Le Iiyama XB2779QS est un ovni dans le catalogue du constructeur. Ce dernier nous a habitué à une série d’écran plutôt performant, abordable mais au physique particulièrement ingrat. Ici, les qualités techniques semblent préservées, mais cette fois-ci dans une coque vraiment agréable à l’œil… si maintenant Iiyama se met à faire des appareils design, où va le monde, ma petite dame ?
Le Iiyama XB2779QS est un moniteur 27 pouces WQHD qui marque, on l’espère, un tournant dans l’histoire de la marque. Ici, Iiyama a jeté au rebus sa bonne vieille coque en plastique noir mat bien granuleux au profit d’une finition gris alu et verre du plus belle effet. Ce n’est pas le premier écran WQHD de la marque, puisque nous testions il y a quelques temps déjà un très intéressant Iiyama XB2776QS. Ce nouveau 27 pouces en reprend d’ailleurs les grandes lignes.
Design et finition
C’est une très bonne surprise de retrouver Iiyama aux commandes d’un écran vraiment bien dessiné.
La finition est sans conteste l’un des points forts de l’appareil, avec un assemblage de plastique gris alu et de verre du plus bel effet. On regrettera en revanche le pied en plastique noir, à la limite du générique, qui gâche un peu le tableau.
Ergonomie
L’ergonomie est assez simple, avec un écran ajustable en inclinaison. Les boutons de contrôle de l’OSD sont tactiles et, bonne surprise, ils fonctionnent vraiment bien. L’OSD en revanche est d’une laideur que l’inventeur du minitel n’aurait pas reniée. Iiyama n’a pas sacrifié l’ergonomie au design puisque le constructeur propose en effet un réglage en hauteur même si le mode pivot ne fait pas parti du lot.
On y trouve cependant de quoi ajuster finement ses réglages, y compris un overdrive réglable sur cinq niveaux.
Equipement
L’équipement est honnête sans plus…
Iiyama XB2779QS : santé, sobriété
La consommation du Iiyama XB2779QS est beaucoup plus élevée que celle du XB2776QS dans nos conditions de mesure standard. Il faut compter ici 39W en fonctionnement. Le rétro-éclairage semble beaucoup plus puissant puisqu’il permet d’attendre 160 cd/m2 dès 17%. Selon le constructeur, on peut en effet monter à 440 cd/m2. Pourquoi faire ? Mystère…
Le Iiyama XB2779QS aurait pu être mieux réglé par défaut, c’est un fait. Le point chaud est à 4900K et le mode normal est à 5700K. On vous propose le point de réglage suivant : le contraste reste à 50, la luminosité à 60. Le rouge est à 87, le vert à 94 et le bleu à 100, histoire de compenser la chaleur du rétro-éclairage, apparemment. Dans ce cas c’est plutôt bon :
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
Le contraste est correct. L’appareil fait même un peu mieux que la plupart des écrans WQHD. A 60% du curseur de luminosité, l’intensité est beaucoup trop élevée, à 250 cd/m2. On vous conseille donc de baisser à 17% Cela dit, la situation est légèrement pire ici puisque la dalle de verre occasionne tout de même pas mal de reflets.
Elle ne semble pas avoir de traitement antireflet particulier, hélas.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran se montre plus qu’honnête. Il va un peu au-delà du standard dans le rouge et dans le bleu. Là aussi, le spectre du iiyama XB2776QS n’est pas très loin. A noter que la fiche technique du constructeur est un peu bizarre, puisqu’elle indique que l’appareil ne couvre que 86% du spectre Adobe RGB, mais 110% du spectre sRGB..
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Iiyama XB2779QS : uniformité spatiale parfaite
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran. Pour rappel, voici la méthode :
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Là aussi, c’est une bonne absence de surprise. le Iiyama XB2779QS offre une uniformité parfaite. C’est un trait commun à bien des écrans WQHD.Le Iiyama XB2779QS offre une réactivité programmable. On retrouve d’ailleurs le même que sur le IIyama XB2776QS, avec un overdrive ajustable en +/- autour d’une position nominale à zéro. Nous avons trouvé que la position +1 était le réglage optimal pour une bonne réactivité sans negative ghosting.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).
Si vous tolérez mieux que nous les dépassements de consigne, vous pouvez encore gratter 5ms en moyenne sur cette mesure. Ce qui met la réactivité de ce moniteur dans des valeurs proche d’un Samsung S27B970 par exemple. Beaucoup plus cher, mais moins sujet aux dépassements de consigne.
Dépassement de consigne
Avec nos options de réglage, il n’y a pas de dépassement de consigne. L’écran écope d’un A
Pour rappel, la classe d’overdrive Ere-numérique permet d’évaluer la précision de l’overdrive sur les dalles LCD. Quelle importance me direz-vous ? Si l’overdrive est mal maîtrisé, les couleurs affichées ne sont pas du tout correctes pendant plus d’une image. On obtient une couleur plus flashy que celle demandée. C’est gênant dans les films où ce phénomène engendre du bruit vidéo. Dans les images animées, ce problème peut se traduire par l’apparition d’aberration chromatique. Certaines couleurs non demandées apparaîtront temporairement, du rouge dans une transition vert-jaune par exemple.
Dans la pratique
A l’essai, l’écran correspond assez fidèlement à ce que l’on est en droit d’attendre d’un écran WQHD d’aujourd’hui. C’est une bonne chose pour la photo et pour la bureautique, où le surcroît de pixel est vraiment le bienvenu. Attention pour la photo, il faudra trouver un positionnement correct sur le bureau pour éviter les reflets ambiants qui dégradent le contraste. Dans les jeux, on vous disait qu’il y avait du mieux tantôt. C’est vrai, mais ce n’est pas encore tout à fait ça. La réactivité de la dalle est toujours mitigée par rapport à un écran comme l’Asus VG248QE par exemple. Dans les vidéos, on retrouve les caractéristiques du XB2776QS. L’overdrive est à proscrire, sans quoi le rendu est trop saccadé. La mise à l’échelle des contenus Full HD se passe d’ailleurs relativement bien, avec une netteté appréciable et peu de bruit.
Iiyama XB2779QS : le design ne fait pas tout
Le Iiyama XB2779QS est un bon écran WQHD. Il y en a d’autres très comparables sur le plan des performances. Celui que nous testons ici est un cran au-dessus pour ce qui est du design, mais on perd hélas en agrément d’utilisation ce que l’on gagne en esthétique : la dalle de verre cause quand même beaucoup de reflets. Aussi, cet écran récolte un 8/10. Ce n’est pas vraiment une mauvaise note (loin de là), mais le XB2776QS, même s’il est plus moche, nous semble un choix plus pertinent, ne serait-ce que grâce à sa dalle mate et ses réglages par défaut un cran au dessus.
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