Asus Transformer Pad Infinity : de l’Android en Full-HD

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La tablette Asus Transformer Pad Infinity nous arrive enfin, près de trois mois après son annonce. Avec son écran haute résolution elle est enfin sur un plan d’égalité technique avec l’iPad 3. Reste tout de même à voir si cela sonne le retour en force des tablettes Android.

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La tablette Asus Transformer Pad Infinity est extérieurement assez proche de la Transformer Prime sortie en début d’année. On retrouve une coque fine, plutôt jolie et surtout bien finie, avec une utilisation généreuse de métal. Un examen attentif révèle quelques différences, le cadre de plastique qui entourait la tablette a disparu au profit d’une plaque de PVC située au sommet. On peut sans trop s’avancer penser que ces changements sont dus aux problèmes de réception GPS rencontrés par la Transformer Prime. La Transformer Infinity semble aussi être légèrement plus épaisse que sa consœur, très probablement pour laisser entrer un dalle plus épaisse. La finition est très bonne mais l’épaisseur du métal fait que cette Transformer semble moins solide que l’iPad qui reste pour nous la référence dans ce domaine.

Une ergonomie excellente

Cette tablette est très légère pour sa taille : avec seulement 586 grammes, elle est ainsi particulièrement agréable à prendre en main. On fatigue surtout beaucoup moins qu’avec un iPad qui pèse tout de même un peu plus de 60 grammes de plus. Si notre préférence quant au confort d’utilisation reste quand même aux tablettes plus petites (la Galaxy Tab 7.7 étant notre référence) cette Transformer se débrouille très bien.

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Pour ce qui est de la connectique, rien de très original. Outre la sortie casque et le lecteur de cartes Micro-SD, l’unique connecteur est le port dock situé en bas de la tablette. Si l’on peut comprendre son utilité vu qu’il est censé être utilisé avec le clavier on aurait tout de même préféré avoir quelque chose de plus standard, idéalement du micro USB. Outre son côté propriétaire, cette prise dock nous semble un peu faiblarde, le connecteur n’étant pas bien entouré par le métal il a tendance à bouger avec la prise. Nous avons eu peur de la casser en utilisant la tablette lorsqu’elle est en charge.

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Asus fait le plein de pixels

La course à la densité de pixels entamée par Apple avec l’iPhone 4 n’en finit pas et c’est tant mieux. Si la marque à la pomme prend un peu trop de libertés avec sa dénomination « Retina » on ne peut pas nier qu’elle a poussé le reste de l’industrie à s’améliorer. L’écran de 10.1 pouces utilisé par cette tablette est donc quasiment Full HD. Quasiment car cette dalle est au format 16/10, plus commun sur les écrans d’ordinateur haut de gamme. On a donc le droit à une résolution de 1920 x 1200 pixels. On atteint donc une densité de 224 pixels par pouces. C’est un peu moins que les 264 pixels par pouces de l’iPad 3 mais très honnêtement la différence est minime, en particulier sur des contenus autres que de la photo.

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La dalle en elle-même utilise la technologie IPS. On a donc le droit a des très larges angles de vision et des couleurs plutôt justes. Si l’on n’atteint pas le niveau de l’iPad sur ce point, c’est tout de même la plus belle dalle que nous ayons vu sur une tablette Android, à l’exception peut-être du Super Amoled de la Galaxy Tab 7.7. Comme sur la Transformer Prime, Asus a conservé le mode Super IPS+. Derrière ce nom un peu pompeux, se cache en fait une technologie qui permet de doubler la luminosité. Bien entendu on perd la justesse des couleurs et du contraste mais il devient ainsi possible d’utiliser la tablette en extérieur sans le moindre problème. Pas de miracle tout de même, gagner autant en luminosité diminuera par deux la durée de vie de la batterie.

Plus de pixels, plus de Tegra

Utiliser de telles résolutions ne se fait pas sans un coup aux performances. On se souvient que Apple avait multiplié par deux le nombre d’unités graphiques en passant de l’iPad 2 à l’iPad 3. Sans aller jusque-là Asus a tout de même choisi d’ajouter un peu de punch à sa tablette. Pour cela le constructeur à été piocher dans le catalogue de Nvidia pour trouver une version du Tegra 3 sous stéroïdes. Nommée Tegra 3 T33, cette dernière voit ses processeurs passer de 1,3 à 1,7 GHz (quand un seul cœur est actif), mais utilise aussi une mémoire vive plus rapide. Le résultat est plutôt satisfaisant, on ne remarque pas de ralentissements particuliers et l’autonomie ne bouge pas trop. Vous pouvez compter sur une dizaine d’heures en usage « mixte ». Jouer en revanche est particulièrement énergivore. Des titres comme ShadowGun nous ont vidé la batterie en environ 5 heures.

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Le dock/clavier n’évolue pas d’un point de vue technique. Il est toujours aussi bien fini et ajoute 5 heures d’utilisation à la Transformer. Son utilité finale reste selon nous encore assez faible à cause du faible nombre d’applications l’exploitant réellement.

Un Android qui s’adapte bien

Nous avions quelques craintes quant à la façon dont Android allait exploiter cette haute résolution. Contrairement à nos attentes l’OS de Google se débrouille plutôt bien. Les applications sont bien mises à l’échelle et tout au plus pourra t-on remarquer quelques assets comme les icones, un peu pixélisés. L’utilisation d’une résolution « standard » aide aussi à trouver du contenu adapté. Les vidéos 1080p sont légion et la plupart des sites internet gèrent bien cette résolution. Même le jeu s’en tire avec les honneurs. Tous les titres 3D que nous avons testé ont adapté leur résolution de rendu pour un résultat particulièrement impressionnant. Les jeux 2D s’en tirent moins bien mais ils restent tout à fait jouables.

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Le seul reproche que l’on pourrait faire à cette tablette d’un point de vue logiciel est la relative faiblesse de l’offre applicative. Bien que bien peuplé, le Play Store n’atteint pas le niveau de qualité trouvé sur l’iPad. En cause, l’hétérogénéité matérielle et logicielle mais aussi la politique de Google. La firme de Mountain View continue a poussé son modèle « gratuit avec de la pub » qui lui est favorable puisque passant par ses propres régies. Ce mode de fonctionnement est nettement moins rentable pour le développeur. Combinez cela avec la part de marché décevante d’Android et la relative pingrerie des utilisateurs, qui (moi le premier) dépensent moins que leurs petits camarades iOS, et on comprend pourquoi les développeurs se concentrent sur les machines de la pomme.

Asus Transformer Pad Infinity : Le meilleur Android du moment

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La tablette Asus Transformer Pad Infinity gagne avec les honneurs le titre certes volatile de meilleure tablette Android du moment. Sur le plan technique elle fait quasiment jeu égal avec l’iPad, tandis que l’OS en lui-même continue de progresser et est désormais très agréable à utiliser. Malheureusement la faiblesse de l’offre applicative d’Android continue d’être très handicapante. Un point d’autant plus regrettable que le hardware est enfin au niveau … On ne peut qu’espérer que Google s’améliore mais très honnêtement nous ne sommes pas très optimistes sur ce point. En attendant, si vous cherchez ce qui se fait de mieux sur Android en ce mois de juillet 2012 n’allez pas plus loin !

Caractéristiques :
– Taille d’écran : 10,1 pouces LED
– Résolution : 1920 x 1200 pixels
– Processeur : Tegra 3 1,7 GHz (quand un seul cœur est actif) quadruple cœur
– Mémoire : 32 ou 64 Go
– Connectivité : WiFi prise jack audio 3,5 mm, dock, microphone, haut-parleurs, gyroscope, accéléromètre, capteur de luminosité ambiante, lecteur micro-SD, micro HDMI, SD et USB Host (via dock)
– Caméras : une à l’arrière (8 Mpixels) et l’autre en façade
– Autonomie : 10 heures (tablette seule) 14h30 (avec dock)
– Dimensions : 263 x 180.6 x 8.4mm
– Poids : 594 grammes

Retrouvez tous les tests de tablettes dans nos pages.

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9/10

Les Plus

  • Très bon écran
  • Tegra 3 plus rapide
  • Design

Les Moins

  • Dock à l'utilité douteuse
  • Offre logicielle limitée

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