohérent.vpl-vw90_1.jpg

Ce n’est pas tous les jours qu’il nous arrive de regarder un film dans des conditions optimales chez soi. Pour ceux qui ont les moyens d’élaborer une salle de cinéma haut de gamme, le Sony VPL-VW90ES 3D est pour le moment la nouvelle référence du genre. Il se paie le luxe de titiller les références du genre comme JVC et arrive même à le surpasser en 3D. Une réussite incontestable qui va faire des jaloux en attendent le Mitsubishi qui a encore une carte à jouer car il est bien plus abordable.

Caractéristiques techniques
– Technologie : SXRD Full HD 3D
– Contraste : 150 000:1
– Luminosité : 1000 Lumens
– Bruit : 30 dB
– Connectiques : 2 x HDMI 1.4, 1 x YUV, 1 x S-vidéo, 1 x VGA, 1 x mini DIN 3pin, 1 x RJ45
– Poids : 12 kg
– Dimensions : 470 x 179.2 x 484.9 mm

Prix : 6490 euros avec deux paires de lunettes

Noter cet article

8.5/10

Les Plus

  • Le contraste natif élevé
  • La précision des images
  • Le niveau d'équipement

Les Moins

  • Le prix
  • Colorimétrie demandant une légère correction

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here