Si vous n’avez pas les fonds pour un AX800 ou un AX900, le catalogue Panasonic comporte aussi quelques références plus abordables et vraiment intéressantes. Ici, le Panasonic TX-55AX630E est un modèle plat, 4k, à rétro-éclairage LED.
Le Panasonic TX-55AX630E est un écran 4k d’entrée de gamme… enfin, d’entrée de gamme… entendons-nous bien. C’est de l’entrée de gamme selon Panasonic. Cela signifie qu’on bénéficie toujours d’une qualité de fabrication impressionnante et de fonctions vraiment dignes des modèles les plus chers. Affiché « officiellement » à 1 500 euros, il est en fait trouvable à 1 300 euros assez facilement en 55 pouces. Il existe en outre une version 40 et 48 pouces. L’affaire du siècle ? Pas certain. En effet, Panasonic a pas mal taillé dans les specs pour offrir un prix assez agressif. Explications…
Design et finition
Si l’image est plutôt agréable comme nous le verrons plus loin, le design laisse à désirer. L’engin n’est pas désagréable à l’œil, mais la ligne est sans grande recherche. On apprécie toutefois la qualité d’assemblage.
C’est vraiment sans grande recherche : une dalle encadrée de deux barres d’alu brossé. C’est sérieux, mais vraiment pas travaillé. On retrouve par contre le pied en métal, évidé, plutôt élégant et qui ajoute un peu de légèreté à l’ensemble. Heureusement, Panasonic ne fournit plus sa plaque de plexi, façon clayette de frigo, que l’on trouvait sur la génération précédente d’appareil.
Ergonomie
Panasonic fournit deux télécommandes : une classique tout d’abord. Lourde et massive, façon massue, elle offrira un avantage certain à son détenteur lors des bastons sur canapés. Non mais qui c’est le chef…
L’autre est un modèle à pavé tactile. C’est censé être plus pratique à utiliser dans les menus de la TV connectée, mais en fait, c’est loin d’être le cas. A oublier rapidement dans un carton, avec les vis et autres morceaux d’étagères Ikea que vous n’avez réussi à caser nulle part.
Du reste, la TV connectée évolue assez peu. On retrouve une interface paramétrable, mais très austère, voir le cliché ci-dessus. Cette interface dite « beyond smart », est quand même très ressemblante à la génération précédente.
Côté réglage de l’image et du son proprement dits, les menus sont austères mais complets :
Equipement
L’équipement a fait les frais d’une baisse de prix. Ainsi, l’écran est compatible 3D via des lunettes actives, mais elles ne sont pas de le carton. L’appareil nous a aussi un peu déçu quant à son lecteur multimédia car pour ce qui est de la 4k, rien ne fonctionne via l’USB et du coup, il faudra en passer par un ordinateur ou un contenu dématérialisé sur console ou via la TV connectée.
Panasonic TX-55AX630E : une consommation un peu élevée
Le Panasonic TX-55AX630E consomme 180W en fonctionnement nominal. C’est un peu élevé, surtout quand on compare au Sony X85 qui consommait 137W dans les mêmes conditions.
Panasonic TX-55AX630E: plutôt bien réglé
Le Panasonic TX-55AX630E est livré avec une calibration par défaut assez honorable. A l’écran, les couleurs sont un peu chaudes, même en mode cinéma, avec un chaud 2 à 5900K, mais c’est tout de même préférable à un mode chaud 1, un peu trop froid, quant à lui, à 7100K. Dans l’ensemble, les couleurs sont très agréables, avec un bon respect des tons chair. On est potentiellement en face d’un très bon écran.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Le contraste est correct, sans plus. J’ai pris la liberté ici de mettre deux valeurs de luminosité, suite à la vague d’insultes reçues lors du dernier test de télévision, par des gens qui visiblement, ne comprennent plus trop ce qu’ils lisent, histoire de montrer (oh surprise), que sur un écran LED, le contraste est plus ou moins constant sur la plage de luminosité à partir du moment où l’on ne se sert pas du contraste dynamique. Vous êtes donc en 2014 et les moyens de communications n’ont jamais été aussi élaborés. Ceux qui ne savent pas auraient pu poser la question, mais non. Vous le savez, sur Internet, d’abord on insulte, ensuite on lit le titre et les +/-, après on réfléchit.
Pour fermer cette parenthèse et pour revenir à l’écran qui nous intéresse ici, voici une idée de la qualité du traitement anti reflet de la dalle.
En un mot : ce n’est pas terrible du tout.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte le standard. Rien de plus à dire.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le Panasonic TX-55AX630E offre une bonne uniformité. C’est tant mieux, car c’est souvent un problème sur les écrans les moins chers. Ici, à la mesure, rien de rédhibitoire.
Panasonic TX-55AX630E : une réactivité en pente douce
Le Panasonic TX-55AX630E offre une réactivité assez modeste, pour ne pas dire médiocre. Les transitions les plus franches sont assez nerveuses, mais les textures ont tendance à cirer avec 26ms dans les changements de scènes les plus subtils.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Qualité vidéo
Le contraste est correct, sans plus mais à ce niveau de prix c’est honorable. Si les Blu-rays passent relativement bien, on regrette une image un peu brouillonne. Il y a beaucoup de fourmillements à l’écran, sur les arrière-plans. La fluidité de l’action est assurée par une fonction IFC spécifiée à 1200Hz. En fait, on peut même s’en passer. Le mode « Vrai cinéma », conçu par le constructeur pour coller au plus près des besoins des cinéphiles, désactive toutes les fonctions d’embellissement numérique, mais malgré la suppression de l’IFC, l’action reste raisonnablement fluide. Bien vu. La mise à l’échelle des contenus en HD vers une dalle ultra-HD se passe plutôt bien, mais on reste en deçà des performances d’un Sony KD-65S9005 par exemple. Sony fait ce qu’il y a de mieux en la matière pour l’instant.
Jeu vidéo
On trouvait le Sony X85 très moyen pour le jeu. On trouve ce Panasonic pas du tout adapté. En effet, on a beaucoup de problèmes de textures qui cirent dans les déplacements et ça ne rend pas du tout hommage aux nouvelles consoles de jeu. Ah oui, on n’a pas pu tester la 3D, au fait. On n’avait pas de lunettes compatibles sur place.
Mode PC
Ça fonctionne sans problème en HDMI, mais nous sommes restés coincés à 30Hz. Etrange car toutes les prises sont compatible HDMI 2.0 / HDCP 2.2). On regrette l’absence du display port, disponible sur le AX800 par exemple.
Qualité sonore
L’appareil n’est pas franchement mélomane. La section audio a subi les coupes sombres nécessaires pour amener l’engin sous la barre des 1500 euros. A l’oreille, ça manque cruellement de basse. On vous conseille d’activer le mode Surround qui ajoute une bonne spatialisation à l’action sans donner dans le côté réverbération de fond de casserole dont certains constructeurs ont le secret.
Panasonic TX-55AX630E : mieux que le Sony x85 mais pas parfait
Le Panasonic TX-55AX630E est un léger cran au-dessus du Sony KD-55X8505B. Il offre en effet un meilleur contraste, et une plus grande uniformité. Mais comme un téléviseur ne se résume à ces quelques caractéristiques, il faut aussi dire que l’engin ne sort par particulièrement du lot quand il s’agit de la TV connectée. De même il ne lit pas les vidéos 4k via l’USB. Du coup, on reste un peu sur sa faim. En outre, la mise à l’échelle est légèrement moins performante que c’est Sony. Ce n’est donc pas parfait, mais on peut dire que l’appareil l’emporte d’une très courte tête.
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