Ce monstrueux 60 pouces LED n’est pas 4k, mais il dispose au dos d’une technologie chère au constructeur : l’Ambilight. Avec le Philips 60PFL8708, le fabricant a repoussé encore un peu plus le concept d’éclairage d’ambiance, avec cette fois-ci, le contrôle des lampes Philips Hue depuis le téléviseur. Et l’Ambilight devient Surround.
Le Philips 60PFL8708 n’est pas l’appareil le plus cher de la nouvelle gamme Philips mais il s’en est fallu du peu. En effet, juste au-dessus, on trouve les écrans 4k tels que ceux de la série 9708 et c’est tout, si l’on fait exception des quelques bizarreries de designs qui sortent vraiment des gammes traditionnelles. Mais si l’appareil n’est pas 4k, il n’en demeure pas moins très intéressant. A l’IFA, le constructeur avait annoncé sa volonté de ce qui faisait, selon lui, sa force sur le marché de l’écran plat : le système d’éclairage ambiant Ambilight. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a poussé le concept très loin.
Design et finition
Que peut-on encore faire sur un téléviseur aujourd’hui en termes de design ? Pas grand-chose à en croire les dernières créations des constructeurs. Les bords sont fins, le cadre est en métal et seul le pied s’octroie encore quelques fantaisies. Mais Philips va ici aussi plus loin que les autres. Le cadre en métal plié est vraiment fin mais surtout, le pied se fait discret, tant et si bien qu’avec l’Ambilight activé, on a vraiment l’impression que la dalle « flotte » au-dessus du meuble TV. Attention, c’est un bel effet mais ça s’arrête là. N’est pas David Copperfield qui veut. Le pied en aluminium et plexi vous demandera un certain temps de montage mais il assure une bonne stabilité à l’ensemble.
Le dos de l’engin est entièrement laqué blanc, afin d’assurer une meilleur réflexion à la lumière.
Cet éclairage d’ambiance est vaguement directionnel et colore le mur au dos du téléviseur en fonction de la scène. Il faut respecter quelques précautions d’installation. Notamment, il faut que le mur soit blanc et que l’écran ne se trouve pas trop loin, ce qui exclue d’office les salons où la télé est installée dans un coin de la pièce.
Si le look est raffiné, l’assemblage laisse un peu à désirer. Ainsi, le cadre en métal plié n’est pas toujours bien ajusté dans les coins.
On regrette aussi la webcam à clipser soi-même là où tous les constructeurs ont des solutions intégrées. Tous ces fils, ça fait désordre.
Ergonomie
L’ergonomie ne change pas depuis le dernier modèle que nous avons testé. On vous renvoie au test du Philips 55PFL8008 pour plus d’information. Sachez qu’avec le téléviseur, vous recevez une télécommande réversible dotée d’un clavier complet.
Toutefois, la large surface plane au centre n’est pas un touchpad… mais le compartiment à pile. Fini de rêver. On regrette aussi une complexité excessive dans les menus d’une profondeur invraisemblable. Pas moins de 15 clics pour accéder au réglage de luminosité… un record en soi.
Equipement
L’équipement n’a rien à envier aux autres modèles de la marque. On a droit à trois prises USB et surtout le Wifi. Le Wifi est exploité par le téléviseur pour contrôler les fameuses lampes Hue. Ces lampes permettent d’étendre les fonctions de l’Ambilight dans la pièce. Tout n’est pas si facile. Il faut installer une petite application pour indiquer au téléviseur où les lampes se trouvent dans la pièce. Les smart-TV ne sont quand même pas aussi « smart » que cela. En fonction de la position et de l’éloignement par rapport au canapé, le téléviseur modulera l’éclairage de ces lampes pour compléter l’ambiance.
Consommation
La consommation du Philips 60PFL8708 est très modeste pour un 60 pouces. Il faut compter 116W en moyenne.
Le Philips 60PFL8708 est bien réglé. Côté qualité d’image en revanche c’est un peu moins la fête. En effet, la dalle est une classique IPS.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
Comme d’habitude, la dalle IPS ne peut pas faire grand-chose. Avec 1015 :1 à la mesure, c’est loin d’être suffisant à ce niveau de prix. Dommage car le traitement anti reflet était pour une fois plutôt bon.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran présente un rendu étonnant, décalé vers le rouge. Le vert est moins intense que ce qu’il devrait, mais le rouge est plus profond.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le Philips 60PFL8708 offre une uniformité très centrée. L’intensité lumineuse se dégrade dans les coins mais c’est loin d’être dramatique.Le Philips 60PFL8708 offre une bonne réactivité pour un écran IPS, de cette taille qui plus est. On descend assez facilement à 13ms. C’est très bien pour le jeu vidéo, même si rien n’égale à l’heure actuelle les écrans OLED
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Qualité vidéo
. Le contraste est vraiment réduit, à 1000 :1 environ, à moins de faire appel à des astuces toujours douteuses comme le contraste dynamique. C’est dommage parce que les couleurs sont correctes. Les Blu-rays sont particulièrement nets et la fluidité est très correcte. Mais le niveau de noir de ce téléviseur n’est tout simplement pas compétitif. C’est devenu hélas une constante. Il n’y a qu’à voir la flopée d’écran Panasonic pour s’en convaincre. Pour le reste, l’appareil s’en sort particulièrement bien sur les DVD. Les couleurs sont correctes et la mise à l’échelle est convaincante. Dans tous les cas, on aura raison de choisir le mode « cinéma », beaucoup plus juste et intéressant que les autres. Dans tous les cas, l’appareil offre une bonne dynamique dans les ombres et des tons chair plutôt fidèle.
3D
La 3D fait appel à une solution passive. Tout a été dit sur cette 3D à la sauce Philips, elle varie peu par rapport à la série 8 de base. Etrangement pour une solution passive, il y a un peu de crosstalk mais les lunettes fournies sont confortables. Il faudra prendre beaucoup de recul pour ne pas voir apparaître les lignes noires du passif, ce qui nuit à l’immersion. Au final, la 3D reste un accessoire plus qu’autre chose sur cet appareil.
Jeu vidéo
Avec une réactivité correcte, nous avons apprécié le jeu sur cet écran. C’est efficace avec très peu de filé. Il faut désactiver le « perfect natural motion », pour éviter d’ajouter du poids dans les déplacements.
Mode PC
Aucun souci pour atteindre la résolution native. Il n’y a pas d’overscan. C’est parfait.
Qualité sonore
Là aussi, c’est une bonne surprise. Le son est assez étoffé, grâce à un boomer au dos, plutôt efficace.
Philips 60PFL8708 : cachez cet IPS que je ne saurais voir
Au final, le Philips 60PFL8708 est un bon écran qui a hérité d’une mauvaise dalle. Avec 1000 :1 de contraste, c’est difficilement pardonnable sur un écran à 3 000 euros, vous en conviendrez. Quid de l’Ambilight ? En approchant le téléviseur du mur, on a effectivement une belle lumière qui dépend directement du contenu de l’écran. Les meilleurs résultats sont obtenus une fois que l’écran est accroché au mur. Gadget diront certains. A Ere-numérique, on aime bien et le rendu avec les lampes Hue est plutôt sympa. Maintenant, on veut la même chose avec une dalle de meilleure qualité.
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