Xbox One, nos impressions

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Hier, à 19 heures, commençait la conférence de Microsoft sur la prochaine Xbox. Il est peut-être un peu tôt pour être ultra enthousiaste en ce qui concerne les jeux. Cet event avait plutôt pour but de présenter la console en tant qu’objet mais aussi les grandes orientations de cette nouvelle box.

Microsoft a présenté les choses selon trois grands axes : la simplicité, instantanée, complète.

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Pour la simplicité, il faut bien comprendre que la Xbox One sera composée de trois éléments : la console en elle-même, le Kinect 2.0 et la manette. C’est le point fort de la commercialisation de la console. En livrant la prochaine itération du Kinect par défaut dans tous les packs, il n’y aura plus de configurations à deux vitesses, l’une avec l’accessoire, l’autre sans. Les développeurs n’auront plus à se poser la question de savoir s’il faut développer des options pour la webcam ou pas. La simplicité, c’est qu’il sera possible de naviguer dans les menus à l’ancienne, avec la manette, avec la voix ou en effectuant certains mouvements. La console reconnaitra la personne qui dit « Xbox On » et lancera le profil approprié, avec une interface Metro très proche de celle de Windows 8. La console pourra aussi se piloter au smartphone et il semblerait que certaines applications fonctionnent très bien ensembles.

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Pour l’instantanéité, c’est vraiment impressionnant, si évidemment les démos d’hier n’ont pas été bidonnées. Le joueur peut passer d’un film à un jeu à l’écoute de musique ou à une navigation Internet de façon ultra fluide, un peu comme lorsque l’on passe d’une chaine de TV à l’autre. On est très loin de la Wii U et de ses périodes de latence énormes pour accéder à un simple menu. Y aura-t-il un revers à cette médaille ? Pour que ce soit aussi fluide, il faut que les applications soient lancées en tâche de fond. Au détriment de la puissance que peuvent générer les 8 Go de ram embarquée ? Pour voir si ça pose vraiment problème, il faudra écouter ce qu’en disent les développeurs.

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Complète. Oui, dans toutes les démos qu’on a pu voir, ça semblait vraiment être une console très polyvalente. Le type qui faisait la démo nous montrait à quel point il était simple d’écouter sa musique, de regarder un film, de jouer, que c’était de façon très transparente que les jeux se mettaient à jour. Sauf que bon. Un film, ça s’achète, un service musical aussi. Quand aux jeux, on nous les promet géniaux mais on nous a servi des mises à jour automatiques et des DLC à exclusivité temporaire sur le prochain Call of Duty. Ça donne le ton. Le jour où on achètera le jour de sa sortie un jeu parfaitement complet, sans DLC de prévu, on devra le marquer d’une pierre blanche. Xbox ou grosse boite à services payants ? Telle est la question. Sans compter qu’il faudra probablement payer mensuellement un service Xbox Live Premium ; je m’avance peut-être un peu : il y a tellement de services qui pourront vous donner envie de sortir votre carte de crédit qu’on pourrait aussi imaginer un service basique gratuit comme pour la PlayStation 3. Gratuit mais minimaliste.

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Au rayon de très mauvaises nouvelles, sachez aussi que la rétrocompatibilité ne sera pas à l’ordre du jour. C’est ce que l’on apprend sur le site The Verge. Seul le Gamertag pourra être exporté. Pour justifier ça, Microsoft explique que les architectures sont trop différentes. Vos dizaines de jeux aux boites vertes devront être rangées au placard si vous décidez de passer à la Xbox supérieure. Il en va de même pour tous les jeux achetés sur le XBLA. Consternant.

Au rayon des jeux, c’est assez difficile de se faire une idée. On a eu des trailers, très courts, avec plus de cinématiques précalculées que de séquences de gameplay. On a pu ainsi voir la plupart des jeux EA Sports, de Fifa à NBA ou Madden. Évidemment, c’est assez spectaculaire mais ça reste de la cinématique.

Remedy, développeur d’Alan Wake, a présenté un nouveau jeu, mais là encore, on a eu droit à Quantum Break. Belle séquence mais on a rien compris au jeu qui devrait s’articuler autour des accélérations du temps. C’était une exclusivité ; il y en aura 15 pendant la première année de commercialisation.

Forza 5 fera partie de cette short list. Là encore, une cinématique. Très belle mais pas une séquence ingame. De toute façon, pour voir ce que la bête a dans le ventre, il faudra probablement attendre l’E3.

On a également pu voir trois trailers du prochain Call of Duty, Ghosts. Nouveau moteur, nouveaux éléments de gameplay (les chiens qui seront de véritables partenaires dans les combats). Certaines séquences semblaient vraiment très impressionnantes, d’autres un peu moins. On nous promet des DLC exclusifs, de façon temporaire (ce sera probablement comme sur Xbox avec une sortie sur Xbox un mois avant la Playstation et le PC). Super !! On n’a pas la moindre idée de la qualité du jeu mais on nous propose déjà des trucs à acheter en plus. Jamais l’idée de vendre des jeux incomplets n’a été aussi assumée.

La vraie surprise de la soirée, ça a été Halo. Il y aura un jeu mais il y aura une série avec Steven Spielberg himself, probablement là en tant que producteur. Mais visiblement, ce sera plus qu’un jeu qui sera disponible en même temps qu’une série ; il n’est pas impossible qu’il y ait des interactions d’un média à l’autre.

Que faut-il en conclure ? Cette présentation n’a pas été très démonstrative en ce qui concerne la puissance de la machine qu’on imagine cependant plutôt satisfaisante. En revanche, on a été comblé au rayon des différents services, on a bien compris qu’il sera possible de donner son numéro de carte bleue régulièrement. Est-ce la console du marketing triomphant. Ça en prend le chemin. On a beaucoup évoqué ces derniers mois la connexion permanente. La question ne se pose même plus. Si vous n’êtes pas connecté, vous n’aurez de toute façon qu’une demi-console.

La chose la plus étonnante, c’est que Microsoft semble avoir fait une promo incroyable… aux PC. Tout ce que la Xbox One semble vouloir faire, le PC en est capable. C’est certes moins design à côté d’un téléviseur de 128 centimètres mais rien de ce qui nous a été présenté n’est une barrière infranchissable pour une tour. Quand aux graphismes des jeux, même si le jeu présenté de façon la plus complète était Ghosts, il ne semble pas arriver au niveau d’un Crysis 3 avec les détails poussés à fond.

Bref, depuis que j’ai vu cette présentation, je n’ai jamais autant aimé mon PC qui ne risque pas d’avoir de problème de rétrocompatibilité.

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