Vivendi a publié hier, sur son site, une lettre d’intentions concernant Ubisoft et Gameloft. Les choses se précisent tout en restant floues.
C’est une histoire à rebondissement que celle de la prise de participation de Vivendi dans les éditeurs de jeux Gameloft et Ubisoft.
Cela a commencé le 14 octobre dernier avec une prise de participation de 6,2 % chez Gameloft et 6,6 % chez Ubisoft, pour un montant total de 160 millions d’euros. Si à l’origine, Vivendi explique que ce mouvement a simplement pour but d’effectuer un placement de liquidité.
Mais le 22 octobre, surprise ! Vivendi augmente sa prise de participation dans les deux sociétés avec 10,39 % des parts d’Ubisoft et 10,20 % des parts de Gameloft, le tout pour 278 millions d’euros, presque rien pour Vivendi au niveau des liquidités.
Troisième acte
Vivendi, sourd aux complaintes des patrons des deux sociétés qui souhaitent conserver leur indépendance, va encore plus loin ce matin via une lettre d’intention sur son site.
Une partie du discours de Vivendi éclaircit quelques points sur les objectifs. Ainsi, cette lettre d’intention indique que » l’investissement participe d’une vision stratégique de convergence opérationnelle entre les contenus et les plates-formes de Vivendi et les productions des deux sociétés dans le domaine des jeux vidéo ». Et Vivendi d’ajouter dans la lettre qu’elle « ne s’interdit pas d’augmenter sa participation dans ces deux sociétés en fonction des conditions de marché et se réserve la faculté, le moment venu, de demander à être représenté à leur conseil d’administration ». L’OPA hostile n’est pas loin d’autant plus que Vivendi indique noir sur blanc qu’elle ne s’interdit pas la prise de contrôle des deux sociétés dans les six mois.
Cela serait financièrement réalisable sachant qu’Ubisoft est valorisée à 3 milliards d’euros et Gameloft à 400 millions.
Rendez-vous au prochain acte.
