Wikileaks met une prime sur la tête du TTIP

Julian Assange, de Wikileaks, puis Yanis Varoufakis (ancien ministre des finances grec, ancien de chez Steam) viennent de lancer un financement visant à réunir 100.000 dollars pour quiconque réussira à mettre la main sur le contenu de libre-échange transatlantique, ou TTIP. Cet accord est en train de se négocier dans l’opacité la plus totale. On croit rêver dans la mesure où cet accord va impacter chaque citoyen européen, visiblement pas assez fréquentable pour qu’on lui explique le contenu réel des négociations. Ce que cherche Assange, au départ, c’est un Snowden, un lanceur d’alerte sur le sujet.

Le fait que Varoufakis ait rejoint le projet est assez symbolique ; difficile effectivement de ne pas imaginer que les premiers lésés de ces accords vont être les peuples et les grands gagnants les marchés financiers, ce qui n’est pas sans rappeler une certaine situation en Grèce. Gleen Greenwald (le journaliste qui a publié les révélations de Snowden), Daniel Ellsberg (autre journaliste, auteur des Pentagon Papers) et Vivienne Westwood ont aussi rejoint le financement.

Il est tout de même surréaliste de constater qu’il faille faire appel à des financements individuels pour lever le voile sur des décisions prises par des gens qui n’ont visiblement pas grand-chose à faire de l’intérêt collectif.